Le groupe pétrolier Total a déposé un recours administratif contre l’abrogation de son permis d’exploration des gaz de schiste situé dans le sud de la France, une décision pris en octobre par le gouvernement et faisant suite à la loi interdisant l’usage de la fracturation hydraulique.
"Total respecte la loi. Notre position, c’est que la loi ne justifiait pas l’abrogation de ce permis (…) Nous avons déposé un dossier devant le tribunal administratif de Paris" avait déclaré récemment Bruno Courme, responsable des activités de Total dans les gaz de schiste en Europe.
Total avait fait part de sa "surprise" suite à cette décision, le groupe s’étant engagé à ne pas utiliser la fracturation hydraulique dans son dossier remis au gouvernement, au motif que le groupe pétrolier n’avait pas "suffisamment explicité" les techniques de substitution.
Mais selon le PDG de Total, Christophe de Margerie, dans une interview à La libre Belgique jeudi, la prospection des gaz de schiste « se justifie », et « le débat va nécessairement évoluer» sur la question ». « Ce débat tombe mal mais il fallait l’avoir. Il est particulièrement sensible dans un pays comme la France où la nature a toujours joué un rôle important. Nous n’avons pas non plus la taille ni la culture de l’Amérique où l’on est propriétaire de son sol », a t-il expliqué.
** Le permis de "Montélimar" qui couvre en effet une vaste zone de 4.327 km2 du nord de Montélimar s’étend jusqu’à Montpellier, sur plusieurs départements : Ardèche, Drôme et le Gard.
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7 Commentaires sur "De Margerie : la prospection des gaz de schiste « se justifie »"
Le méthane est un gaz à effet de serre très efficace(plus de 20 fois celui du CO2). La prospection du « gaz de schiste » est catastrophique pour l’environnement, la qualité de l’eau mais surtout pour l’effet de serre. On ne pourra jamais garantir 0% de fuite; des fuites de 10 ou 20% seront considérées comme normales ! Si l’on tient compte de tous les paramètres, les gaz de schistes ne seront jamais rentables économiquement. Laissons ce méthane où il est !
@Christophe1007 Une correction importante dans ce que vous dites : la prospection de gaz de schiste n’est pas catastrophique, c’est son extraction qui semble-t-il pose des problèmes. La prospection consiste à forer pour estimer les réserves, sans utiliser donc de fracturation hydraulique. Je trouve que l’on a tendance à être trop alarmiste sur ce sujet : attendons d’abord de connaître les quantités de gaz que l’on possède, de voir l’évolution des techniques d’extraction avant de toujours dire non, non et non!
Les fuites proviennent de défauts dans le cimentage des puits au niveau donc des nappes phréatiques. Il est probable que la forte pression d’injection augmente le risque. Je suis d’accord avec le point 3. Quand on voit la forte opposition des élus locaux, il est clair qu’il ne sont pas assez interressé.
. Allemands, Suisses, Italiens, Espagnols, Ecossais,…….. ont parié sur le METHANE via H2 et CO2 par les ENR intermittentes, solaires et éoliennes ………… Ce » grand pays » qu’est la France, vient tout juste de commencer à s’y mettre après en avoir nié la possibilité pendant longtemps ……… Alors, si on attendait un peu avant de déchirer notre sous-sol ……… Même si ce METHANE coûtait un peu plus cher, ne vaut-il pas mieux qu’il occupe sainement ceux qui seraient en complète déchéance devant leur poste de télé ……….