Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégée de physique et Docteur en Sciences physique, Colette Lewiner donne sans ambages son avis sur différentes énergies telles que le gaz de schiste, les énergies renouvelables et le nucléaire.
Gaz de schiste
"L’essor des gaz non conventionnels, dont le gaz de schiste a bouleversé la géopolitique de l’énergie, sachant que, aujourd’hui en Europe, un tiers du gaz est consommé pour la production d’électricité. Auparavant, le gaz n’était considéré que comme une énergie de transition alors qu’il est aujourd’hui devenu une source d’énergie pérenne. On est en effet passé de 60 ans de réserve à sans doute au moins 200 ans. Uniquement en France, selon différentes études, il y aurait l’équivalent de 100 ans de réserve !"
Energies renouvelables
"L’essor des renouvelables a également modifié la donne avec des conséquences directes sur certaines centrales, notamment des centrales au gaz très récentes et performantes qui sont mises à l’arrêt pour introduire l’électricité renouvelable dans le réseau. Mais, compte-tenu de l’intermittence de ce type d’énergies, la sécurité d’approvisionnement à court terme peut être menacée … le temps de faire redémarrer ces centrales !"
L’exemple allemand
"Dans le domaine des renouvelables, l’Allemagne fait réellement figure de laboratoire géant avec, d’une part, l’essor des renouvelables et, d’autre part, de considérables réserves de lignite, estimées à 10 000 MW. Mais le lignite produit énormément de CO2 et les centrales (solaires ou éoliennes) produisant de l’électricité verte ne se trouvent pas à proximité des zones géographiques où les besoins sont les plus élevés. Dans ce schéma, on a parfois l’impression que le réseau a été oublié et les Allemands doivent construire des lignes haute tension dont la population ne veut pas! Aujourd’hui, en Allemagne, la transition énergétique est en panne à cause du réseau et du manque de lignes haute tension. Et le kilowattheure y est deux fois plus cher qu’en France".
Le nucléaire
"Dans ce constat global, le nucléaire affiche aujourd’hui plusieurs avantages de taille: il ne produit pas de CO2, il ne nécessite aucun refonte des réseaux, il produit une énergie domestique facilement utilisable par tous, il est fiable à long terme et programmable. Enfin, il est également compétitif en termes de coût même si, sur ce point, il faut rester extrêmement vigilant… En effet, en France, la CSPE (contribution au service public de l’électricité) représente actuellement 15% de la facture électrique. Or les subventions aux renouvelables représentent 60% de cette taxe… C’est pour toutes ce raison que, à part en Allemagne et au Japon, aucun réacteur n’a été arrêté dans le monde. Et c’est également pour toutes ces raisons que je pense qu’on ne doit pas arrêter de centrales nucléaires existantes !"
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49 Commentaires sur "C. Lewiner : « On ne doit pas arrêter de centrales nucléaires existantes ! »"
Presque juste … cette analyse ! En malanalysant très légèrement certains détails par omissions ou méconnaissances on arrive à transformer la réalité … donc à désinformer … Il y a des gens qui ont bien mérité leur retraite, mais dans le cas de cette personne, c’est la société entière qui mériterait la retraite de cette personne ! Commentaires explicatifs en fin de journée …
le nuke c’est comme les carburants synthétiques : pas besoin de créeer des nouvelles filières de distribution. Pour le reste, évidemment qu’un(e) docteur(e) en science physique ne peut dire que des c****. On n’a pas le droit en France d’être politiquement (verdâtrement parlant) incorrect : Le GDS c’est mal, le nuke, c’est mal, les enr c’est bien. Punto final
Mme Lewiner a été (et est encore) grassement payée par le lobby nucléaire pour mentir en tant qu’experte « indépendante », et cela a fonctionné puisqu’elle a été interviewée comme telle des centaines de fois par Les Echos, Le Monde, Le Figaro, etc Il n’y a pas une seule phrase de Mme Lewiner qui ne soit « tordue », mensongère ou perverse dans le seul but de favoriser sa chère (très chère !) industrie nucléaire, qui la paye si bien . L’argent sale n’a pas d’odeur, l’argent radioactif non plus !
