Une éolienne sous-marine au large des côtes irlandaises

Alors que le Finistère s’apprête à tester la première turbine française alimentée par le flux des marées, un système comparable est en passe d’être mis en service en Irlande du Nord.

Après plusieurs retards, la société MCT espère achever l’installation de sa première turbine Seagen dans une quinzaine de jours. Si tout se passe bien, elle devrait commencer à produire de l’énergie pour un usage commercial à partir de l’été.

Cette éolienne sous-marine est équipée de 2 rotors de 16 mètres de diamètres. Elle sera immergée à 24 mètres de profondeur, et 400 mètres au large de Strangford Lough, au sud-est de Belfast. 9 à 13 mètres, selon la marée, resteront en surface.

Seagen sera capable de générer une puissance de 1,2 MW, selon ses concepteurs, soit l’équivalent de la consommation d’environ 1 000 foyers.D’ici 2012, MCT compte mettre en service une ferme de 7 Seagen au large d’Anglesey, au nord-est du pays de Galles, pour une production de 10 MW.

John Hutton, le ministre britannique des entreprises, s’est félicité de cette première : "l’énergie marine a le potentiel d’apporter une contribution significative à nos beoins en énergie, et j’espère que le succès de ce projet en incitera d’autres à le suivre"

 

Voir aussi :

Sea Generation

Marine Current Turbine (MCT)

L’Energie des Mers : l’or bleu du XXIème siècle, par René Trégouët

 

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6 Commentaires
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Guydegif(91)

Nos amis britanniques y ont cru et sont partis avant nous ! Ils en sont déjà à une puissance respectable (et industrielle) de 1.2 MW ! Bravo à eux ! Dommage de ne pas (savoir) faire marcher mieux la Synergie pour faire bénéficier Sabella D03 / Hydrohélix de toute cette expérience déjà acquise et de devoir redépenser des sous et du temps pour repartir de la case Départ…d’autant qu’il y a des sous EDF dans MCT….! L’UE gestionnaire de Synergies pour optimiser les avancées et donc les dépenses? Why not? A+ Salutations Guydegif(91)

Dan

Avant que l’académie ne tranche cette épineuse question, ne peut-on pas considérer qu’une éolienne sous-marine est une hydrolienne. A moins qu’il y ait aussi des vents sous-marins… on nous cache tellement de chose !

David

J’entends déjà les plus virulents opposants de l’éolien trouver ici un nouveau champ de divaguations: “Et quid des poissons qui se font happer par les pales ?”…. Oups, désolé… le 1er avril, c’était hier… ;-))

Hayabs

Nos amis britanniques y ont en effet cru et y ont mis les moyens (simulation, prototypes) d’ou un concept très intéressant qui a toutes les chances d’aboutir. D’autant que dès sa présentation il y a quelques années, il paraissait très bien conçu… contrairement à la solution retenue par la société française. C’est sans doute ce qui a séduit EDF. Le premier proto Seaflow de 300 kW (diamètre 11m) a été installé en 2003 à Lynmouth. Reste à connaître la longévité de telles installations maritimes (d’autant que d’autres turbines marines ont connu qques pbs). Ils ont par ailleurs 3 ans de retard sur leur planning initial, preuve que tout ne doit pas être aussi simple que prévu, mais ce nouveau proto est là pour ouvrir la voie!

Dan

Il paraît que l’un des grands enseignements de l’usine marémotrice de La Rance est la tenue des matériaux à la corrosion. 40 ans d’expérience disponibles. A ce niveau d puissance rien n’est simple et il faut que ça dure plusieurs dizaines d’années en milieu hostile.

Hayabs

En effet Dan, la tenue à la corrosion est un pb à surmonter. La où cela se corse et où l’on a pas de recul, c’est sur la tenue des pales elles même. Pour faire une analogie entre les éoliennes et ces hydroliennes, ce n’est pas parce que l’on a des turbofan qui fonctionnenent des milliers d’heures sur avion que l’on évite les pbs sur les pales d’éoliennes. L’ex n°1 mondial de fabrication de pale, Aerpac, a quand même déposé le bilan suite à l’apparition de criques sur sa pale “fer de lance”! Il y a fort à parier que MCT va essuyer qques plâtres en étant les premiers. Et même pour les usines marémotrices, on n’est pas à l’abri, la preuve: