L’intérêt d’un fonds américain pour le projet de construction d’une centrale nucléaire à Béléné (nord de la Bulgarie) avec un équipement russe pourrait relancer le projet abandonné fin mars par la Bulgarie, avait annoncé le 27 septembre le 1er ministre bulgare, Boïko Borrisov.
Le consortium Global Power Consortium, représenté par un Américain et des consultants bulgares, avait manifesté, la veille auprès de la Commission parlementaire de l’Economie et de l’Energie, son intérêt pour ressusciter le projet avec l’équipement et la technologie russe.
"Pourquoi les rejeter, s’ils sont intéressés ?", avait déclaré par la suite le Premier ministre conservateur, lors d’une conférence de presse. "S’ils ne demandent pas de garantie de l’Etat, s’ils couvrent toutes les pertes que nous avons accumulées depuis des années ainsi que la demande (de dédommagement) de la partie russe, et qu’ils déposent 200 millions d’euros ou de dollars, j’estimerai qu’ils sont sérieusement intéressés", avait-t-il ajouté.
"Nous sommes prêts à revenir sur le projet si la Bulgarie le désire", a assuré pour sa part un porte-parole de Rosatom, la société russe chargée du projet, mais "rien n’est encore joué". Il faut néanmoins s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle mise en scène mais d’intentions sérieuses, précise-t-on, car ce projet ne concerne pas seulement le leader russe du nucléaire mais aussi des opérateurs européens, en premier lieu Areva.
Le groupe français, dans le cadre d’un consortium constitué avec Siemens, avait en effet été chargé de plus de 20% du travail sur la centrale par AtomStroïExport(ASE), constructeur du projet et filiale à 100% de Rosatom. Ayant racheté la part du groupe allemand, Areva est aujourd’hui le seul sous-traitant d’ASE pour la fourniture des systèmes de gestion de sécurité. La centrale ainsi prévue à Béléne était constituée de deux VVER 1000/V-466 (à eau légère), des réacteurs russes de 3ème génération sans équivalent à ce jour dans le monde, hormis les réacteurs de la centrale de Flamanville qui ne sont pas encore en exploitation.
La Bulgarie avait renoncé le 28 mars au projet du fait d’un différend entre les deux pays concernant son coût. La centrale aurait coûté près de 10 milliards d’euros, selon la Bulgarie. Elle était estimée à près de 6 milliards d’euros par la partie russe, la société AtomStroïExport (ASE). ASE a annoncé le 11 septembre réclamer un milliard d’euros de compensations financières à la Bulgarie en dédommagement des travaux déjà effectués, du matériel et des commandes déjà passées avec des sous-traitants.
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38 Commentaires sur "Le projet de centrale nucléaire bulgare relancé ?"
Les bulgares peuvent faire ce qu’ils veulent, nos frontières de ce côté là sont garanties infranchissables par les nuages radioactifs !
Le temps passe, les réacteurs reviennent. La construction des deux réacteurs en question a commencé en janvier et en mars 1987, avec la technologie de l’époque. On reprend du vieux à moitié construit pour faire du neuf. C’est ça le recyclage du nucléaire ? Comme pour Watts-Bar-2 aux Etats-Unis commencé en décembre 1972 et qui sera peut-être fini en août ou décembre 2015.
La production d’électricité à partir du charbon a diminué de 14% en Allemagne, depuis 310 TWh en 1990 jusqu’à 270 TWh en 2011, malgré une augmentation de 10% de la demande d’électricité. Pour la même période, la production d’électricité renouvelable a augmenté de 20 TWh à 120 TWh. Et l’Allemagne est un exportateur net d’électricité depuis 2002, avec un solde exportateur de 6 à 22 TWh par an, selon les années.
Nous avons déjà eu ce débat, mais vous n’étiez pas contributeur. Comme je le disais à Chelya à l’époque qui semblait l’avoir oublié, l’Allemagne s’est réunifiée en ???? Allez donc voir ce qui c’est déjà dit ici:
Pour éviter l’écueil des statistiques à cheval sur la réunification, il faut commencer après 1995. Si on commence avant, on part de plus bas pour les fossiles et c’est encore moins reluisant.
Je serais quand même intéressé sur ton commentaire sur le fait que les chiffres de l’ENTSO-E et extrait par Fraunhofer du site EEX ne matchent pas, Fraunhofer ne trouve que 196 TWh de production fossile sur le S1 2012? et surtout trouve à peu près le double de production éolienne. Même si c’est que tu ne sais pas d’où vient la divergence, j’ai envie de tenter de poser la question directement à l’ENTSOE sur leur site.
La petite chute en 2009 c’est beaucoup plus la crise qui a mené à une récession de 5% en Allemagne cette année là que les renouvelables.
« Fraunhofer ne trouve que 196 TWh de production fossile sur le S1 2012 » Oui et c’est aussi ce que je trouve de janvier à juin (196,1 TWh). Là, j’ai ajouté juillet, donc sur 7 mois on a 228 TWh.
Pour ce qui est des EnR qui ne figureraient dans le bilan ENTSO-E, je n’ai pas d’explication, mais si les EnR produisent plus que ce qui est diffusé par l’ENTSO, cela veut dire que la production globale d’électricité en Allemagne est supérieure à ce qui est diffusé. C’est pas bon pour l’affichage de la sobriété énergétique !