¤ A part l’Allemagne et le Japon, on a tout de même eu d’autres réacteurs nucléaires arrêtés dans le monde, dont quatre aux Etats-Unis en 2013 : Crystal River-3 (860 MW) – Kewaunee (566 MW) – San Onofre-2 (1.070 MW) – San Onofre-3 (1.080 MW). La fermeture de Vermont Yankee (605 MW) est programmée pour 2014, pas rentable économiquement … En 2012, deux réacteurs ont fermé en Grande-Bretagne et un au Canada. Encore une professionnelle du nucléaire (EDF, AREVA …) qui nous racconte des salades.
… bêtises dans ces réactions idéologiques, c’est à dire sans raisonnement, juste le répété de propagandes incultes, niveau intellectuel égalisant celui d’une bande magnétique ! Vous finirez par l’avoir votre « tournant énergétique »… Surtout n’oubliez pas les bougies et dites adieu à vos vacances coûteuses….
Un avis contraire à « la doxa », l’idée que l’on veut dominante, et votre sang s’échauffe ….attaquer la personne quand on ne peut pas contredire ses arguments. Pas d’attaque « ad hominem, pardon ad feminam » Seriez vous un promoteur éolien éxédé par les critiques incessantes contre les éoliennes ?
Seriez vous des promoteurs éolien éxédé par les critiques incessantes contre les éoliennes ? Mais non, les nucléophobes de ce forum sont justes les cinglés habituels,très ordinaires du réseau ‘sortir du nucléaire’ et de ‘greenpeace’qui copient-collent leur doctrine,à chaque occasion qu’ils jugent opportune…
Attention à la diffamation ! vous restez responsable de vos propos …. Le modérateur
Autant de bétises sur un article, nous dites-vous. Et hop,la durée de vie d’une éolienne est de 40 ans. Vous avez raison, ça en fait une de plus…..
Je ne pensais pas qu’enerzine pouvait servir de vitrine à certains lobbys. Il ne s’en sont peut-être pas apercu. Pour faire l’équilibre, je suppose que demain Enerzine publiera un article, d’une personne tout aussi qualifiée, qui aura comme point de vue de ne pas faire durée nos vieilles centrales.
Scientifiquement reconnue … ! Est-ce que les prix du nucléaire vont baisser … bien sûr que non ! Est-ce que les prix des ENR vont baisser … bien sûr que oui ! Et vouloir donner à penser le contraire est bel et bien du lobbyisme malhonnête, et même pire que cela : dangereux pour les générations qui vont suivre … Il serait temps que l’on écarte tous ces trompeurs intéressés !
Quel manque de discernement. Tout est vétuste dans cette analyse. Si analyse il y a, car pour cela il faudrait pouvoir réfléchir et non seulement répéter bêtement…Il est vrai que ce n’est pas cette génération, qui a pris toutes les mauvaises décisions, qui aura à en gérer les conséquences. Mais de là à sombrer dans le cynisme et dans le « après moi le déluge »…
« Pour faire l’équilibre, je suppose que demain Enerzine publiera un article, d’une personne tout aussi qualifiée, qui aura comme point de vue de ne pas faire durée nos vieilles centrales. » Trouver un ancien cadre technique d’EDF qui vante « les mérites » du solaire et de l’éolien tout en critiquant le nucléaire risque de ne pas être trés facile pour la redac d’enerzine.
« Bon, pour faire simple, le nucléaire n’est pas assez compétitif, ce qui était son principal argument jusqu’à présent. » Attention, vous vous laissez aller à une généralisation abusive : N’est pas assez compétitif… aux USA et dans le contexte actuel. Les projets au RU et en Turquie prouvent bien que cela n’est pas une vérité absolue partout et dans tous les contextes. Le gaz de schiste va bien finir par se tarir, et les USA n’auront pas d’autre choix un jour ou l’autre que de revenir au nucléaire pour au moins une partie de leur mix.
