“Best Paths” : l’intégration à grande échelle des énergies renouvelables

La ville de Rome a accueilli le 30 octobre 2014 une nouvelle initiative déterminante pour permettre, grâce au réseau électrique, l’intégration à grande échelle des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique européen.

Près de 40 grandes organisations du monde de la recherche, de l’industrie et des réseaux électriques ont annoncé leur intention commune de trouver les meilleures routes (« BEST PATHS ») pour fournir une électricité économique et fiable sur l’ensemble du continent européen.

Ce nouveau projet de recherche ambitieux, intitulé « BEST PATHS » et qui sera co-financé par l’Union Européenne, sera consacré au développement de la capacité et de l’adaptabilité des réseaux de transport d’électricité. Ce développement sera nécessaire pour répondre aux objectifs énergétiques européens à long terme et à l’intégration des énergies d’origine renouvelable. « BEST PATHS » rassemble des experts fédérés autour de cinq grands projets de démonstrateurs en Europe. Il vise à préparer l’intégration dans le réseau de transport européen de solutions industrielles innovantes pour relier les parcs éoliens offshore, et améliorer les interconnexions électriques en Europe.

Pour le coordinateur du projet, M. Vicente GonzálezLópez de Red Eléctrica de España (REE), le secteur de l’électricité en Europe fait face à un nouveau défi : « Cela va au-delà de la complexité intrinsèque à chacun des cinq projets, car « BEST PATHS » va permettre une étroite coordination entre les différents partenaires pour analyser les résultats de chacune des initiatives individuelles, pour que ces résultats bénéficient au réseau électrique européen de demain. »

Le projet rassemble trente-neuf partenaires, représentant l’ensemble de la chaîne de l’innovation en Europe dans le domaine de l’électricité : des universités et des centres de recherche créateurs de nouvelles connaissances, des industriels développant de nouveaux produits, et des gestionnaires de réseaux responsables de leur intégration et de la performance globale du système électrique.

Au sein de « BEST PATHS », RTE pilotera un démonstrateur essentiel pour le développement des futurs réseaux à courant continu. L’objectif : prouver que les solutions techniques proposées par les différents industriels dans le domaine très prometteur des réseaux à courant continu sont compatibles et pourront constituer des briques essentielles pour le système électrique de demain.

En outre, RTE va participer à un démonstrateur de ligne électrique utilisant des câbles supraconducteurs ouvrant des perspectives vers des liaisons souterraines d’une puissance de plusieurs GW. Ces deux projets de démonstrateurs vont permettre à RTE, en association avec d’autres gestionnaires de réseaux de transport européens et des partenaires industriels, de dessiner l’avenir des réseaux électriques.

Les résultats expérimentaux de « BEST PATHS » seront intégrés aux analyses d’impact européennes pour montrer la capacité d’évolution des solutions électriques. Ils seront rendus disponibles dès 2018, pour permettre le partage des bonnes pratiques parmi les acteurs du réseau de transport et du marché de l’électricité européens.

** BEST PATHS (‘’BEyond State-of-the-art Technologies for rePowering AC Corridors and MultiTerminal HVDC Systems’’) rassemble 39 partenaires et dispose d’un budget de 63 millions d’euros, financé à 56 % par l’Union européenne, dans le cadre de l’accord de subvention n° 612748, au titre du programme européen FP7 pour la Recherche et le Développement technologique. Il est coordonné par Red Eléctrica de España (REE), et s’achèvera en septembre 2018.

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sunny

Reconstruire le réseau pour l’adapter à une intégration massive des ENR, sera le projet phare de l’Union européenne durant la prochaine décennie, et surement la suivante. Cette étape est extrêmement car elle dessine clairement le futur de la production d’électricité européenne. Oui, ces investissements dans les infrastructures auront un coût important et auront un impact sur le prix de l’électricité qu’il faudra compenser en augmentant l’efficacité énergétique, mais celle-ci sera décarbonnée et aussi et cela va permettre de relancer les investissements dans notre pays. La France qui est au coeur de l’Europe jouera un rôle clé dans ce dispositif car elle fera le lien entre l’Europe du Nord et le Royaume-Uni et l’Europe du sud.

