Réchauffement climatique et récession mondiale

Sir Nicholas Stern, l’ancien chef économiste de la Banque mondiale a publié lundi une étude de 700 pages qui a fait sensation dans le monde entier.
Voici quelques points tirés du journal hebdomadaire britannique "the Observer" :

Commandé il y a un an par le ministère britannique de l’Economie pour mieux cerner les répercussions du réchauffement climatique sur l’économie du globe, l’étude prévoit que ce phénomène pourrait provoquer une récession mondiale.

Le réchauffement climatique pourrait coûter à l’économie mondiale jusqu’à 7 trillions de dollars (5,5 trillions d’euros) si les gouvernements ne prennent pas des mesures radicales au cours des 10 prochaines années

le nombre de réfugiés, victimes de la sécheresse ou d’inondations, pourrait s’élever à quelque 200 millions de personnes.

le coût du réchauffement climatique pourrait aller jusqu’à 6,8 trillions de dollars si les choses restent inchangées soit plus que les deux guerres mondiales ou la grande dépression de 1929, tout en rendant de grandes parties de la planète inhabitables.

l’humanité devrait dépenser 1% du PIB annuel de la planète, soit près de 350 billions de dollars (275 billions d’euros) sous peine de voir le coût du réchauffement climatique être de 5 à 20 fois plus élevé.

Même si une fin immédiate était mise à la pollution, les gaz à effet de serre déjà dans l’atmosphère continueraient à provoquer un réchauffement du climat pendant encore une trentaine d’années avec le niveau des mers s’élevant encore pendant un siècle.

Le problème est tellement urgent qu’un nouvel accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, remplaçant le protocole de Kyoto, devrait être conclu dès l’année prochaine plutôt qu’en 2010-2011 comme prévu.

Ce rapport alarmiste est troublant et pose une question cruciale : Sommes nous prêt à sacrifier nos habitudes de consommation et notre confort relatif pour laisser place à une planète "vivable et vivante" aux générations futures ?

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Alain

Tant que les gouvernements des principaux pays pollueurs de la planète refuseront de voir la réalité en face, les conférences internationales n’aboutiront à rien. Les experts de l’ O N U estiment que d’ici la fin du siècle les températures pourraient grimper de 1, 4 degrés à 5, 8 degrés et le niveau des océans pourrait monter de près de 1 mètre. Ce n’est qu’une moyenne qui ne veut pas dire grand chose. Il serait urgent de disposer d’outils statistiques permettant de mesurer l’évolution des températures dans les endroits les plus sensibles de la planète notamment aux pôles. Je crains que la fonte des glaces et la montée des océans qui en découle s’accélèrent franchement, contraignant des centaines de millions d’habitants à l’exil définitif. J’apprends avec effroi que le processus est déjà commencé. Je suis pour la création d’un statut de réfugié climatique. Je suis pour que ces peuples victimes de la bêtise et de la cupidité des hommes bénéficient d’un droit automatique à l’immigration dans les pays qui refusent les accords internationaux sur la réduction des gaz à effet de serre.