« Evidement que les projets ne suivent pas, puisque le systeme de détermination des tarifs d’achat est fait pour limiter mathématiquement les puissances installées à 500MWc par an » Vous pouvez prouver ce que vous dites ? Parce que à un moment donné, soit les industriels sont capables de faire à un tarif donné.
A Bachou le rêveur … On pourrait à la rigueur associer le nucléaire aux ENR puisqu’il vient juste derrière pour les dommages environnementaux … Mais cela serait oublier 2 points essentiels : – avec l’éolien et le solaire l’humanité aura déjà 10 fois trop d’énergie … ! – leur coût va forcément baisser puisqu’on est seulement au début des innovations de l’ère ENR … Le nucléaire aura rendu bien des services, mais il est temps de décrocher … N’est-ce pas ?
Bon, avec 70 GW d’éolien et de photovoltaïque, l’Allemagne n’est pas encore arrivée… mais elle est en chemin. Avec un parc de production électrique installé de 750 GW ça devrait le faire :
Il n’y a pas que le Niger dans la vie (sauf peut être pour certains antinucléaires) : Je n’ai pas entendu que la France avait envoyé des soldats au Canada. Et je ne crois pas que nous en ayons envoyé au Kazakhstan. Et la France manquera certainement moins d’uranium que de fossile. Dans les réacteurs, le combustible déjà chargé représente 3 à 4 ans d’électricité. Et puis si, à terme, ça tourne très mal, il nous reste les plus de 250 000 tonnes d’uranium appauvri pour développer la 4G. Et après, on en reparle dans 5 000 ans.
– le coût de la CSPE : Oui, à terme, la CSPE devrait baisser (dans plus de 20 ans). Mais le gros problème n’est pas là. Le gros problème, ce sont les coûts induits d’intermittence. Et là le problème est directement européen, et immédiat. – le stockage : Croire que des solutions de stockage apparaissent tient du délire le plus complet. Oui, des technologies existent et sont testées en laboratoires, mais aucune n’a le potentiel pour changer la donne. D’où le cris d’alarme des industriels.
« La France est incapable de réguler sa production sans l’appui de ses voisins » Comme on l’a déjà dit, avec chelya, il faut traduire les phrases. Donc comprendre : « L’Allemagne est incapable de réguler sa production sans l’appui de ses voisins » Car c’est excatement ce qui se passe avec des transits d’électricité incontrôlés vers les pays riverains de l’Allemagne, à tel point qu’ils installent déjà des transformateurs déphaseurs :
Pour compléter la réponse de Bachoubouzouc, et très factuellement, la réponse à « vous l’évacuez où la puissance »?est ici et elle datz de Dimanche dernier: Je recopie: Nucléire inflexible: Ce n’est pas vraiment le sujet, mais je signale à tous ceux qui parlent du nucléaire inflexible qu’il produisait ce Dimanche 31000MW à 16h15 et 43000MW à 21h15. Très pratique pour faire le pendant de l’éolien qui sur la même période avait baissé de 2000MW (de 5600 à 3700) et du PV pareil (de 2000 à 0).
« Par rapport à la baisse de la charge je vais me faire un plaisir de citer le corps des mines : ce n’est pas possible avec du nucléaire. » Je ne sais pas où vous avez vu écrit ça, mais en l’occurence le Corps de Mines semble mal informé ( vous pouvez regarder les historiques RTE de Dimanche).! Et mieux, non seulement il sait baisser (ce que même PV et éolien peuvent faire), mais il sait surtout remonter à la demande, ce qui est bien plus difficilé pour les deux mêmes!
La phrase que vous citiez, donc je précise: bien entendu, économiquement on ne construit pas du nucléaire pour fonctionner prévisionnelllement moins de 5000h/an. Ce que vous traduisez par « Par rapport à la baisse de la charge je vais me faire un plaisir de citer le corps des mines : ce n’est pas possible avec du nucléaire. » Je rejoins Dan1: avec vous faut vraiment traduire!
La blague : « EDF râle pour le principe mais en réalité ils sont bien content de fermer Fessenheim. » Merci pour la bonne tranche de rigolade! Ne changez rien surtout.