"Une politique de gribouille" : ainsi a été qualifiée la décision prise par le Sénat de réduire les exonérations fiscales pour les producteurs d’éthanol.
Lundi, la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) a dénoncé lors d’une conférence de presse le paradoxe que constitue l’abaissement de l’exonération de la Taxe intérieure sur la consommation attribuée aux producteurs d’éthanol, par rapport aux engagements pris à l’occasion du Grenelle de l’Environnement. Le 28 novembre dernier, le Sénat a en effet décidé de faire passer de 33,3 euros par hectolitre à 27 le crédit d’impôt dédié au bioéthanol. En France, on "taxe plus les énergies renouvelables que les énergies fossiles" a dénoncé M.Jeanroy, délégué général de la CGB. Alors que la confédération annonce l’atteinte des objectifs de 3,5% d’intégration des biocarburants dans les produits pétroliers cette année, elle met en cause la lenteur du développement de la commercialisation des biocarburants. Les betteraviers plaident ainsi pour le passage de 5 à 10 % de l’incorporation de bioethanol dans l’essence. Concernant l’E-85, composé à 85% d’ethanol, la confédérations relève qu’en 2007, seuls 200 points de vente sont disponibles sur le territoire pour sa distribution au lieu des 500 initialement prévus. |
(src : CGB) |