Le prototype d’éolienne flottante Eolink fait ses preuves

Tests de puissance et de tenue en mer réussis pour le prototype d’éolienne flottante Eolink à l’échelle 1/10e. La structure, mise à l’eau le 19 avril à Saint-Anne-du-Portzic sur le site expérimental de l’Ifremer, sera ramenée à quai le 5 octobre prochain. Prochaine étape : l’échelle 4/5e.

« Notre prototype d’éolienne a largement dépassé l’objectif de puissance attendu : nous avons atteint l’équivalent de 14 MW à taille réelle, un niveau supérieur aux 12 MW visés », se réjouit Marc Guyot, fondateur de la société Eolink. De plus, la structure de 7 m de long et 6 m de large, avec des pales qui culminent à 22 m au-dessus de la mer, a bien tenu les conditions de vent les plus fortes. « Nous avons eu des pointes de vent jusqu’ à 90 km/h, soit l’équivalent de 270 km/h à l’échelle 1 : notre concept de gros rotor sur petit flotteur fait donc ses preuves » Enfin, l’orientation de l’éolienne face au vent a pu être testée à différentes conditions de courants.

L’équipe d’Eolink a commencé les tests en contrôlant la vitesse de rotation et l’orientation des pales du prototype. Puis les tests ont basculé en mode automatique en fonction de la vitesse et de la direction du vent dans la deuxième partie de l’été. L’Ifremer a apporté son appui sur le suivi et la maintenance des ancrages.

Le choix de l’échelle 1/10e était dicté par la taille des plus grosses vagues sur le site expérimental de Sainte-Anne-du-Portzic, des vagues de 2 m à 3 m, soit dix fois plus petites que celles observées au large. La prochaine étape pour Eolink est la mise en mer d’un prototype à l’échelle 4/5e au large de la Bretagne, soit une machine de 180 m de haut à bout de pale. A suivre d’ici 2021.

Le projet de l’éolienne Eolink est mené en partenariat avec l’Ifremer, avec le soutien de la Région Bretagne.

Plusieurs aspects innovants

– Son architecture. Le mât conventionnel est remplacé par quatre bras qui permettent d’améliorer la résistance de la structure, réduisant ainsi sa masse et son coût. Cette architecture permet d’installer un rotor plus grand, pour davantage d’électricité, sur un plus petit flotteur, donc moins coûteux.

– Sa mobilité, grâce au flotteur qui permet à l’éolienne de pivoter et de s’orienter naturellement face au vent.

– Un gain de compétitivité : une telle éolienne pourra produire plus de 12 MW, permettant d’atteindre des coûts de production de l’électricité de l’ordre de 5 à 7c€/KWh.

CP
Lien principal : wwz.ifremer.fr/

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