Incident au CEA Cadarache : a t’on échappé au pire ?

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a décidé de classer au niveau 2 de l’échelle internationale de gravité des événements nucléaires (échelle INES) qui en comporte 7, un incident survenu sur un site du CEA (centre d’énergie atomique) à Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône.

L’installation nommée ATPu, à l’arrêt et en cours de démantèlement depuis mars 2009, avait pour principale activité la production de combustible MOX – un mélange d’oxyde d’uranium et de plutonium – à destination des réacteurs nucléaires.

Il apparaît que le stock de plutonium contenu dans l’enceinte de confinement (appelé communément boîtes à gants) dans laquelle est mise en œuvre de la matière nucléaire a été initialement sous-évalué. Évalués à environ 8kg pendant la période d’exploitation de l’installation, les dépôts récupérés à ce jour sont, selon le CEA, de l’ordre de 22kg et pourrait même s’élever à près de 39kg.

L’ASN confirme que "le CEA avait connaissance de l’incident depuis le mois de juin 2009".

L’Autorité de Sûreté indique que "la quantité de plutonium a conduit à réduire fortement les marges de sécurité prévues à la conception pour prévenir un accident de criticité, dont les conséquences potentielles pour les travailleurs peuvent être importantes".

La définition du risque de criticité fait froid dans le dos : "risque de démarrage d’une réaction nucléaire en chaîne lorsqu’une masse de matière fissile trop importante est rassemblée au même endroit".

En conséquence "L’ASN (…) a suspendu les opérations de démantèlement dans l’installation et a soumis leur reprise à son accord préalable (NDLR : une expertise a été demandée à l’IRSN)".

Ce nouvel incident dans des installations nucléaires, fait écho à la polémique récente sur le traitement et le recyclage des déchets radioactifs en France.

 

MAJ 15/10/2009 – 19h00

Jean-Louis Borloo prend acte de la décision de l’ASN et souhaite que les enseignements en soient tirés. Le ministre d’État a déclaré que « l’exigence de transparence doit être absolue en matière de sûreté nucléaire et qu’il regrette profondément qu’un tel délai se soit écoulé entre la découverte de cette situation et sa déclaration. Cette transparence et cette exigence de sécurité sont les conditions incontournables de la fourniture d’électricité d’origine nucléaire. Elles seront respectées ».

La loi TSN relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire a renforcé le dispositif de contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection et a mis en place des instruments puissants au service de la transparence : un droit à l’information élargi, le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire, installé le 18 juin 2008, et un statut officiel pour les Commissions Locales d’Information (CLI).

Avec la loi TSN, il devient désormais possible de sanctionner des exploitants qui ne respectent pas leurs obligations en la matière, ce qu’a fait l’Autorité de Sûreté Nucléaire en dressant un procès verbal.

Articles connexes

32 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
alain843

 à minima dans cette “nouvelle” affaire : savoir pour le propriètaire ou le prestataire combien de kg de plutonium sont entreposés chez lui ??? encore un bel exemple de la gestion de ce matèriau dont on fait aussi des bombes atomiques (certainement mons nocives que la farine de soja)   ps: 39 kg de Pu = 5 bombes type Hiroshima

pierrotb

De même qu’il manque une explication plausible au niveau ASN pourrait on donner ici une explication “vulgarisée” de ce qui s’est passé et ce qui aurait pu se passer? Merci

Chtinou

En même temps on parle ici de poussières de plutonium, qui se sont logées dans des intersitces inaccessibles pendant les années d’exploitation… Il me semble avoir lu que cet atelier a traité quelques 45000 tonnes de plutonium, et il en resterait 39kg… A titre indicatif, ces 39kg représentent moins de 2 litres de poussière de plutonium ! Ceci dit, loin de moi l’idée de prendre la défence d’areva sur ce coup! On est bien d’accord qu’il s’agit d’une matière extêmement dangereuse, et qui doit être traitée avec les précautions qui lui sont dues. Et ils sont encore moins défendables quant à la dissimulation de toute l’histoire à l’ASN !