b api

Un bon kWh est celui que l’on ne consomme pas. Règle N°1. Un bon kWh est aussi celui qui n’est pas transporté. Règle N°2. Et par conséquent, un kWh transporté à travers les paysages avec tous les risques inhérents n’est pas celui que l’on souhaite en priorité. Avant d’optimiser le transport d’énergie – renouvelable ou pas – il faut maximiser les productions décentralisées, et par énergies renouvelables si possible, minimiser les consommations, et adapter les comportements. Chaque région a dans son environnement les ressources nécessaires: soleil, vent, bois, eau, géothermie, … Rares sont les régions qui n’ont pas de ressources. En fait, le réseau ne devrait servir qu’à un but d’optimisation des crêtes et finalement correspondre à une sorte de stockage par mutualisation des moyens nord- sud et est-ouest. Mais le rêve de transporter toute l’énergie des vents de la Baltique et de la Mer Rouge ou du soleil dans les déserts africains pour servir la “banane bleue” de population consommatrice dense européenne de Londres à Munich en passant par Bruxelles, Paris, Strasbourg et Frankfurt est … illusoire. A la population de la “banane”du centre de l’Europe de trouver ses ressources aurtonomes, notamment dans le recyclage et par la biomasse propre à la climatologie. Dépendre d’un super réseau de transport d’énergie, vous voyez pas le risque ?? Va-t-on protéger les lignes à très haute tension sur des milliers de kilomètres des drones qui survolent déjà les centrales nucléaires ? Ca se passe ailleurs. En Egypte, l’armée peine a protéger les lignes à haute tension quand quelques opposants ou bédouins dans le désert font sauter un pylône, paralysant immédiatement toute une région. Un bon kWh est celui qu’il ne faut pas transporter.

trimtab

Bucky, they’re singing your song…! “…….l’intégration à grande échelle des énergies renouvelables….” Et n’y est pas qu’en Europe qu’on s’occupe du Global Energy Network: http://www.geni.org La toile se tisse…! trimtab

trimtab

“….Mais le rêve de transporter toute l’énergie des vents de la Baltique et de la Mer Rouge ou du soleil dans les déserts africains pour servir la “banane bleue” de population consommatrice dense européenne de Londres à Munich en passant par Bruxelles, Paris, Strasbourg et Frankfurt est … illusoire……” A bon..? Pourtant beaucoup de monde semble penser le contraire, comme vous pouvez constater dans les liens que j’ai donnés plus haut, et dans mes nombreuses commentaires sur le subjets ici sur enerzine, et ceux qui croyent à ce Global Energy Network, ne sont pas tous des doux rêveurs…. Et Si vous avez partiellement raison ici: “Un bon kwh Un bon kWh est celui que l’on ne consomme pas. Règle N°1. Un bon kWh est aussi celui qui n’est pas transporté. Règle N°2.” J’ajouterai Régle no 3 : Un bon kWh est celui produit le plus ‘renouvelable’ possible. …..et que beaucoup de ces ‘ressources’ renouvelables sont par leur nature, loin des centres de population et donc de consommation, qui soit en Europe ou ailleurs dans le monde……et qui faudrait aller les chercher là ou ils sont (en mer, dans les deserts, dans les montagnes, dans les sorces géothermiques Islande ou ailleurs, et les emmener là ou on a besoin….. ….et que au moins une moitié des pays du monde sont déjà ‘interconnectés’ avec ses voisins, et ça va continuer……..! trimtab

