“La stabilisation d’un marché intérieur à 1.000 MW par an est essentielle”

Ségolène Royal a désigné les 217 lauréats de la troisième période de l’appel d’offres pour développer les installations photovoltaïques de moyenne puissance (entre 100 et 250 kW) totalisant une puissance de 40,7 MW.

Au total, les trois périodes représentent un volume de 121,7 MW de projets qui entreront en service entre 2016 et 2017.

Le prix de vente moyen de cette troisième période s’élève à 153,2 €/MWh, en baisse de 7% par rapport à la période précédente, ce qui témoigne des efforts de la profession pour progresser vers la compétitivité.

Par ailleurs, la Ministre a confirmé la reconduction de cet appel d’offres avec trois nouvelles périodes pour un total de 120 MW, avec un lancement avant la fin de l’année. Elle a également annoncé l’ouverture d’une concertation de trois semaines sur le nouveau cahier des charges, qui s’inscrira dans la continuité du précédent (sélection des projets sur le critère carbone et le critère prix) et intégrera le retour d’expérience des appels d’offres précédents.

Pour la branche solaire du syndicat des énergies renouvelables (SER-SOLER) qui se félicite de ces annonces, cela va redonner de la visibilité aux entreprises d’un secteur particulièrement fragilisé et contribuera activement à la consultation qui s’ouvre. Ell rappelle aussi l’importance de prendre en compte une méthodologie unique de l’évaluation carbone des modules photovoltaïques, basée sur le contenu carbone du mix électrique des pays d’origine.

Par ailleurs, le SER-SOLER précise qu’il est essentiel et urgent de soutenir également l’activité sur l’ensemble des autres segments :

► lancer rapidement l’appel d’offres attendu pour les installations de grande puissance (supérieures à 250 kW) ;

► revaloriser et stabiliser le tarif des installations inférieures à 100 kW en intégration simplifiée au bâti (tarif dit « T4 »). La dégressivité trimestrielle du tarif et son niveau actuel ne correspondent plus à la diminution des coûts observés sur le terrain et mettent, de ce fait, les entreprises en grande difficulté ;

► stabiliser le tarif des installations résidentielles en intégration au bâti (tarif dit « T1 »), également soumis à une réduction trimestrielle, qui impacte significativement le marché et l’activité des acteurs.

En ce qui concerne les territoires d’outre-mer, dans lesquels l’activité est à l’arrêt sur les installations inférieures à 100 kW, le SER va proposer, dans un premier temps, des mesures permettant d’assouplir la règle des 30 % d’intégration au réseau électrique des énergies renouvelables.

"Ces annonces vont permettre de maintenir l’activité de nos entreprises sur le segment des installations de moyenne puissance. Nous espérons qu’il s’agit d’une première série de décisions permettant de relancer enfin tous les segments de la filière. Pour donner à nos entreprises industrielles toutes les chances de se positionner sur le marché mondial du photovoltaïque en très forte croissance, la stabilisation d’un marché intérieur aux alentours de 1000 MW par an est essentielle, avec le déploiement d’une stratégie à l’export", ont déclaré Jean-Louis BAL et Arnaud MINE, respectivement Président du SER et de SER-SOLER.

Articles connexes

16 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Steph

En matiere de PV tout n’est que irrationnalité et foutage de gueule. Deja Martin en tant que ministre nous indiquait vouloir securiser 800 MW par an et qu’en est-il aujourd’hui ? Rien, encephalogramme plat et la recente parution des appels d’offre en est la preuve : 40 MW tous les 4 mois et quasiment rien au nord de la Loire, d’autant que cet AO a ete clos fin juin et rien ne sera relance avant fin de l’annee. Quant a l’AO pour P > 250 kW, rien depuis le debut de l’annee et avant la fin 2014. Le resultat de cette berezina : 2014 va se terminer avec 100 MW nouveaux, a un moment ou le cout du PV n’a jamais ete aussi bas. De son cote l’eolien en mer rafle 6 000 MW dont les kWh sera payé en moyenne 17 c€, et la c’est tout bon, normal : c’est les copains qui sont impliques (Areva, EDF, STX, Alstom). Et la attention au cout pour la CSPE… Le gourvernement voudrait tuer les PME (plutot le TPE) du secteur qu’il ne ferait pas autrement.

