Erika : Total devra verser 192 ME de réparations

Le verdict est tombé : Total est condamné à 375 000 euros d’amendes pour sa responsabilité dans la catastrophe du pétrolier Erika, survenue il y a 8 ans.

Le 12 décembre 1999, le pétrolier Erika sombrait avec ses 20 000 tonnes de fioul au large de la Bretagne, entraînant une marée noire sur 400 km de côtes.

A l’issue de 8 ans de procédure et 4 mois de procès, le groupe pétrolier français a finalement été reconnu coupable de "faute d’imprudence". L’organisme de certification Rina, le propriétaire et le gestionnaire de l’Erika ont également été condamnés.

S’il n’a pas été reconnu comme l’affréteur judiciairement responsable, Total a néanmoins été retenu coupable de n’avoir pas tenu compte de l’âge (plus de 24 ans) et de l’état de délabrement du navire. Cette "faute d’imprudence" a, selon les réquisitions, joué un "rôle causal dans le naufrage et [l’imprudence a] comme telle, provoqué l’accident". En revanche, l’accusation de "complicité de mise en danger de la vie d’autrui" n’a pas été retenue contre le groupe pétrolier.

Tout comme pour les autres condamnés, l’amende a été fixée à son maximum, à savoir 375 000 euros pour Total et Rina, et 75 000 euros pour les personnes physiques : l’armateur et le gestionnaire. Ceux-ci ont tous deux été reconnus coupables de "faux caractérisée", pour avoir laissé s’effectuer des travaux de réparation, conduits de manière à  "réduire les coûts."

Le montant des réparations pour "pollution maritime" s’élèvent à 192 millions d’euros.

Les associations de protection de la nature attendaient du procès la reconnaissance du "préjudice écologique". Le verdict leur a donné raison, puisqu’elles obtiennent une réparation pour les dommages causés à l’environnement.

Les communes, départements et régions obtiennent l’indemnisation de leurs préjudices propres. Quant à l’Etat, il obtient une réparation de 153,8 millions d’euros. La centaine de parties civiles réclamaient au total 1 milliard d’euros de réparation.

Les capitaine et certains membres des secours accusés ont obtenu la relaxe, de même que deux filiales de Total : Total Petroleum et Total Transport Corporation.

      

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