La compagnie aéronautique Airbus a annoncé fin août avoir conclu un partenariat avec l’université chinoise de Tsinghua dans l’objectif de réaliser une étude approfondie sur "la durabilité des matières premières chinoises" et sur la manière d’aboutir à l’accélération de la commercialisation de biocarburants.
La chaîne de valeur étudiée vise à produire et promouvoir l’usage de biocarburants sur le marché de l’aviation chinoise, marché qui connaît la croissance la plus rapide dans le monde.
Dans un premier temps, ce partenariat se chargera d’évaluer les matières premières adéquates qui répondent aux critères "écologiques", "économiques" et de "durabilité sociale". La seconde étape consistera à se concentrer sur les solutions de carburants alternatifs les plus prometteuses.
Selon Airbus, les premiers résultats doivent être analysés au second semestre 2012, l’objectif étant de sélectionner un certain nombre de matières premières dont l’huile de cuisine usagée – qui autrement serait éliminée en tant que déchet – ainsi que des algues. L’étude de durabilité des carburants devra être complètement terminée d’ici début 2013. À l’horizon 2013, les partenaires chercheront à industrialiser le procédé de production de carburants alternatifs afin d’obtenir des quantités durables de carburant avion à usage commercial.
« C’est un privilège de travailler avec nos partenaires chinois dans le but de déterminer la meilleure manière de contribuer à une aviation durable en Chine », a indiqué Frédéric Eychenne, New Energies Programme Manager d’Airbus. « La commercialisation de carburants alternatifs est l’une des composantes essentielles de notre quête vers la réalisation d’objectifs environnementaux ambitieux pour l’aviation. »
« Nous sommes reconnaissants qu’Airbus soutienne le projet », a précisé le Professeur Zhang Xiliang, Director of Institute of Energy, Environment and Economy de l’université de Tsinghua et responsable de ce projet. « Ce projet nous permettra d’améliorer la compréhension des modalités de commercialisation des biocarburants avion en Chine et d’en identifier les opportunités et les défis. Nous pourrons également évaluer les possibilités d’évolution en termes sociaux, économiques, technologiques et de marchés ainsi que les coûts, les obstacles et les difficultés associés. Nous sommes convaincus que la recherche aura des effets positifs sur les problématiques d’économies d’énergie, de réduction des gaz à effet de serre et du changement climatique dont se préoccupe le secteur de l’aviation chinois. »
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6 Commentaires sur "De l’huile de cuisine usagée et des algues au menu d’Airbus"
les dogmatiques occidentaux des enr s’acharnent à vouloir éliminer tout ce qui rappelle trop l’énergie fossile, par exemple les carburants qui peuvent pourtant se targuer sans greenwashing d’être « écologiques », car recyclage de déchets et « soutenables » autant économiquement que socialement, pas étonnant que Airbus se tourne vers la Chine, terre pionnière dans bien des domaines, et rappelons le directement ou indirectement (via contrôle des terres rares), leader dans le solaire et l’éolien. Demain dans les nouveaux carburants « verts » ?
avec quoi ferez vous voler les avions (ou les hélicoptères!) quand le petrole ou le kerozène se fera rare? on peut critiquer l’usage de l’avion, mais il est dans certains cas irremplaçable! les compagnies aériennes prépare la transition et plusieurs ont déjà fait des essais moteurs avec des carburants (plus ou moins bio!) divers huile de palme, de jatropha, etc, etc, etc, …