CETH : solution de stockage des énergies renouvelables

La société "CETH" vient de mettre au point le premier électrolyseur à régulation de charge haute capacité permettant à la fois une production d’hydrogène décentralisée, décarbonée et constante ainsi que le stockage de l’électricité produite par les EnR.

La Compagnie Européenne des Technologies de l’Hydrogène (CETH) spécialisée dans la conception et la fabrication de systèmes innovants de production et de purification de l’hydrogène, a annoncé lundi, la mise au point de la première solution mondiale d’électrolyseur PEM** multistacks à régulation de charge.

Conçu et développé dans le centre de recherche de la société, l’électrolyseur PEM GENHY multistacks à régulation de charge produit de l’hydrogène pur à plus de 99,5% de manière continue et en quantité industrielle. CETH est aujourd’hui la première société au monde à avoir développé cette solution industrielle novatrice permettant à la fois une production d’hydrogène décarbonée et sans émission de gaz à effet de serre, tout en offrant une disponibilité très élevée de la production d’hydrogène sur des sites industriels décentralisés. Cet électrolyseur a été conçu pour fonctionner avec une alimentation intermittente. Il est de ce fait parfaitement adapté au stockage des énergies renouvelables.

« En transformant l’énergie électrique en hydrogène et oxygène propre, ce procédé technologique de premier plan répond parfaitement aux besoins des industriels mais également aux nouveaux enjeux énergétiques et environnementaux. CETH franchit une nouvelle étape de son développement en se positionnant comme le premier fournisseur mondial de cette technologie de production d’hydrogène » a commenté Pascal Morand, Directeur Général de la société CETH.

CETH : solution de stockage des énergies renouvelables

Cette technologie propriétaire repose sur l’intégration de plusieurs stacks de cellules PEM avec régulation de charge. Ce procédé facilite la gestion des délestages internes sans interrompre le fonctionnement du générateur. La production d’hydrogène reste constante et continue 24h sur 24h. La maintenance peut être programmée en fonction des exigences du procédé industriel.

La société CETH finalise dans ses nouveaux locaux, l’assemblage final du premier pilote industriel d’une capacité de production de 8 Nm³ d’hydrogène par heure. En mode sans régulation de charge, ce pilote industriel est également dimensionné pour une production opérationnelle d’hydrogène de 12 Nm³ /h. Ce qui représente un niveau de production d’hydrogène encore jamais atteint par un électrolyseur de type PEM multistacks.

La société a débuté la commercialisation de cette nouvelle gamme innovante d’électrolyseurs.


Hydrogène // Energie : ce procédé s’intègre dans les enjeux énergétiques…

• Il permet de convertir l’énergie électrique en énergie chimique et de la stocker temporairement.
• L’énergie contenue dans l’hydrogène peut être restituée sous forme électrique via une pile à combustible PEM et réinjectée dans le circuit de consommation.
• Le stockage de l’énergie produite par les EnR sous forme d’hydrogène est une solution opérationnelle au problème de régularité d’approvisionnement énergétique de certaines régions.
• Dans certaines applications industrielles, l’hydrogène peut remplacer avantageusement le gaz propane et l’acétylène comme combustible.

… et environnementaux
Ce procédé permet d’importants gains environnementaux

• Alimentée par de l’énergie verte, l’électrolyseur GENHY multistacks permet de produire de l’hydrogène « propre » sur toute la chaîne de valeur. L’électrolyseur peut être alimenté en énergie éolienne, photovoltaïque, hydraulique, bio méthanisation…

• La production d’hydrogène est décarbonée : La production d’hydrogène électrolytique ne génère pas de CO2 et ne produit pas de gaz à effet de serre (GES).

• La ressource eau est optimisée : le système est optimisé pour une consommation durable de l’eau.

• Le coproduit oxygène peut être également valorisé dans des piles à combustibles H2 / O2.

 

CETH : solution de stockage des énergies renouvelables

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L’eau reste à la fois la principale source d’hydrogène et la plus disponible. La molécule d’eau se constitue de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène. L’électrolyse de l’eau décompose l’eau en dioxygène et en dihydrogène gazeux avec l’aide d’un courant électrique. La cellule d’électrolyse est constituée par deux électrodes (anode et cathode) qui jouent le rôle de conducteurs électriques. Les deux électrodes son reliées à un générateur de courant continu et séparée par un électrolyte, un milieu conducteur ionique. Deux technologies sont actuellement utilisées : L’électrolyse alcaline avec l’utilisation comme électrolyte, d’une solution alcaline conductrice d’ions pour la dissociation de l’eau.
 
L’électrolyse PEM qui utilise un électrolyte solide à membrane polymère échangeuse de protons (Proton Exchange Membrane) à la place d’un électrolyte liquide (électrolyse alcaline).
 
L’électrolyse PEM

La production d’hydrogène basée sur le procédé d’électrolyse à membrane polymère PEM utilise un électrolyte solide. Cet électrolyte se compose d’un polymère capable comme l’électrolyte liquide de transporter des charges électriques. La membrane joue le rôle de séparateur physique des produits de l’électrolyse. A l’anode, l’eau se dissocie en oxygène et en protons. Les protons partent dans le circuit  et traversent la membrane. Ils se recombinent avec les électrons à la cathode pour donner de l’hydrogène.