Chtinou

Autant pour moi, il n’ont pas traité 45000 tonnes, mais 50. Petite erreur de mémoire 😉 Ce qui permet d’ajouter que cette unité es en place depuis 1962, ce qui permet aussi de relativser “l’erreur” d’estimation.

chelya

Dans un process industriel dans le génie chimique, les produits sont dosés à la goutte près. Se retrouver avec une erreur équivalente à plusieurs hiroshima c’est quand même une belle preuve d’amateurisme et d’inconscience… Quant au fait de le dissimuler c’est encore une fois la preuve que le nucléaire s’estime au-dessus des lois et des contrôles…

christian

Les gens qui travaillent à Cadarache sont parmi les plus compétents. Je ne sais pas ce qui s’est effectivement passé. Mais pour avoir un peu travaillé en “boîte à gants”, je peux témoigner que c’est complexe. En quoi ? La boîte à gants, c’est un aquarium hermétique avec des gants -genre caoutchouc- dans lesquels on passe les mains pour manipuler les objets contenus dans l’aquarium. Cela évite le contact entre l’air extérieur et ces objets. Dans le nucléaire, les gants sont remplacés par des bras mécaniques qui permettent la télémanipulation des objets sans irradier l’opérateur. Pourquoi ce dispositif étanche complexe ? Pour éviter les contaminations de l’environnement et des travailleurs par le plutonium bien sûr ! La règle c’est que tout ce qui entre est pesé. Rien ne ressort, hormis le produit fini (ici le combustible MOX uranium/plutonium refabriqué), pesé aussi. Cet atelier avait comme but d’étudier les procédés, de préparer le passage à l’échelle industrielle aujourd’hui réalisé à l’usine Mélox située à Marcoule, et former sans doute les ouvriers de celle-ci. Qu’est-ce qui a pu se passer ? De la poussière de plutonium a pu s’accumuler à certains endroits des boîtes innacessibles de fait : dans des tuyaux, des filtres, sous les socles des appareillages contenus dans les boîtes à gants. Ou même par exemple sur le revers de la pince des télémanipulateurs ! Cela revient à avoir de la confiture sur le dos de la main quand on est manchot ! Comment faire pour l’enlever ? Le communiqué d’Areva précise même : à des endroits “inaccessibles à un nettoyage poussé et à l’examen visuel”. Il n’est évidement pas question d’ouvrir une boîte pour aller y faire le ménage autrement, tant que l’atelier est en exploitation On ouvre finalement les boîtes pour leur décontamination … aujourd’hui que l’ensemble de l’installation est arrêtée depuis 1 an. Et là il y a plus de poussières qu’attendu. Pas au point d’avoir pu frôler l’accident mais tout de même. Pourquoi ne sait-on pas combien exactement : parce que justement si ce n’était pas dans la marge d’erreur des balances qui effectuent les pesées en sortie, on s’en serait rendu compte entre 1964 et 1991 ou 1991 et 2008 ! La seule vraie et cruciale question est : cù ses poussières sont-elles retrouvées ? Diffusément ? Alors pas de problème, le risque n’a pas été augmenté. Dans les filtres ou dans les sas de sortie où ils se seraient accumulés ? Dans ce cas on aurait pu frôler la criticité. Mais je serai étonné que ce soit le cas, car il y a là trop de détecteurs pour que cela ait pu passer inaperçu. Rassurez-vous bonnes gens, seuls un ou deux opérateurs à proximité auraient morflé en cas de pépin. Chelya : affirmer qu’il y a eu dissimulation, alors que c’est l’exploitant qui a révélé le problème c’est gonflé, manifestement faux, et à la limite diffamatoire.

christian

Oups doublé…Désolé.

