Sécurité énergétique européenne:Mandil rend son rapport

Claude Mandil a remis lundi au Premier ministre son rapport intitulé "Sécurité énergétique et Union européenne : propositions pour la Présidence française".

Le Premier ministre avait confié à Claude Mandil, ancien directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), une mission de réflexion sur l’énergie qui est présentée comme l’une des priorités de la future présidence française de l’Union Européenne.

Le gouvernement estime en effet qu’en complément des discussions sur l’amélioration du fonctionnement du marché intérieur de l’énergie et de la mise en œuvre du paquet énergie-climat, l’accent doit être particulièrement mis sur la question de la sécurité énergétique européenne, sujet central pour de nombreux Etats membres.

Après de nombreuses consultations au sein de l’Union Européenne comme auprès des pays fournisseurs, Claude Mandil a identifié plusieurs pistes de réflexion pour améliorer la sécurité énergétique européenne.

Parmi ces axes de réflexion, on peut retenir que :

  • La sécurité énergétique appelle avant tout des réponses internes à l’Union européenne, parmi lesquelles :

Un effort considérable en matière d’économies d’énergie, élément central que le rapprort juge trop négligé par l’Union européenne ;

La mise en place de dispositifs européens d’urgence en cas de crise d’approvisionnement, avec un rôle pour les régulateurs ;

Une véritable coordination entre gestionnaires de réseaux ;

Une politique d’investissements en infrastructures énergétiques : interconnexions électriques et gazières, terminaux de gaz naturel liquéfié, capacités de production électrique non carbonée, notamment pour desserrer la dépendance de l’UE au gaz importé.

  • La sécurité énergétique européenne devra être renforcée par la mise en place d’une solidarité énergétique entre les Etats-membres, qui va de pair avec la responsabilité de chaque Etat.
  • Selon le rapport, ces réponses internes à l’Union européenne devraient rendre plus facile l’organisation, sur de nouvelles bases, des relations énergétiques avec les pays fournisseurs, en particulier avec la Russie et les pays de la région Caspienne.

Enfin, le rapport indique qu’il faudrait aussi améliorer le dialogue énergétique au niveau mondial et augmenter la transparence, dont l’insuffisance perturbe les marchés et réduit la sécurité.

Le rapport de Claude Mandil intitulé "Sécurité énergétique et Union européenne : propositions pour la Présidence française" est disponible sur le portail du gouvernement.

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Jerome

Mais dommage que solidarité et économies d’énergie ne semblent pas être le terrain de jeu des politiques. Exemple : – La proposition d’une mise en commun des vaccins pour éradiquer un foyer de grippe aviaire et éviter une pandémie a été refusée – L’exemplarité du gouvernement ou du Président en matière d’économies d’énergie, que ce soit à titre personnel ou dans leur décision de gestion, est inexistante.

Omar

Il est légitime que l’Europe s’inquiète de sa sécurité énergétique, mais, ceci ne doit pas se faire à sens unique, c-à-d que l’UE devrait s’impliquer d’avantage dans la rive sud de la méditerranée, en aidant les pays fournisseurs à accéder aux technologies afin de développer de nouvelles énergies, notamment le solaire dont ils sont grandement pourvus. Ainsi, l’UE pourra toujours disposer d’une énergie inépuisable.

Dan

Il est intéressant de lire le rapport complet (30 pages). Au début, le constat est posé clairement. Après on y parle énormément du gaz et des russes. Le problème de la solidarité est très largement abordé sous un angle assez pratique. Les économies d’énergie sont également abordées. La conclusion, c’est qu’il devient très urgent que l’Europe passe des déclarations à l’action sans dogmatisme ? Il est même écrit qu’il serait bon que les européens soient correctement informés. Par exemple, je cite : “Elles (les opinions publiques) ne comprennent pas plus, parce qu’on leur a malheureusement expliqué le contraire, que le développement de la production électrique éolienne accroît le besoin d’interconnexion et non le contraire, puisque l’intermittence de l’éolien se traduit par des excédents ou des déficits important de production dans certaines zones, selon que le parc éolien y fonctionne ou non.” fin de citation. Opposer éolien et réseau, c’est se tirer une balle dans le pied ! Bonne lecture.

Momo

Certes , cher Monsieur , mais cela ne sera le cas que lorsque cette partie du Monde sera stable politiquement , et surtout SOCIALEMENT …. Sinon les financiers Occidentaux , cartesiens et rationnalistes au possible , prefereront longtemps encore investir en Californie ( et pas vraiment en Amerique Centrale ni aux Caraibes ….. ) ou au Canada ou en Australie/ Nouvelle-Zelande …. et aussi en Afrique du Sud et en Asie …. mais ” ailleurs ” , il va falloir les attirer avec autre (s) chose(s) que ” le solaire dont ils sont grandement pourvus ” …. ils le savent depuis des dizaines d’annees , voyons ! Mais ils ne s’y aventurent pas vraiment , et ce pour de ( tres) bonnes raisons !Helas pour tt. le monde!