Ségolène Royal a désigné lundi les 217 lauréats de la troisième période de l’appel d’offres pour développer les installations photovoltaïques de moyenne puissance (100 à 250 kilowatts crête) qui apportent une puissance supplémentaire de 40,7 mégawatts crête.
Le dispositif de soutien aux installations photovoltaïques prévoit un appel d’offres simplifié en 3 phases pour les installations de puissance intermédiaire (comprise entre 100 et 250 kilowatts crête), installées sur des bâtiments.
Le prix de vente moyen s’élève à 153,2 €/MWh, en baisse de 7 % par rapport à la période précédente.
L’année 2014 a permis de retenir 587 projets photovoltaïques de moyenne puissance, qui entreront en service entre mi-2016 et mi-2017. En 2014, cet appel d’offres a permis de sélectionner 587 projets, pour une puissance totale de 121,7 MWc , à un prix moyen de 162,2 €/MWh.
Le dispositif d’appel d’offres par tranche a permis de tenir compte de la baisse d’environ 9 % des coûts en 9 mois, au bénéfice du consommateur final.
Afin de maintenir le développement de ces capacités photovoltaïques, un nouvel appel d’offres pour les installations de moyenne puissance sera lancé avant la fin de l’année.
Ce nouvel appel d’offre s’inscrira dans la continuité du précédent avec trois périodes de candidature de 40 mégawatts crête chacune. La sélection des projets se fera comme précédemment sur la base des performances des projets en termes de bilan carbone et de prix.
Le cahier des charges a été modifié pour intégrer le retour d’expérience des appels d’offres précédents. Avant de lancer ce nouvel appel d’offres, Ségolène Royal a donc décidé de réaliser une dernière phase de concertation de 3 semaines avec l’ensemble des parties prenantes pour finaliser la rédaction du cahier des charges.
** La liste des candidats retenus est publiée sur le site Internet du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (.pdf) : ici
Il y a tout de même un vrai problème : 153€ du MWh en moyenne en France, avec 1200h en moyenne. En Allemagne c’est 110€ du MW sur le segment 10kW à 1MW avec 900h en moyenne… Comment expliquer une telle différence ? – un appel d’offre implique pour les entreprises qu’une part importante de leurs projets ne seront pas selectionnés et il faut donc les amortir dans les projets retenus (payer les coûts internes de ces boîtes, plus élevés car il faut travailler sur plusieurs projets pour esperer en avoir qui soient retenus). – le raccordement est pris en charge en grande partie par les gestionnaires de réseau en Allemagne. En France il faut payer la totalité plus le renforcement du réseau (quote-part). – la facturation du raccordement est souvent de 50 à 200% plus chère à travaux égaux en France comparé à l’Allemagne : en France il y a un monopole et une impossibilité de mettre en concurrence ou de réaliser les travaux par les producteurs eux-mêmes, d’où une énorme dérive des coûts.- les délais administratifs sont de 2 à 6ans en France contre moins de 6 mois en Allemagne – le solaire reste un tout petit secteur en France, les commandes sont faibles en volume et les prix obtenus auprès des fournisseurs moins bon qu’en Allemagne.
Vous avez oublié la conclusion: et ainsi on pourra dire vous voyez bien on fait un effor,t on fait du photovoltaïque, c’est cher, et on doit continuer notre nucléaire.
D’autre prix du kwh photovoltaîque:
Ce serait bien de donner le lien de la délibération incorporant la liste: Près de 190 MWc de candidatures pour en sortir 40 MWc = 21%. Il faut bien que ce soit les plus “compétitifs” qui l’emportent, dans un cadre contraint particulièrement complexe. Ca fait presque 5 fois plus de demandeurs que de lauréats… Le volume PV attribué est ridicule, pour cette tranche 100-250 kWc mais aussi pour toutes les autres tranches. La politique photovoltaïque est complètement à revoir, en la simplifiant.
¤ Avec du photovoltaïque en Intégration Simplifiée au Bâti (ISB), cela coûte moins cher car le tarif d’achat est moins élevé malgré des installations de plus petite puissance. Le tarif d’achat moyen avec l’appel d’offres est de 153,2 €/MWh. Pour l’ISB “libre”, c’est seulement 137,5 €/MWh pour une puissance de 0 à 36 kW et 130,5 €/MWh pour une puissance de 36 à 100 kW. La procédure de ces appels d’offres augmente les coûts et limite fortement les installations. Ce qui est le but recherché. Mettez le tarif T5 à 81,6 €/MWh, soit 20% de plus que le tarif dérisoire de 68,0 €/MWh actuel, et vous verrez se multiplier les installations photovoltaïques sur les parkings et toitures d’usines ou centres commerciaux. A comparer à l’ancienne estimation de 105 à 110 €/MWh pour l’EPR (FLA3). Mais après avoir annoncé le retard d’un an il faudra bien confirmer les fuites sur l’augmentation du coût de construction. Et en conséquence, annoncer le coût du MWh du nouveau nucléaire. Pour les AO du PV, tout en préservant le secret statistique si la situation se présente (3 installations ou moins par catégorie), il serait intéressant de connaître le coût moyen par tranche de puissance (100-150 kW / 150-200 kW /200-250 kW) et par département.
1 dossier sur 5 d’accepté… Quand on connait les couts de développement de tels projets avant de pouvoir les déposer c’est tout bonnement la mort programmée de nombreuse PME. Que de gâchis.
Les appels d’offres présentés ici sont en ISB! Le tarif d’achat moins de 100 kWc à 130 €/MWh est tout bonnement en dessous du coût de production, donc plus aucun projet ne sort. A savoir aussi que les installations au dessus de 100 kWc doivent payer une taxe (IFER) de 7,21€/kWc installé, ce qui représente environ 5% du CA d’uns installation, est complètement stupide et ne fait qu’augmenter les coûts.
A titre de comparaison l’IFER du nucléaire est plafonné et limité à moins de 5€/kWc, encore une subvention déguisée au nucléaire, ou une contrainte délibérée au PV pour limiter son essor…
Je ne peux qu’être d’accord avec ce qui est dit ci-dessus.
Comme les tarifs d’achat baissent en moyenne de 9% en 9 mois avec le volume actuel de 40MW/3mois, il est surtout urgent de ne pas se presser , d’autant que je n’ai pas noté que la France manquait vraiment d’électricité en été.
Les projets non retenus peuvent-ils etre resservis au round suivant (avec quelques mises a jour, notament le tarif)? Dans ce cas les depenses de preparation des dossiers ne sont pas completement perdues, non?
Il est marqué discrètement dans le lien qu’en fait il y a aussi une subvention de 3$ / kWh qui s’ajoute. Et en réalité, il y a d’autres incitations non listées, des règles d’amortissement très avantageuse, etc. Le calcul exact de l’avantage final est complexe, mais il suffit de se dire qu’il n’y a en réalité aucun avantage miraculeux des US qui fasse baisser les prix pour voir combien cela apporte approximativement au total.