chelya

“L’ASN a classé le 12 octobre 2009, au niveau 2 de l’échelle internationale de gravité des événements nucléaires (échelle INES) qui en comporte 7, l’incident déclaré par le CEA le 6 octobre 2009, sur l’installation nucléaire ATPu (Atelier  de Technologie du Plutonium), du site CEA de Cadarache.” “La division de Marseille de l’ASN a procédé à une inspection sur l’ATPu le vendredi 9 octobre afin d’analyser cet incident. Cette inspection a permis de confirmer que le CEA avait connaissance de l’incident depuis le mois de juin 2009.” Ca s’appelle comment ça à part dissimuler un incident ? Ou alors c’est comme les déchets en Russie, ils estimaient que c’était des matières exploitables ? Excusez moi mais ça veut quand même dire, qu’il était possible en France de détourner 5 bombes nucléaires sans qu’aucune administration nationale ou internationale ne s’en soit rendu compte parce que ce plutonium n’était dans aucun inventaire… Comment peut-on justifier dans ces cas là qu’un quelconque controle est suffisant pour éviter que la technologie des réacteurs nucléaires ne permettent de camoufler une activité militaire ?

Chtinou

D2solé de te contredire, mais le génie chimique n’est pas si précis que ça, loin de là… Pourquoi ? De part la complexité à créer des modèles qui collent à la réalité: chaque modèle à son lot d’hypothèses, plus ou moins importantes.   Ceci dit, comme l’ont expliqué christian et pamina, les marges de sécuritées sont prises en conséquences, et toujours sur-évaluées.

Steph

Au-dela meme de l'”equivalent Hiroshima”, il y a le probleme sanitaire : un microgramme de Pu inhale suffit a causer un cancer des voies respiratoires ! Qu’on ne nous dise plus jamais que le Nuke est sur, c’est une imposture.

Dan1

le nuc c’est pas clean même quand les produits sont très confinés (par exemple dans une boîte à gants)… soit. Regardons donc l’impact sanitaire d’autres filières : Pourriez vous m’indiquer quel est précisément l’impact sanitaire d’une centrale électrique qui rejette chaque année autour d’elle dans l’atmosphère et sans aucune précaution :   – 440 kg d’arsenic   – 40 kg de cadmium,   – 610 kg de mercure   – 420 kg de plomb   – 793 tonnes de particules Est-ce que cela provoque des cancers ? ou bien d’autres choses désagréables ?    Une imposture c’est quand on parle d’une chose, quand on omet d’en parler, c’est une omerta.   

Dan1

Ah et j’ai oublié de dire que les bases de données qui comptabilisent les émissions ne prennent pas en compte les effluents radioactifs type uranium et thorium qui s’échappent des mêmes cheminées. 

christian

Cher Chelya, Vous continuez à répandre des idées fausses. Même avec 30 kg de poudres d’oxydes mixtes de Pu contenant nécessairement un peu d’U, personne ne peut faire de bombe atomique. Pour cela il faut du Pu métallique très pur, impossible à obtenir à partir de ces poudres. Faire une bombe sale radiologique, oui. Mais dans ce cas pourquoi parler de cette limite de criticité de 5kg ?! Et pourquoi se focaliser sur ces résidus là plutôt que ceux d’hopitaux tellement plus accessibles et moins bien comptabilisés/gardés ? En fait, et là où vous pourriez avoir raison, sur le principe, c’est sur le détail d’inventaire. L’inventaire est fait en entrée bien sûr. En sortie, évidement. En principe les deux sont cohérents. Mais, entre les deux, il y a une marge d’erreur étalée sur 40 ans, et sur 400 postes de travail ! Tant qu’on est dans la marge, on sait qu’il y a une certaine quantité résiduelle quelque part dans l’installation, mais pas dehors, on va voir pourquoi. Car, immédiatement, “l’homme de la rue” se dit : Parce qu’en sortie, il y a des détecteurs qui hurleraient à la plus petite poussière que vous chercheriez à sortir de la boîte, de l’atelier, du bâtiment, du site même. Fastoche : le Pu a un inconvénient, il est radioactif. Pour le tracer, cela devient un sacré avantage. Enfin, soyons sérieux ! Vous parlez de camoufler une activité militaire. Comme si le monde découvrait que la France a la bombe ! A ce propos, l’atelier qui fabriquait le Pu militaire est lui démantelé/traité depuis bien longtemps…

alain843

la brève sourcée par l’ASN mentionne du plutonium (qui a priori et sauf erreur est métallique) . – il n’est pas fait mention de 39 kg de MOX mais bien de plutonium – pour faire une bombe du calibre HIROSHIMA il  faut 8 Kg de plutonium. – sérieusement je ne sais pas qui diffuse des idées fausses… cherchez l’erreur.