Le bel elio

je partage le point de vue de b-api, et vais compléter les espoirs de trimtab’. -Qui veut dans les professionnels SURinvestir dans les réseaux publics. Réponse : souvent ceux qui travaillent dans ces réseaux ou chez leurs fournisseurs. L’interconnexion n’est pas en cause, c’est le gabarit de l’interconnexion qui est en cause. -Quel est le principal obstacle à ce rêve démesuré de tout faire passer (et d’abord le renouvelable) à travers les réseaux : la capacité d’investissement. A-t-on les moyens financiers de rénover/remplacer cette infrastructure, et donc, d’abord, n’y a-t-il pas moyen d’utiliser le renouvelable de façon moins coûteuse (utilisation locale, “réseaux fermés” définis par la directive de 2009, un aspect de la directive que les lobbies des réseaux veulent epêcher) -à quoi servent les smartgrids s’il faut réinvestir à ce point dans les réseaux? L’argumentaire des smartgrids n’était-il pas de promettre l’adaptation des réseaux à prix compétitif? -qui empêche les solutions alternatives au surinvestissement dans les réseaux? réponse : les gestionnaires de réseaux. Doit-on rappeler que dans le contentieux Bioeneeg-ERDF à Tarascon, il a fallu la condamanation par le CORDIS (la CRE), par la Cour d’Appel et la Cour de Cassation, pour qu’un réseau alternatif relie la centrale de biomasse, la papeterie et ERDF. -pourquoi vouloir partout l’efficiennce énergétique, sauf dans les réseaux électriques? les réseaux de distribution sont de véritables passoires (4 à 6 % de pertes réseau), et c’est la distance entre lieu de production et lieu de consommation qui en est la cause physique. Alors pourquoi les gestionnaires de réseau font obstacle à des solutions locales ou “réseaux fermés” quand elles sont plus efficaces au plan énergétique ? Réponse : le return on investment des gestionnaires de réseaux. -ce n’est pas tout de transporter le courant d’origine hydro de Scandinavie vers les éoliennes de La Rochelle, encore faut-il payer la mise au norme et l’élargissement de la puissance de ces réseaux. T se poser la meilleure idée pour dépenser cet argent qu’on n’a pas toujours, quand il y a d’autres solutions moins chères. -quand au rêve de transporter l’éolien glaciaire vers notre Europe, souvenons-nous du sort de Desertec… La France est suffisamment en retard au plan éolien pour continuer dès lors à retrousser ses manches hic et nunc. etc. etc.

sunny

Je pense que les deux systèmes (gestion local par Smart grid et grands réseaux européens interconnectés) cohabiteront. Par contre, je conviens que le grand réseau n’est pas une priorité par rapport au développement des smart grid locaux moins couteux qui peuvent se mettre en place très rapidement. Mais sur le long terme, les besoins en électricité renouvelable risque d’être considérable et on aura besoin de chercher la puissance de grandes centrales ENR (hydraulique, solaire, offshore et biomasse). Le problème est que les gestionnaires de réseau ont besoin d’énormément de temps pour se coordonner et réaliser ces grandes infrastructures qui je pense seront indispendable sur le long terme. Autre raison, politique cette fois, l’Europe a besoin de se retrouver autour d’un grand projet économique fédérateur, un projet mobilisateur d’investissement, pour redonner du sens à la construction européenne. Question à Chelya Pourquoi la mise en place d’un grand réseau interconnecté ne permettrait pas de gagner en foisonnement à l’échelle européenne? Il me semble avoir déjà citer des études montrant le contraire.

Sicetaitsimple

En quoi des smart grids permettent de se passer de réseau de transport? Quasiment en rien, ce n’est d’ailleurs pas leur but. La seule chose qui permet(trait) d’espérer réduire le réseau de transport, ce serait d’avoir à chaque maille géographique représentative une production pilotable et adaptée à la consommation (et à ses variations)de la maille géographique considérée. La situation actuelle ( en France par exemple) n’est bien entendue pas celle-là, mais il m’étonnerait fort qu’elle s’améliore grandement, parce que la géographie est la géographie, que la campagne c’est pas la ville, etc etc,….. Si on installe 100GW de batteries avec une dizaine d’heure d’autonomie, la situation pourrait bien sûr grandement s’améliorer. Mais ça m’étonnerait que” ça permet(te) de diminuer le cout de l’énergie par rapport au système conventionelle.”

Le bel elio

à Chelya : la diminution du coût du renouvelable pour le consommateur (par exemple, industriel) et la réalisation des équilibres-réseau (tension, réactif,…) sont les critères de choix entre diverses solutions à si c’était simple : 1) ma remarque semble avoir été mal comprise, et a donc été mal formulée. Moderato, on a tous un diplôme… 🙂 2) on fait le pari que c’est déjà possible en france ?

Sicetaitsimple

Ce n’était pas forcément votre commentaire qui était principalement visé, mais le suivant. Ce n’est pas smart grids ou transport, c’est smart grids et transport. Il y aura peut-être moins de volume à transporter (en intégré sur l’année) avec des smart grids, mais les puissances maximales à faire transiter et les distances ( donc le dimensionnement des réseaux de transport), ça m’étonnerait que ça aille en réduisant.

