Encore un record de consommation d’électricité !

Avec 96.350 mégawatts (MW), un nouveau record historique dans la consommation française d’électricité a été atteint mercredi à 19H02, dépassant le précédent de 2.150 MW, établit mardi soir, à cause essentiellement du froid qui touche actuellement le pays.

Pour subvenir à la demande importante d’électricité aux heures de pointe, EDF a prévu de démarrer des centrales électriques au fioul, au gaz et au charbon. Gros émetteurs de gaz à effet de serre, ces centrales électriques ont généré mercredi soir (19h00) environ 12.126 tonnes de CO2 par heure.

Encore un record de consommation d'électricité !

La France a également importé des pays voisins un solde net d’environ 4.000 mégawatts d’électricité, ce qui représente environ 50% de la capacité maximale d’importation du réseau de lignes à haute tension.

Toutefois, ce niveau de consommation ne devrait pas être surpassé ce jeudi, selon les dernières estimations du Réseau de Transport d’Electricité (RTE). Ce dernier prévoit en effet une pointe identique à celle de mardi, avec 94.200 MW.

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simonc

On bat ici des record de consommation, mais pas des records de températures(du moins je n’ai pas trouvé l’info, si quelqu’un l’a, qu’il n’hésite pas). On a donc une réelle évolution de la consommation. Jusqu’où?

Pastilleverte

sont faits pour être battus, et par définition, les records battus, le sont dans les périodes les plus récentes. Je vous livre donc ma prévision/diction : d’ici fin mars 2011, le record de production d’électricité en France sera battu au moins une fois de plus ! (comme dirait le GIEC, fiabilité à au moins 90%)

einstein30

le record de consommation n’est pas tributaire du record de temperature negative en l’occurence ;le probleme est le fait que pour chaque degre en moins au dessous de zero ,il faut 2300 MW en plus aux heures de pointe ; en “gros” ,ca represente la production d’une centrale ayant 2 reacteurs de 1300 MW ;il faut les trouver au moment des pics de conso. et on ne peut pas les inventer avec les “enr”;

Bella

A quoi servent les energies du mix énergétique telles que les éoliennes qui ne produisent pratiquement pas d’électricité au moment où on en a le plus besoin ?

michel123

je m’inscris en faux , les eoliennes ont peut être une production incontrôlable sur une région , mais en moyenne sur la france ou encore mieux sur l’europe les éoliennes produisent toute l’année en permanence . Contrairement au photovoltaique , la production éolienne maximum se situe en décembre janvier au moment où justement on en a vraiment besoin et particulièrement le soir et la nuit .

Michel1

Pour Michel 123: Vous avez déjà été sur le site d eRTE voir les production éoliennes jours par jours et mois par mois depuis novembre 2009 ? je pense que non car vous y verriez qu’elles restent assez faignantes quand on en a besoin et qu’en ce moment elles produisent entre 1 et 1,5 GW sur les prés de 6 GW installés… De plus, les 15 premiers jours de décembre 2009, les éoliennes de l’Europe entière (pas que la France) fournissaient entre 1 et 5 % de la puissance installée alors qu’un grand anticyclone froid (pas de vent) recouvrait l’Europe.

michel123

les éoliennes ont un facteur de charge qui est en moyenne de 20 à 30 % de la production maximum en terrestre et 30 à 35 % en offshore. Dans ce cas de figure(terrestre) un facteur de charge de 25 % est tout à fait honorable . Pour lisser ces irrégularités de production il faudrait construire une dizaine de Stations de pompage turbinage de 2 gw chacune , avec des réservoirs pouvant contenir 10 jours de réserve énergétique et l’on pourrait intègrer jusqu’à 30 % d’éolien dans le mixt actuel. Si l’on élargit la zone d’interconnection grâce aux nouvelles technologies de ligne haute tension en courant continu (1 000 000 volt) qui pourront supporter jusqu’à 5 GW de puissance par ligne on peut arriver à produire avec des fluctuations qui iront en diminuant . Il est clair que l’éolien ne peut fournir 100 % de nos besoins , à moins de couvrir la france d’éoliennes et de barrages de rétention . Mais peut être serait t il possible de remplacer ces step par des bassins de surface couplés aux nappes phréatiques profondes et faire monter et descendre cette eau au gré des besoins .

moise44

il y a un truc qu’i m’échappe : Comment trouver vous ce chiffre de 3300 MW ? Est-ce que le site que vous lisez est RET : Ou est-ce un autre site ? Ou trouvez vous la puissance du parc installé ? je suis curieurx de connaitres vos sources a tous les deux ! Des liens SVP !