alain843

MARSEILLE, 16 octobre (Reuters) – Le parquet d’Aix-en-Provence a ouvert vendredi une enquête préliminaire sur l’incident du site de Cadarache (Bouches-du-Rhône), où ont été retrouvés des dépôts de plutonium supérieurs aux évaluations officielles. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a classé mercredi l’incident au niveau 2 de l’échelle internationale des événements nucléaires – qui en compte 7 – et reproche au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) d’avoir attendu le 6 octobre pour lui signaler cette découverte intervenue en juin. “Nous avons été saisi du procès-verbal de l’Autorité de sûreté nucléaire. Une enquête a donc été ouverte pour savoir quelle suite lui donner”, a précisé à Reuters le procureur de la République Olivier Rothé. Le réseau Sortir du nucléaire, qui regroupe 840 associations, annonce pour sa part avoir déposé vendredi une plainte contre X auprès du procureur de la République de Marseille pour exploitation en non-conformité à la réglementation d’une installation nucléaire de base et mise en danger délibérée de la vie d’autrui. Le site en question, l’Atelier de technologie du plutonium (ATPu) exploité par le groupe Areva est à l’arrêt depuis 2003 en raison d’un niveau de sûreté non conforme aux exigences actuelles et était en cours de démantèlement depuis le début de l’année. L’ATPu produisait du combustible MOX – mélange de plutonium et d’uranium – pour les réacteurs nucléaires. Au cours des opérations de démantèlement, 22 kilos de plutonium ont été retrouvés dans les matériels de confinement de l’atelier – découverte qui pourrait s’élever au total à 39 kilos -, alors que le CEA avait évalué le stock à environ 8 kilos durant la période d’exploitation. Sortir du nucléaire estime que “l’équivalent de six bombes atomiques” est ainsi “illégalement stocké à Cadarache”. (Jean-François Rosnoblet, édité par Sophie Louet) ((Service Informations générales. Tel 01 49 49 53 68. Reuters Messaging :

Incredule

A la base je n’étais pas contre le nucléaire (j’aime bien mon confort) mais la ils y vont un peu fort !!! Je ne pense pas qu’il soit possible de continuer à faire confiance à une industrie si opaque. Soit ils changent du tout au tout dans leur comportement soit aux prochaines élections la fermeture des centrales sera la clef de la campagne.

Dan1

A propos d’enquête sur des produits radioactifs stockés dans des conditions pas très catholiques : Il semblerait que dans beaucoup de centrales électriques à charbon on puisse récupérer de quoi faire au bas mot “plusieurs” bombes atomiques. Rien que pour la centrale de Xiaolongtang on disposerait de 1 770 000 kg d’uranium ! ça fait combien de bombes ça ? Ces 1770 tonnes d’uranium sont entreposées comme on entrepose les cendres des centrales à charbon, c’est à dire à tous les vents. A quand une enquête préliminaire ?     

christian

Apprenez à lire… J’ai bien précisé “un peu” d’uranium suffisant même à moins d’1% à rendre impropre ce Pu. Vous projetez votre mauvaise foi, et considérez que tout commentateur ici la partage. Vous vous trompez, et vous ne trompez que vous.

alain843

je viens vous de vous relire et sincèrement je n’ai toujours pas compris vôtre démonstration. je pense que vôtre compètence dans le domaine ( additionnée à vôtre probable bonne foi) devrait vous permettre de m’aider à comprendre ou à tout le moins à ne plus penser que je suis de mauvaise foi et vous un apôtre de la bonne… merci par avance

Etienne solar

… et oui, l’industrie nucléaire est d’une joyeuse complexité … tout cela pour faire bouillir de l’eau avec un maximum de risque !!! et un minimum d’humour. La bétise à une fin, le géant se décompose peu à peu …

matthieu

Ces installations produisent du combustible, et la mise en pastille est une phase où le MOX est chimiquement abouti. Il est donc clairement sous forme d’oxyde. La masse critique des oxydes de Pu U est bien supérieure à 5kg, voire indéfinie, car les atomes d’oxygène “diluent” considérablement le Pu & U.

