A l’approche de l’hiver, Gazprom ravive les tensions

Le géant gazier russe Gazprom a menacé hier l’Ukraine de réduire son approvisionnement en gaz naturel, si la compagnie nationale Naftogaz Ukraïny ne réglait pas ses 1,3 milliards de dollars de dette avant la fin du mois.

"A l’approche du pic de la consommation de gaz en automne-hiver, et considérant le non-respect systématique par l’Ukraine de ses engagements, Gazprom se verra contraint d’amorcer une réduction de l’approvisionnement des consommateurs ukrainiens en cas de non paiement de la dette en octobre.", menace le groupe dans un communiqué.

En janvier 2006, après plusieurs semaines de tension et une coupure de livraison, Kiev avait fini par accepter une nette augmentation de sa facture gazière.

L’Europe est directement inquietée par ces tensions, puisqu’ 1/4 du gaz consommé dans l’Union européenne provient de Russie, dont les 4/5 transitent par l’Ukraine.

Par ailleurs, Gazprom a nié toute volonté d’influer sur la situation politique de l’Ukraine, alors que deux jours après le scrutin, les résultats des législatives sont encore indécis.

 
 
(src: Gazprom, AFP)

         

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Ray

Il sait très bien que les pays européens vont pousser des cris d’orfraie, mais il insiste et signe, pour rappeler sa puissance énergétique. Le message est clair en direction de l’Ouest: “Touche pas à mon Ukraine”. Après la quasi expulsion des pétrolières privées occidentales du territoire Russe, il faudrait bien que les grands pays européens se réveillent pour parler de sécurité des approvisionnements et agir en conséquence. L’accroissement de la part de GNL dans l’approvisionnement en gaz est, par exemple, à privilégier.