Sicetaisimple

Décidément, nous avons quelques petits problèmes quand nous parlons de STEP… Marius76 interviendra je l’espère? 20GW de STEP avec un stockage 10 jours (je ne sais pas trop la définition que vous donnez à ce “stockage”), avez vous la moindre idée de où on peut le faire en France d’abord et combien ça couterait ensuite… Les bonnes idées, c’est bien, mais il faut quand même q’elles aient un brin de réalisme technique et économique. Quant aux bassins de surface couplé aux nappes phréatiques profondes, là il va falloir m’expliquer…

Sicetaitsimple

Pour la production, c’est sur la première page du site RTE, celle que vous citez. Pour la puissance installée,cf.:

Tann coat

Qui a dit qu’il y a eu un pic de consommation d’électricité? RTE, EDF, les médiats? dont Enerzine? Moi je n’ai entendu parlé que d’un pic d’appel de puissance de propduction. Mais en aucun cas de consommation!!! On nous parle de 96350 Méga Watts. Ca c’est de la puissance. Je n’ai jamais entendu parler ni lu (même sur le site de RTE ) d’une consommation reccord en MWheure! Et oui , c’est malheureux à dire mais ici on parle d’énergie sans parler de kWh. C’est pourtant la base des notions énergétique. Et encore une fois, quand allons-nous arrêter de nous chauffer à l’électricité? Devons-nous attendre qu’une centrale nous pête à la gueulle?!!! Continuons à faire marcher la société de consommation c’est ça qui nous sauvera!

ccsiaix

en bon physicien, déplorait qu’on utilise pas directement l’eau chaude du circuit tertaire des centrales nucléaires pour chauffer nos appartements ;-). Il me semble que cet conversion en électricité pour une reconversion en chauffage est une aberation thermo-dynamique . (on peut tenir le même raisonnement pour les panneaux solaires)

ccsiaix

J’ai du mal à comprendre pourquoi on ne récupére presque JAMAIS à des fins utiles la chaleur des centrales nucléaires. (sauf pour la ferme aux crocodiles … )

christian

Intrigante question en effet. Plusieurs éléments de réponses obtenues de-ci de-là :  – l’effet psychologique supposé négatif (mais à ma connaissance il n’a jamais été sociologiquement étudié). – les possibles implications pour la sûreté (?!) – le coût de l’infrastructure réputé gigantesque (que je n’ai jamais vu chiffré) – le coeur de métier d’EDF c’est l’électricité, pas la chaleur. Enfin, maintenant avec le partenaire Véolia, c’est différent. – avec un REP ou EPR la température de sortie est faible et la physique de base montre que même avec canalisation à double enveloppe à contre-courant, on approvisionne à 200 km de la centrale un échangeur avec de l’eau à 25°C… Ce qui est déjà mieux que 15°C ou 5°C en hiver (j’en conviens !), mais qui suffit à disqualifier cette solution aux yeux des décideurs…. Solutions : – changer le caloporteur (penser à déposer un brevet). – trouver l’équivalent des systèmes de transport de froid longue distance, mais pour le chaud (penser à candidater au Nobel).  – développer le HTR, avec une sortie de caloporteur à 500°C, voir le VHTR avec une sortie à 1100°C (penser à breveter le matériau de l’échangeur de chaleur primaire).

Dan1

Pour marius76 : Si vous voulez évaluer la quantité d’énergie nécessaire au chauffage, ce n’est pas la température minimale qu’il vous faut, mais les DJU (degré jour unifié) des jours que vous voulez comparer. Comme je l’avez déjà indiqué, les DJU pour l’Europe sont publiés par EUROSTAT : Liens direct : Malheureusement, aucune valeur journalière n’est publiée et il n’y a pas encore l’automne 2010.

