Okinawa Electric Power Company, une compagnie d’électricité située dans la préfecture d’Okinawa au Japon, va recevoir prochainement des équipements inhabituels pour sa nouvelle génération de centrale électrique.
En effet, le dispositif comprendra des batteries de stockage dont l’objectif est de faire tampon avec les différentes installations hétérogènes de production d’énergie (thermique, éolien, etc.) et d’injecter au final, une électricité stable sur le réseau.
Le système devrait être testé à Miyakojima dans l’archipel d’Okinawa, à partir de l’automne 2010.
Des essais seront réalisés en ajoutant des ressources photovoltaïques de l’ordre de 4 MW. Elles seront installées en plus de celles existantes comprenant deux centrales thermiques (21.500 kW et 40.000 kW), une centrale à turbine à gaz (15.000 kW) et 5 centrales éoliennes (900 kW x 4 et 600kW x 1).
Comme la production d’énergie solaire et éolienne demeure sans cesse fluctuante, des tests sur les batteries de stockage SCiB (4 MW batteries sodium-soufre et 200 kW batteries lithium-ion) permettront aussi de mesurer les surplus d’électricité et de procéder à des réglages de fréquences.
Toshiba suppose que pour un système photovoltaïque de 4 kW correspond 100 maisons et que pour une batterie Li-ion de 8kW correspond 25 maisons.
Plus sécure, les batteries SCiB sont adaptées aux charges rapides. Elles contiennent une anode d’Oxide Lithium-Titane et ont la propriété d’être plus contrôlable électroniquement (charge, maintien en charge, capacité à débiter du courant).
Poster un Commentaire
13 Commentaires sur "Japon : des batteries SCiB dans une centrale électrique"
Bien d’accord (sur cet item), le stockage « intelligent » pour ne pas dire « durable » (…) est une des clés majeures du futur énergétique. Etant béotienne en la matière, le sodium n’est-il pas dangereux (maîtrise difficile des feux de sodium), ce qui avait été en son temps (dans les 70′) un des arguments contre Super Phénix, refroidi au sodium; Autre piste pour l’avenir : la thermoélectricité; Avez-vous une idée des rendements des systèmes actules ? Y a t il eu des évolutions, y a t il des équipes de chercheurs sur ce sujet ? Merci de vos réponse, de préférence anacarbocentristes
Comment le rendement énergétique des sels fondus se compare-t-il à celui des STEP et des batteries?
bien d’accord avec Michel 123. Un point cependant: s’agissant des énergies renouvellables, donc décentralisées, ne serait-il pas interessant d’envisager également un stockage décentralisé pour ces énergie sintermittentes? La distribution d’électricité en métropole est organisée autour d’environ 1350 postes sources vers lesquels convergent la production solaire, éolienne, pour ensuite être redistribuée au réseau. De telles stations de stockage auraient à priori tout leur sens à proximité des postes sources, à la fois décentralisés tout en ayant une taille critique.
Y’a des lecteurs qui devraient être ministre de l’énergie. (C’est pas ironique) Je pense que la raisons pour laquelle ces idées n’ont pas encore été adoptées sont: – Leur cout relatif à l’énergie stockée et leur rendement (les 2 etant probablement moins avantageux que les STEP) – Le fait que la part des energies intermittantes soient encore bien faible dans le mix energétique national – Le fait que l’import/export permettent de faire face facilement aux variations d’offre et de demande. (dans une certaine limite, mais cette limite est tres rarement atteinte) Les Japonais (et les Allemands) sont juste en avance…
toujours au chapitre des mauvais choix français, à titre de curiosité je recommande la visite du site de Targassonne dans les Pyrénées Orientales, qui a expérimenté les sels fondus à la fin des années 70, dans le cadre de feu le COMES, Commissariat à l’Energie Solaire, soigneusement dissous dans l’Ademe ensuite. Le site a été laissé à l’abandon et est réactivé maintenant en remplaçant les sels fondus par une centrale à gaz c’est tellement plus pratique avec en parallèle photovoltaïque sur trackers. ou comment devenir suiveur alors qu’on était leader, beau gachis.
Je me suis mal exprimé dans mon post précédent. Quand je disais « on ne stocke pas », je voulais dire « on ne construit pas de nouveaux moyens de stockage ». Bien entendu, les STEP existantes et donc payées sont utilisées au mieux.
Il y a déjà près de 200 installations de stockage au Japon utilisant des batteries NaS (Sodium Soufre) pour une puissance installée de plus de 300 MW. Ce projet est simplement un démonstrateur industriel plus important. Le coût du stockage reste néanmoins élevé et n’est pour l’instant prévu que pour du lissage de production sur quelques heures avec des sources intermittentes comme l’éolien ou le photovoltaique. EDF travaille aussi à un projet de stockage à base de batteries NaS de NGK d’une puissance de 1 MW à la Réunion.