jeff_1982

Nous nous flatons de permettre à des investisseurs de réaliser 40.7MWc de nouvelles installations photvoltaiques alors que l’appel d’offre au sol qui pourrait permettre de réaliser une puissance 30fois supérieur (Près de 1100MWc de projets candiats en 2013) pour un tarif moindre 75 à 150€/MWh (avec une moyenne à 110€/MWh) est bloqué depuis Mars 2014. Deplus cet appel d’offre bride encore la puissance cumulées des projet lauréats…moins de 200MWc. Si nous voyons ces projets (pour ceux dont le permis est accordé par les préfets) comme une charge de chantier à réaliser et donc des dossiers dont la CRE a le devoir d’aider à trouver un financement (et non d’empecher la réalisation comme c’est le cas en ce moment), alors deux choix s’offrent à eux: Fixer un tarif d’achat pour 2 ans au plus à 110€/MWh (ce que la moyenne des professionnels savent déjà faire depuis 08/2013. Fixer un calendrier d’appel d’offre sur 3ans avec un puissance ciblée (laurétas) de 200MWc tous les 6mois. Avec un investissement de 1.2M€/MWc intsallé, voilà de quoi améliorer toutes les statistiques du pays !

Temb

100% ok avec vous… Steph la moyenne des AO de l’éolien off shore est à plus de 20c€… Mais là les habituels anti-ENR pro-nucléaires n’ont rien à y redire puisqu’il s’agit d’unités centralisées et surtout possédée par leurs groupes champions… Les ENR pas chères non, les ENR chères oui car c’est EDF-ARVEA-GDF qui les possèdent !

chelya

Quand on connait l’influence qu’avait Margerie sur la politique française il n’est pas interdit de poser la question de l’intérêt de Total. Sunpower va lancer son offre smarthome et toiture commercial en 2015 et ils ont devant eux un marché français sous-équipé dans un pays avec un bon ensoleillement et un taux d’augmentation du prix de l’énergie très important.

raymond9

Bravo les lobbys nucléaire payer les ENR trop cher pour pouvoir dire vous voyez bien on ne peu pas se passer de notre nucléaire! Et en plus faire du bénef dessus.

b api

La France est ridicule en réduisant les volumes ENR à bas coûts et en soutenant les ENR les plus chers. On cherche toujours à faire plus malin que les autres, ou différent pour “protéger” les entreprises industrielles locales “à bas contenu carboné”.Un marché de niche. En attendant, les volumes sont fait par les autres et ailleurs. Et c’est déserpérant que l’histoire se répète constamment avec les mêmes acteurs qui contrôlent la politique énergétique: EDF, GDF, AREVA ou TOTAL. Quelques centaines de MW photovoltaïques annuels en France, quand des pays comme l’Afrique du SUd ou l’Egypte se lancent dans des milliers de MWc. Ils sont où les pays sous-développés ?

Papijo

“La France est ridicule en réduisant les volumes ENR à bas coûts et en soutenant les ENR les plus chers.” Absolument pas. Si vous voulez créer une centrale photovoltaïque, personne ne vous en empêchera (il doit vien y avoir néanmoins un dossier ICPE / permis de construire à monter au delà d’une certaine taille). Mais, pourquoi vous entêtez vous à vouloir nous faire payer pour celà, nous qui n’avons rien demandé ! Si nous préférons une électricité à 40 ou 50 € le MWh (prix marché) en sortie d’usine de production pour une électricité disponible quand nous en avons envie en quantité suffisante, plutôt qu’une électricté disponible uniquement quand le soleil brille (de préférence perpendiculairement à votre panneau) ou quand le vent souffle fort. Produisez l’électricité que vous voulez, … mais surtout ne cherchez pas à nous la vendre de force !

Sicetaitsimple

“La stabilisation d’un marché intérieur à 1000MW est essentielle”. Mais pourquoi ce serait si essentiel? Il n’y a pas plus interessant à faire dans le même type de métiers ( bâtiment,…) sur l’isolation et l’efficacité energétique en général, sachant que pour les panneaux eux-mêmes ça fait bien longtemps que le train est passé?? Plûtot que de produire de l’électricité solaire dont aujourd’hui personne n’a besoin en France?

Dan1

A chelya “Surtout quand on parle d’AREVA qui s’est déjà fait recapitaliser avec nos impôts et va encore une fois l’être !” Remarquez bien qu’AREVA pourrait être en partie “recapitalisé” par l’augmentation du prix de l’uranium dont il est producteur : C’est quand même bizarre cette remontée du prix de l’uranium pour une filière moribonde ?