Dan1

Sujet déjà abordé :

Sicetaitsimple

En hiver, l'”eau chaude” du “circuit tertaire” n’est pas chaude , elle est à une température max de l’ordre de 30°C et plus souvent de 20°, que la centrale soit nucléaire ou thermique d’ailleurs. Vous ne pouvez pas chauffer grand chose avec ça, même si les quantités sont effectivement importantes. Ensuite, vous aurez remarqué que les centrales nucléaires sont rarement à proximité immédiate des grandes aglomérations, et que par ailleurs en France les réseaux de chaleur sont relativement peu développés. Ce qui explique à mon avis que des schémas de type cogénération n’aient jamais vu le jour ( même si certains ont été étudiés).

Sicetaitsimple

Bon, sur le potentiel des STEP en France, l’avis éclairé de Marius76 me parait important. Alors, parlez nous de réservoirs de surface et des nappes phréatiques?

Dan1

Les DJU sont calculés et diffusés jour par jour par le COSTIC… mais ce n’est pas gratuit: Enfin si comme le dit Pierre Mulin, le chauffage électrique commence en dessous de 15°C de température extérieure (ce qui est plus probable que 18° et encore avant 20° qui était la référence des DJU), cela veut dire qu’il y aurait moins de besoin. Enfin, je tiens à souligner un fait important que j’ai déjà mentionné et dont parle aussi Rémy Prud’homme : La quantité d’électricité d’origine thermique injectée sur le réseau est nettement plus faible que celle qui est globalement produite :

Dan1

Evidemment à consommation identique de chauffage, si on a moins de DJU, les DJU sont plus chargé en kWh : l’appel en puissance est plus concentré. Oui, mais à combien évaluez-vous la consommation annuelle du chauffage électrique résidentiel ? En appliquant la règle du “tout ce qui est supérieur à 1 200 GWh/jour est du chauffage électrique”, on trouve qu’en 2009, il y aurait 224 jours de chauffage électrique. Cela me paraît assez proche d’une saison de chauffage classique de 232 jours. Ceci dit, on trouve dans la liste quelques jours de juin, juillet et août. Je ne prends pas Rémy Prud’homme comme un spécialiste, je regarde simplement ce qu’il écrit. De toute façon, un spécialiste peut parfaitement écrire des inepties… s’il y a intérêt. Les DJU sont tout de même révélateurs d’un besoin moyen en chauffage (que l’on décide ou non de statisfaire par du chauffage électrique ou autre), mais encore faudrait-il posséder les DJU jour par jour pour analyser leur répartition précise dans l’année et les mettre en regard de la consommation et production. Vous me parlez de fonctionnement du sytème électrique, mais manifestement, le fait que le chauffage électrique puisse monopoliser la totalité des émissions de CO2 à son profit au détriment des autres usages ne vous interroge pas alors que tous les électrons sont mutualisés sur le réseau. A combien évaluez vous les émissions de CO2 de l’éclairage des téléviseurs et des autres gadgets électroniques ? Mais là est le débat et les enjeux entre contenu moyen et marginal spécial chauffage électrique. Je vais citer in extenso le début des réflexions de nos parlementaires issues du rapport déjà plusieurs fois cité : “A. LA « GUERRE DES TROIS » Il est frappant de constater combien la réglementation thermique est un champ d’affrontement des filières énergétiques : EDF et l’électricité, d’un côté, GDF-Suez et le gaz de l’autre. Ces deux champions disposent d’aides de camp à visage découvert : « Promotelec » pour l’électricité, « Energie et Avenir » ou l’AFG (Association française du gaz) pour le gaz ; mais aussi d’auxiliaires qui se sont manifestés pour être auditionnés, tout en conservant leur étendard dans leur poche. Tous ces acteurs sont rôdés aux pratiques du lobbying, payent des cabinets spécialisés pour les assister, ont eu soin de placer à leur tête des dirigeants venus des arcanes du pouvoir, et connaissant bien les relais clefs et les arguments efficaces : cette situation est presque un cas d’école pour la théorie économique de la « recherche de rente », qui met en évidence l’intérêt objectif, pour les entreprises, dans certains cas, d’investir dans une action de communication visant à obtenir une situation réglementaire favorable, plutôt que de faire jouer uniquement leurs atouts sur le marché.” Fin de citation Mais lire le reste de l’intervention jusqu’à la page 89, je redonnne le lien (voir page 71) : Dans ce contexte, il est bien difficile d’y voir objectivement clair.