Herve

Le système actuel voit sa production s’adapter a la sonsommation. L’un des but de la smartgrid est de pouvoir agir sur les consommation pour répartir différamment la puissance appelée (en gros on peut déplacer de quelques heures une petite partie de la consommation) soit pour limiter un pic d’appel, soit pour essayer d’absorber une surproduction passagère. Ce principe existe déja de manière sommaire avec les contrats speciaux (Heures Creuses, EJP, Tempo, certains tarifs verts…) Le développement de la smartgrid permettra une amélioration du pilotage, (rapidité, précision) voire à terme d’affiner les prévisions court terme par un dialogue bi directionnel avec les appareils (ça se sera certainement la génération d’aprés). Toutefois, bien voir que le potentiel est limité, d’une part parceque l’existant agit déja (ce qui est déja fait n’est plus à faire), et d’autre part parceque les clients n’auront pas tous la faculté de vivre au rytme de la météo. C’est donc seulement des petits décalages dans la répartition temporelle de l’appel de puissance qu’on peut espérer. D’autre part, malgrés des offres trés avantageuses, on voit que les contrats type smartgrid déja existant (Tempo) ne percent pas beaucoup. Pour que ces contrats percent, il faudra beaucoup augmenter les autres…

trimtab

“…D’autre part, malgrés des offres trés avantageuses, on voit que les contrats type smartgrid déja existant (Tempo) ne percent pas beaucoup. Pour que ces contrats percent, il faudra beaucoup augmenter les autres…” Ou simplement rendre TEMPO obligatoire ! (hors clients en ‘précarité’ bien sur). Car nous approchant la date fatédique du 15 novembre, le début de ‘la saison jour rouge’ TEMPO (Que j’aime bien appeler – Temporary Electric Maximum Price Option !), ou je vais être informer à 20h la veille si demain mes kWh sont ‘plus cher que moi tu meurts !’ ( à +/- 55cts/kWh c’est même plus cher que beaucoup de tarfifs achat PV !) et si mon pizza au four atomique à 19hr un jour rouge est une aberation énergétique et économique et même une acte ‘anti civique’, si je plonge la Bretagne dans le noir…..! Après plus de 10 ans de pratique de TEMPOISME, les ‘contraintes’ de départ son devenues des reflexes ‘conditionnées’, et j’ai pu diviser par 2 ma facture électrogène, et (je n’ai pas de chauffage atomique) passer sous la barre symbolique 1€ par jour (TTC !), ou mon abonnement et des ‘taxes’ diveres répresentent presque 50% du total ! Et 1€ par jour c’est peanuts pour les services rendues…. Pas cher mon frère, pas cher…! TEMPO mon amour……merci..! trimtab

Le bel elio

On dirait que le document de l’UE auquel vous faîtes référence, date de 10 ans. Ce n’est pas dans les couloirs du Berlaymont que vous devez chercher l’innovation. Vous n’y trouverez qu’une doxa (comme dit le berbère marocain quand il se pousse du col). Il faut éviter de suivre les pistes suivies par quasi-tous, quand elles sont trop coûteuses, ne réussissent pas à trouver leur business model, ni à diffuser du renouvelablle à un prix plus compétitif. bien à vous, LBE

trimtab

Tient, tient ! Voilà que RTE (Reduit Ton Elecrticité !) met le calendrier tarifaire de TEMPO sur leur page d’acceuille: Message subliminale, comploter avec EDF, pour nous préparer à…….une future tarification …obligatoire..? Ou simplement de la ‘comm’ écolo-civique pour nous dire qu’il n’y a pas qu’en Bretagne ou en PACA qu’il faudrait ‘écowatter’ cet hiver ? Ca chauffe marcel, je vous dis, ça chauffe……rouge ou noir (blackout !) et voilà que RTE aussi se mettre de la partie….! C’est vous qui voyez, si noir c’est noir, ou si trimtab a encore vu la lumière en lisant entre et ‘au-delà des lignes’ ! trimtab

Sicetaitsimple

My dear friend, non, c’est juste que cette responsabilité (déclenchement des jours tempo) a été transférée à RTE pour que d’autres fournisseurs puissent proposer des offres équivalentes à celle d’EDF sans qu’EDF fournisseur soit partie prenante. Mais bon, tout cela paraitra ( bien qu’en avance sur son temps) dans quelques années bien “antique” quand Linky sera généralisé. Je ne sais pas s’il y aura des offres “spéciale pizza Trimtab”, mais ce sera techniquement possible!