Dan1

Uramin je sais pas, mais Cigar Lake c’est parti. Et avec une concentration de 200 kg/tonne, ça devrait chiffrer assez vite. L’Afrique, c’est un tiers de l’approvisionnement en uranium de la France. Quelle que soit la cause de la remontée des cours, c’est des recettes supplémentaires pour AREVA indépendamment du volume. Au détail près que l’uranium ne s’approvisionne pas majoritairement au prix spot.

Sicetaitsimple

à des questions pourtant simples il y a rarement de réponse… Alors je la repose au cas où: “la stabilisation d’un marché intérieur à 1000MW est essentielle”. Mais pourquoi ce serait si essentiel? Il n’y a pas plus interessant à faire dans le même type de métiers ( bâtiment,…) sur l’isolation et l’efficacité energétique en général, sachant que pour les panneaux eux-mêmes ça fait bien longtemps que le train est passé? Plûtot que de produire de l’électricité solaire dont aujourd’hui personne n’a besoin en France?

Dan1

“Vu que l’EPR de Flamanville est encore en retard il va bien falloir de quoi remplacer la production électrique manquante…” Pour l’hiver 2016-2017, ça devrait pas être trop dur quand RTE dit qu’il pourrait manquer 2 000 MW en prenant en compte la fermeture de Fessenheim. C’est bête, ce retard va nous obliger à retarder la fermeture de Fessenheim… comment on va faire ?

Sicetaitsimple

comme d’habitude. “Réseau bien public”, “multinationale”, “administration”, “centrales nucléaires vétustes”,…le verbiage habituel. Relisez la question: est-il aujourd’hui prioritaire (parce que désolé, comme la profondeur des poches est limitée, il vaut mieux prioriser vers le plus efficace) de faire en France du photovoltaique qui coute aux francais en CSPE alors qu’il n’y a aucun besoin avéré de nouvelles capacités produisant en été, plutôt que de consacrer le même effort à isoler les logements, bâtiments publics, …etc….? La réponse sera peut-être différente dans dix ans, mais je pose la question pour les quelques années à venir.

Sicetaitsimple

comme d’habitude. “Réseau bien public”, “multinationale”, “administration”, “centrales nucléaires vétustes”,…le verbiage habituel. Relisez la question: est-il aujourd’hui prioritaire (parce que désolé, comme la profondeur des poches est limitée, il vaut mieux prioriser vers le plus efficace) de faire en France du photovoltaique qui coute aux francais en CSPE alors qu’il n’y a aucun besoin avéré de nouvelles capacités produisant en été, plutôt que de consacrer le même effort à isoler les logements, bâtiments publics, …etc….? La réponse sera peut-être différente dans dix ans, mais je pose la question pour les quelques années à venir.

Dan1

Au troll “La seule directive contraignante des 3*20 est la directive EnR, désolé de vous le dire parce que ça risque de vous faire marcher en canard pendant une semaine mais la priorité c’est bel et bien les EnR.” Oui et cela tombe bien pour ce qui concerne le photovoltaïque, car la directive 2009/28/CE du 23 avril 2009 qui fixe, dans l’annexe 1, les objectifs globaux des États membres concernant la part d’énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation d’énergie finale en 2020, stipule que la France s’engage à produire 23% de son énergie via des EnR. Or, cet objectif a été traduit en France dans le NREAP (en français ça donne : “Plan d’action national en faveur des énergies renouvelables Période 2009-2020 En application de l’article 4 de la directive 2009/28/CE de l’Union européenne). Et là, l’objectif d’installation du photovoltaïque est fixé à 4 860 MW en 2020. Le hic c’est qu’il a déjà été atteint et dépassé en 2014 : Conclusion : Dans le respect de la directive européenne 3 x 20 et des engagements français, je propose de stopper immédiatement toute installation subventionnée de photovoltaïque puisque cela n’est plus nécessaire à l’atteinte des objectifs fixés pour 2020. La priorité pour chelya sera d’abord de lire les textes européens et français… en marchant en canard s’il le faut. Acessoirement, il lira aussi les lois sur l’électricité et les bilans de RTE.

Sicetaitsimple

Bien entendu, je ne posais la question sur le PV versus efficacité énergétique que dans la mesure où les objectifs PV 2020 du NREAP français étaient déjà atteints en 2014! Je ne pensais pas que vous puissiez ignorer ce fait! Décidement, vous êtes bien mal renseigné…..