L’utilisation du charbon (charbon « dur » + lignite) pour la production d’électricité en Allemagne a baissé régulièrement de 1990 à 2011, passant de 56,7 % en 1990 à 43,5% en 2011. Cela fait une diminution de plus de 10% de la production totale d’électricité, alors que celle-ci augmentait d’environ 10% au cours de la même période. Pendant ce temps, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité a augmenté, passant de 3,6% à 19,9%, surtout au cours des dix dernières années. Beaucoup de graphiques pour la période 1990-2011.
Reste que de 1996 à 2011, la production FOSSILE d’électricité a augmenté. Qu’est-ce qui a compensé le charbon-lignite ? A mon avis c’est pas les EnR, car l’Allemagne ne serait plus alors à plus de 300 millions de tonnes de CO2 électrogène par an.
mais bien sur… et quelle était la conso des allemands en 1996 comparé à 2011 (600TWh)? Et une fois encore vous refusez d’admettre que les 20% d’ENR remplacent autant de gaz et de charbon qu’il aurait fallu produire…
Et quelle est la consomamtion globale sur ces même années? Et de quand datent les premières politiques fortes d’efficacité énergétique? Quelle était l’augmentation de la population sur la même période? De confort de vie? Quelle serait la prodution fossile aujourd’hui sans les ENR? Quelle est l’augmentation des émissions année par année sachant que c’est surtout le gaz qui se développe?
Dites donc Ambiel,vous n’avez pas fini de vous la jouer le Caliméro:(« …d’être mérpisés, écrasés par tout ce que notre pays compte de lobbyiste acharné du nucléaire… »). C’est pas des arguments et vous êtes vraiment ridicule. Décidement,Dan1 est plus convaincant que vous.
Des combustibles fossiles comme le charbon « dur » (hard coal) et la lignite ne peuvent être comparés au gaz. Les mettre dans le même panier n’est qu’une entourloupette pour embobiner le lecteur, surtout lorsque cela est répété à longueur de messages. D’autre part, les statistiques de l’ENTSOE sont assez fantaisistes (celles de l’AIE aussi), surtout en ce qui concerne la production d’électricité renouvelable, comme j’ai pu le constater à de nombreuses reprises. La production totale elle-même n’est pas correcte.
Bon alors les statistiques de l’ENTSO sont fausses en ce qui concerne les fossiles électrogènes allemands ? Cherchez bien sur Enerzine car j’ai déjà cité d’autres sources;
Pour les adeptes de la décroissance des FOSSILES électrogènes en Allemagne, je conseille la relecture de ceci :
Vous avez retrouvez l’AGEB ! A propos des fossiles, j’annonçais (colonne de gauche) et vous annoncez (colonne de droite) : 1995 (1996 pour moi) = 306 TWh versus 330,8 2000 = 314 TWh versus 340,6 (+ 26,6 TWh) 2005 = 356 TWh versus 359,2 (+ 3,2 TWh) 2010 = 344 TWh versus 359,7 (+ 15,7 TWh) 2011 = 350 TWh versus 346,8 (- 3,2 TWh) Bon, ben désolé d’avoir « oublié » des TWh FOSSILES ! Reste que si l’Allemagne n’avait pas autant diminué le nucléaire, elle aurait nettement plus grignoté les FOSSILES grace aux EnR tout en augmentant sa consommation globale.
Ce blog est vraiment un repère de petits machos pathétiques s’envoyant des chiffres comme des politiciens, « moi j’ai les vrais chiffres ». On aurait pu croire que les vrais questions : la sécurisation de l’appareil de production, les grands équilibres de mix énergétique, etc… seraient abordés avec plus de hauteur de vue après Fukushima. Non, le niveau est le même que les footeux supportant leur club préféré sur le site de l’équipe. Assez pathétique et mononeuronal. L’objectif, c’est bien celui qui aura le plus grand nombre de messages, c’est cela ?
C’est quasiment le même panier si on prend par exemple le cas de la France. Totalement importé dans les deux cas (charbon ou gaz). Le lignite est une ressource locale non commercialisable et j’ai souvent dit qu’il est illusoire (et d’ailleurs ridicule) de penser que les pays qui en disposent (dont le premier producteur qui est l’Allemagne) y renoncent. Si vous parlez émissions de CO2, effectivement c’est un peu différent (rapport 1 à 2 ou 1 3), mais très franchement ce n’est pas le vrai problème.
Lorsque l’on compare le gaz et le charbon, c’est le plus souvent pour leurs émissions de CO2. C’est donc bien en cela qu’il est malséant de les englober dans un même panier. Comme pour le pâté d’alouettes où l’on mélange un cheval et une alouette.
vos propos sont beaucoup plus argumentés, vérifiables et lisibles que de la part du Lobby nuc toujours prompt à utiliser les ENR comme repoussoir. J’ai cru sentir chez vous depuis quelques temps un peu d’enthousiasme. Continuez SVP, j’aime lire les arguments de personnes éclairées.
A Jeromem. Par votre commentaire très original, vous souhaitiez montrer l’inventivité des antinucléaires ? Je suis conquis. Continuez à copier-coller