 

** PEM : une membrane échangeuse de protons ou membrane à électrolyte polymère

Nm3 = normaux mètres cubes

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Tassin

Un beau publi-reportage, interessante technologie, mais il manque LE RENDEMENT. Est que 20%? 40%? 60% de l’électricité absorbée pour l’électrolyse est restituée par la PEM en cas de demande?

fredo

bravo à Ceth d’enfin communiquer, est-ce l’émergence d’une filière hydrogène en France pour le stockage des Enr, avec l’électrolyseur Ceth et le stockage adiabatique hydrure de magnesium de McPhy?

michel123

Si j’ai bien compris , l’intérêt de celui ci c’est de pouvoir s’arrêter et repartir sans altérer le rendement ? Mais justement le rendement , il peut varier de 40 à 60% selon les appareils , les électrodes utilisent des métaux précieux comme le platine . Dans certaines configurations de pression( 120 bars ) et de températures (500 ° ) ceux ci ont pu être éliminés et remplacés par des céramiques avec une consommation électrique fortement diminuée (la forte température+pression élevée diminue l’énergie electrique nécessaire à l’électrolyse)

edc10

“La production d’hydrogène est décarbonée : La production d’hydrogène électrolytique ne génère pas de CO2 et ne produit pas de gaz à effet de serre (GES).” Si seulement un jour on arrivait à ne plus lire ce genre de phrase, mais qu’on donnait l’émission CO2 grâce à une ACV (de la construction, l’utilisation avec une durée de vie qu’ici on ne précise pas, et jusqu’à la fin de vie, avec recyclage si prévu). Et oui, sur tout le cycle de vie, rien n’est “décarbonné” !

dems90

Comment est-ce possible que “La production d’hydrogène reste constante et continue 24h sur 24h” si le système utilise des panneaux photovoltaïques comme source d’énergie? Sinon, comme dans beaucoup d’articles, il nous manque le rendement, dommage.. Avec un pouvoir calorifique de l’hydrogène de 10800kJ/Nm3 soit de (/3600) 3kWh/Nm3, on obtient un système d’une puissance de (x8) 24kWh. Cela semble pas mal, mais il reste à savoir quelle surface de PV est nécessaire pour alimenter ce système..

Jc jacque

Merci du rappel mais nous savons tous lire, ne soyons pas rabiques SVP Fin des rouspétances.

Jean pierre

Concernant le rendement, les fabricants d’électrolyseur ne sont en général pas très bavards sur ce sujet … et à juste titre, car il n’est pas très bon (en général aux alentours de 60% en PCI – attention certains annoncent des rendements en PCS proches de 80% à leur avantage mais irréalistes car il est en pratique quasi impossible de récupérer l’énergie cotenue dans la vapeur d’eau) Et encore on ne parle pas du rendement de la chaîne complète : si on prend en compte le stockage, l’éventuelle compression, la restitution d’électricité quelque que soit la technologie utilisée, les pertes dans les divers convertisseurs, on arrive à un rendement global au mieux de … 20 % ! à comparer avec le rendement d’un stockage batterie proche de 80% … et oui car la batterie, elle, stocke et restitue en même temps … sans compter la complexité de la chaîne hydrogène, les problèmes de sécurité, les besoins en eau pour l’électrolyseur, et j’en passe … 

Jean pierre

Je réécris mon commentaire car le précedent est pollué par des balises HTML intempestives (merci de le supprimer) : Concernant le rendement, les fabricants d’électrolyseur ne sont en général pas très bavards sur ce sujet … et à juste titre, car il n’est pas très bon (en général aux alentours de 60% en PCI – attention certains annoncent des rendements en PCS proches de 80% à leur avantage mais irréalistes car il est en pratique quasi impossible de récupérer l’énergie contenue dans la vapeur d’eau) Et encore on ne parle pas du rendement de la chaîne complète : si on prend en compte le stockage, l’éventuelle compression, la restitution d’électricité quelque que soit la technologie utilisée, les pertes dans les divers convertisseurs, on arrive à un rendement global au mieux de … 20 % ! à comparer avec le rendement d’un stockage batterie proche de 80% … et oui car la batterie, elle, stocke et restitue en même temps … sans compter la complexité de la chaîne hydrogène, les problèmes de sécurité, les besoins en eau pour l’électrolyseur, et j’en passe …

Jean pierre

Merci de supprimer les 2 précedents messages illisibles à cause d’un bug ! Concernant le rendement, les fabricants d’électrolyseur ne sont en général pas très bavards sur ce sujet … et à juste titre, car il n’est pas très bon (en général aux alentours de 60% en PCI – attention certains annoncent des rendements en PCS proches de 80% à leur avantage mais irréalistes car il est en pratique quasi impossible de récupérer l’énergie cotenue dans la vapeur d’eau) Et encore on ne parle pas du rendement de la chaîne complète : si on prend en compte le stockage, l’éventuelle compression, la restitution d’électricité quelque que soit la technologie utilisée, les pertes dans les divers convertisseurs, on arrive à un rendement global au mieux de … 20 % ! à comparer avec le rendement d’un stockage batterie proche de 80% … et oui car la batterie, elle, stocke et restitue en même temps … sans compter la complexité de la chaîne hydrogène, les problèmes de sécurité, les besoins en eau pour l’électrolyseur, et j’en passe …

Dalsilvaz

jéaime tout ce qui s’interesse aux energie renouvellables car il s’agit d’un devellopement durable.

Dalsilvaz

slt je suis un etudiants et je mene un projet sur les energies renouvellables et j’aimerais savoir quel est état de l’art dans le stokage des energies renouvellable et quelles sont les solutions de ce stokage actuellement