Une éolienne flottante de 20 MW en eau profonde !

Développer une éolienne flottante d’une capacité de 20 MW, tel est l’objectif avoué de l’université technique du Danemark (DTU) auquel se sont associés une douzaine de partenaires industriels internationaux.

Le projet dénommé "DeepWind", lancé en octobre 2010 a reçu une subvention de 3 millions d’euros à répartir sur 4 ans, dans le cadre du 7e programme-cadre européen sur les futures technologies émergentes.

« Notre objectif est de développer des éoliennes marines avec le meilleur rapport coût-efficacité par MW, grâce notamment au développement d’une technologie entièrement dédiée plutôt que de se servir de concepts existants transposés vers le milieu marin. L’énergie éolienne offshore est aujourd’hui deux fois plus chère que les technologies terrestres. Cela signifie qu’il y a encore de la place pour des améliorations », a indiqué Uwe Schmidt Paulsen, le responsable en chef du projet DeepWind.

Des études montrent que pour des profondeurs en mer supérieures de 30 à 60 mètres, les structures flottantes deviennent économiquement viables par rapport à des technologies offshores basées sur des fondations. Le coût des matériaux et la logistique employée dans ce type de construction est simplement trop élevé. Par ailleurs, les éoliennes flottantes ouvre la possibilité d’installer au large des côtes, des turbines qui possédent un excellent potentiel et cela à proximité des grandes villes avec un littoral en eau profonde, comme c’est souvent le cas en Europe, en Asie et en Amérique du Nord.

Le concept "DeepWind" combine à la fois une éolienne à axe vertical, une nouvelle technologie de pale, un système de transmission et de contrôle, qui sont associés à une structure rotative et flottante. Ces éoliennes à axe vertical sont de type Darrieus, dont le fonctionnement est bien connu. Le concept comprend également un générateur à entraînement direct avec son système de contrôle électronique situé au bas de l’arbre de transmission, ainsi que des câbles électriques.

Le résultat attendu de ce projet futuriste consiste à l’installation d’un prototype de démonstration dans les eaux du fjord de Roskilde basé près du DTU. Dans cette phase, des expériences spécifiques seront menées et des outils de simulation seront élaborés. Ceux-ci seront utilisés pour concevoir un modèle de turbine de 5 MW, avant d’évaluer les perspectives d’une mise à l’échelle pouvant atteindre les 20 MW.

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michel123

Des éoliennes toujours plus grandes , c’est l’avenir bien sûr… les contraintes techniques , la résistance des matériaux , risquent de poser de gros problèmes . Cet avant projet ne semble pas trés avancé , je serais tout de même curieux de voir si la chose est possible . Sortir du modèle à trois pales pour une turbine verticale n’a pour l’instant jamais rien donné de positif en terme de production de masse ; à voir ….

Pastilleverte

j’avais cru comprendre que les inconvénients d’éoliennes de ce type l’emportaient sur leurs avantages, et en tous cas, il semblerait que tous les projets terretres d’axe vertical ont été stoppés, voire démontés(constaté de visu au Québec ou dans la vallée du Rhone suisse). Une fois dit cela, pour une éolienne de 20MW (mais déjà de 10), quel est le type,, vertical ou horizontal le plus à même de résister aux contraintes mécaniques (résistance des matériaux, vitesse de rotation etc…)? Un point positif, de mémoire, était l’accessibilité meilleure pour la maintenance des éoliennes à axe vertical (?), la maintenance semblant être un des points pénalisants pour le prix de production offshore versus terrestre

Tock

Un projet parmi tant d’autre qui aura surement du mal à voir le jour… il serait tout de même plus intéressant de concrétiser les projets d’éoliennes flottantes actuels avant de faire la course au gigantisme…

Du collectif

Il me semble qu’il sera intéressant,à l’avenir, de savoir à partir de quelle puissance,20 MW ou plus,il est préférable de construire une éolienne à axe vertical plutot qu’horizontal en raison des problèmes de limites dues aux contraintes techniques comme les limites de la résistance des matériaux,la résistance aux vents très violents(ouragans),etc… Pour résumer la question: À partir de quelle puissance nominale dans la conception d’une très grosse éolienne,faut il passer de manière inévitable à l’axe vertical ? Éolius

Sicetaitsimple

juste un constat, la taille untaire augmente très vite en onshore, et c’est un condition à la rentabilité de l’offshore. Qui aurait dit il y a 30 ans ( Enerzine n’existait pas….) que 2 à 3MW serait aujourd’hui la norme?

fredo

à première vue, le centre de poussée est situé bien plus bas sur une Daerrius que sur une axe horizontal, d’où une meilleure stabilité intrinsèque. sur la photo, est présentée une Daerrius bipale, quid d’une tripale qui aurait une efficacité proche d’une axe horizontale. par ailleurs, Michel123 relève très justement le faible budget à priori pour un projet de ce type, où plusieurs configurations sont possibles.

Oeil de cain

. Enfin, nos ingénieurs se penchent sur autre chose que l’ Hélice de Panurge ……….. Et à tous les antis et autres sceptiques … ce n’est que le début de l’ère éolienne …… parce que le vent est une des meilleures répartitions au monde… et que son avènement a bel et bien démarré ……. malgré ses défauts de jeunesse …

Eole123

Il est intéressant de voir le fossé existants entre les professionnels techniques de l’éolien et ceux qui rêvent tout haut. Le modèle Darrieus pour haute puissance a déjà été expérimenté et au bout de quelque année le roulement à bille du bas a cassé. Irréparable pour des coûts raisonnables. Vu les contraintes auxquelles sera soumis cette éolienne elle ne devrait pas durer très longtemps. Autre problème, ces grosse éoliennes à axe horizontaux ne démarrent pas toutes seules, il faut donc consommer de l’électricité avant d’en produire de façon complètement aléatoire… L’éolien a encore de gros progrès à faire, les journalistes aussi sur leur crédulités, et les gens qui croient tout ce qu’on leur dit.