Historique ! un Falcon 20 a volé uniquement avec du biocarburant

Pour la première fois dans l’histoire, un avion à réaction a volé uniquement avec du biocarburant pur et renouvelable, satisfaisant aux contraintes des carburants pour avions à réaction dérivés du pétrole.

L’industrie aéronautique vient de franchir le 29 octobre dernier un nouveau cap jugé historique en réalisant au Canada, le premier vol d’un avion à réaction civil entièrement alimenté avec du biocarburant.

Du biocarburant pur a été utilisé pour alimenter le moteur du Falcon 20 – un des bimoteurs à réaction du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) spécifiquement équipé et parmi les mieux adaptés pour un tel exploit – tandis qu’il survolait la capitale canadienne.

Un deuxième avion, un T-33, suivait le premier, recueillant dans son sillage des informations sur les émissions de ce biocarburant. Des spécialistes du CNRC analyseront ensuite ces données pour mieux comprendre l’incidence du biocarburant sur l’environnement. Les résultats préliminaires devraient être dévoilés dans les semaines qui arrivent.

« Je suis fier de faire partie de l’équipage du premier vol civil au monde avec uniquement du biocarburant », a déclaré Marc Alexander, ingénieur de vol au CNRC. « Nous avons travaillé fort avec nos partenaires depuis plusieurs mois et c’est une belle récompense de voir le résultat final. C’est vraiment inspirant de faire un pas de plus vers le respect de l’environnement

« Je félicite les spécialistes en aérospatiale du CNRC qui ont contribué à la percée historique réalisée aujourd’hui dans le domaine de l’aviation, a affirmé le ministre d’État (Sciences et Technologie), Gary Goodyear. Il s’agit d’un exemple marquant de collaboration entre l’administration fédérale et l’industrie dans le but de faire passer les innovations à l’étape de la commercialisation. Le CNRC met à profit les investissements consentis par notre gouvernement pour appuyer l’économie canadienne en donnant à ses partenaires les moyens de mettre au point des solutions énergétiques durables et d’en faire la mise en marché. »

La variété d’oléagineux employée pour fabriquer le biocarburant est unique en ce sens qu’elle est adaptée à la culture en sol semi-aride
, ce qui rend sa production idéale dans les Prairie, une grande région de terres sédimentaires plates s’étendant dans l’Ouest canadien. Cette année, une quarantaine de producteurs commerciaux ont ainsi signé une entente pour cultiver 6.000 acres (ou 2.428 ha) de l’oléagineux, qui servira entièrement à produire du biocarburant pour aéronefs.

L’initiative sur les biocarburants pour l’aviation est financée par le Conseil national de recherches du Canada, Agrisoma Biosciences Inc., Applied Research Associates, le programme Moyens de transport propres du gouvernement canadien et le Green Aviation Research and Development Network (GARDN).

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Stephsea

En quoi le biocarburant est il “vert”? Est il il vraiment “durable”, généralisable, sans impact majeur et redoutable sur l’environnement? Permettez que je doute, surtout si on considère les moyens mis en oeuvre pour l’obtenir, ce précieux fuide émeraude… A quand un vrai bilan de cette filière?

Luis

~ La plante oléagineuse utilisée n’est même pas citée. Auraient-t-ils honte ? C’est le “brassica carinata”, une crucifère, encore appelée moutarde d’Abyssinie ou éthioienne, ou chou d’Abyssinie. Plante commestible et consommée en particulier par les coptes dans ce pays. Mais pour avoir un rendement suffisant sur des terres semi-arides, il faut beaucoup de fertilisants et autres produits chimiques, sans compter le carburant du matériel agricole et l’énergie nécessaire pour la transformation en agrocarburant (qui n’a rien de bio). Sur les terres crayeuses de la Champgne pouilleuse, où l’eau de pluie disparait aussitôt tombée, la culture du blé n’était pas envisageable sans de grands apports en engrais (et autres produits chimiques) et sans irrigation à partir des nappes phréatiques. C’est devenu une région à blé à forte production. “au prix d’une addition massive d’engrais et d’une mécanisation très poussée, on a pu transformer radicalement les conditions naturelles de la Champagne Pouilleuse au point de faire du département de la Marne l’un des principaux producteurs de blé de France” Alors, à conditions équivalentes d’agriculture intensive, la région concernée du Canada pourrait autant avoir une production agricole alimentaire que de produire des agrocarburants.

Ivan

Depuis quand on fait des fautes comme ça : “un avion à réaction a voler” et depuis quand on ose parler en “acres” ??? Merci d’utiliser un peu plus de grammaire et les unités du SI !