Erika: Total fait appel, les plaignants répliquent

A la suite de sa condamnation pour le naufrage du péolier Erika, Total a décidé de faire appel du jugement. Une décision qui indigne les parties civiles.

Dans un communiqué publié vendredi 25 janvier, Total estime sa condamnation "injustifiée et allant à l’encontre du but recherché : améliorer la sécurité dans le transport maritime".

Le verdict prononcé le 16 janvier après 8 ans de procédure, condamnait le groupe pétrolier  à 375 000 euros d’amende et à verser 192 millions d’euros d’indemnité aux victimes de la catastrophe.

"Total a été trompé par des certificats qui ne correspondaient pas à la réalité de l’état gravement dégradé de la structure du navire", se défend le Groupe pétrolier.

Total n’accepte pas la portée de la décision de justice, estimant qu’il  "n’a pas à se substituer aux sociétés de contrôle et de classification, à l’armateur et à l’État du pavillon ; ce n’est ni son rôle ni son métier."

Néanmoins, le groupe s’engage à verser aux victimes de la pollution les sommes réclamées par le tribunal. 

La décision du groupe de relancer la procédure a immédiatement provoqué l’indignation des parties civiles, qui annoncent également leur volonté de faire appel.

"C’est la réponse du berger à la bergère," explique Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France. "Total fait appel pour tenter d’échapper à la responsabilité pénale, ce qui revient à vouloir protéger l’activité des affréteurs", dénonce-t-il.

Une position partagée par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), et par la région des Pays de la Loire, qui ont également décidé de faire appel du jugement.

Pour le Président de région, Jacques Auxiette, il est "inacceptable" "que le groupe pétrolier fasse appel pour dégager sa responsabilité pénale."

"C’est pourquoi la région des Pays de la Loire refusera cette manoeuvre et fera appel".

   

Articles connexes

1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
lol

De quel droit récuser à Total de faire appel? Y aurait-il ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas? Si la faute “d’imprudence” est avérée, elle sera confirmée en appel, ainsi que la punition. Aurait-on peur que cette faute soit un peu bidon? Inventée pour donner le change à la presse “indignée”. Mais non, la Justice même si elle amorce sa conversion écologique, est la même pour tous.