Chtinou

On parle bien ici de 39kg de pertes maximum, pour 50 tonnes de produits traitées, soit… 0.078% de pertes ! Etant moi-même ingénieur en génie des procédés, je doute fort que vous puissiez me citer un exemple (concret) d’industrie avec des pertes si faibles… Tout simplement parceque les moyens de contrôle(s) (pesées, débimètres…) aussi précis couteraient plus cher que les économies hypothétiquement réalisées !

alain843

un tuyau pour ceux qui sont soit : – oxydés (naturellement) – des produits d’entrée ou de sortie – incapables de se peser avec précision

bmd

Cadarache a mis 6 mois pour déclarer officiellement qu’il y avait un problème de comptabilité, quand les quantités exactes ont été connues, mais après avoir informé en temps et en heure l’ASN du problème. Opacité. Les Allemands ne savent toujours pas qu’ils courent beaucoup plus de risques à côté d’une centrale à charbon que d’une centrale nucléaire. Transparence? Les Gruenen ne le savaient pas? Mon oeil! Les fumées des centrales ne sont-elles pas des déchets (dangereux) ? Mais ils l’ont caché aux populations pendant 40 ans. Ce sont donc des criminels, selon leurs critères. A propos, merci à Dan 1 pour son lien vers l’EPER. Y-a-t-il quelque chose d’équivalent pour le contenu en éléments radioactifs?

alain843

 la “criticité” consiste bien dans cette “opacité” qui effectivement touche beaucoup trop de domaines et qui pourtant pourraient faire l’objet d’informations/formations aux citoyens d’une région de la terre relativement démocratique…

Dan1

Pour BMD : A ma connaissance les bases de données européennes ne comptabilisebt pas les effluents radioactifs sortant des cheminées des centrales thermiques. Je n’ai pas trouvé non plus sur l’EPA américaine. En revanche la filière nucléaire elle mesure comptabilise et diffuse, il y a donc assymétrie de l’information.  

falmer

Christian et Pamina, merci pour vos explications fort interessantes! C’est mesure, interessant, documentes. J’aimerais voir ca plus souvent sur Enerzine 🙂

Nana

Vous parlez d’économie alors qu’avec ces 39 kg de plutonium en poudre il y a de quoi contaminé un pays entier, un peu de bon sens que diable, même la logique économique à des limites !

Dan1

Pour un (une) spécialiste en contamination : avec les quantités ci-dessous directement relachées de façon certaines et garanties dans l’atmosphère tous les ans vous contaminez quoi ??   – 440 kg d’arsenic,  – 40 kg de cadmium,  – 610 kg de mercure,  – 420 kg de plomb. C’est économique ? 

christian

Puisque c’est le Week-End et qu’il faut bien rigoler un peu, je rappelle que la DL50 de la toxine botulique (issue des charcuteries mal préparées est estimée à 1ng/kg). Autrement dit, pour tuer 60 millions de Français de 100 kg en moyenne, (avec une probabilité de 1/2), il suffit de 6 g. En doublant la dose, on y passe tous à coup sûr. Et dire qu’on a pas encore interdit le jambon… PS : Merci Falmer pour le compliment !

Dan1

C’est vrai que dit comme ça, la toxine botulique pourrait faire très peur. En réalité, ce n’est pas dangereux du tout puisque cela n’est pas rejeté par les centrales nucléaires, mais par les charcuteries ! C’est un peu comme l’histoire de la radioactivité rejetée dans l’air par les centrales à charbon (uranium et thorium) ou concentrée dans les cendres (vous savez, on peut même faire du yellow cake avec). Et bien il faut savoir que ce n’est pas dangereux parce que ce n’est pas de la radiocativité nucléaire ! Conclusion : Quand on parle d’effets sur l’être humain (particulièrement l’homo occidentalus informatus), les doses de poisons doivent toujours être pondéré du facteur “d’effet médiatique” avant de déterminer les fameuses DL (Doses Létales). Allez bon week end.     

alain843

la vie aussi est le phénomème classé n° 1 dans les maladies mortelles sexuellement transmissibles