Lancement du forum européen sur l’énergie nucléaire

Le forum européen sur l’énergie nucléaire, lancé par la Commission et soutenu par le Conseil européen de mars, a été inauguré aujourd’hui à Bratislava par le premier ministre slovaque, Robert Fico, et le premier ministre tchèque Mirek Topolánek, ainsi que par le membre de la Commission chargé de l’Énergie, Andris Piebalgs.

"Nous sommes à la veille d’une troisième révolution industrielle : l’ère des faibles émissions de carbone", a lancé le sPrésident Barroso dans son discours.

"L’énergie nucléaire peut jouer un rôle en répondant à nos préoccupations croissantes à l’égard de la sécurité d’approvisionnement et de la réduction des émissions de CO2. Certes, il n’appartient pas à l’UE de décider si les États membres doivent utiliser l’énergie nucléaire, mais nous pouvons participer utilement au débat dans des domaines tels que la recherche et la sécurité et offrir une plateforme pour un dialogue ouvert."

"La Commission est disposée à favoriser l’émergence d’un débat transparent sur l’énergie nucléaire et à veiller à ce que le public reçoive des informations pertinentes et fiables sur les différentes options envisageables".

Le forum européen sur l’énergie nucléaire réunit de hauts représentants des pouvoirs publics, des membres du Parlement européen, ainsi que des représentants du Comité économique et social, des producteurs d’électricité, du secteur nucléaire, des consommateurs, du secteur financier et de la société civile, qui examineront, dans le cadre d’un débat large et ouvert, les possibilités et les risques de l’énergie nucléaire.

Dans son discours, Andris Piebalgs a rappelé qu’un "niveau élevé de sécurité, de sûreté et de non-prolifération est la condition sine qua non pour l’utilisation de l’énergie nucléaire."

"L’acceptation par le public constitue le deuxième pilier important. Celle-ci passe, dans une société démocratique, par le renforcement de la confiance dans les informations disponibles et dans l’utilisation de l’énergie nucléaire.

Ce nouveau forum sur l’énergie est le premier à avoir lieu dans les nouveaux États membres et à être organisé conjointement par deux pays. Le forum de Bratislava – Prague sera organisé deux fois par an.

La première réunion du forum sur l’énergie nucléaire déterminera les questions prioritaires qui devraient faire l’objet d’un examen approfondi dans les mois à venir, dans la perspective du prochain forum, qui se déroulera à Prague au début de l’été 2008.
 

 
(src : CP – UE)

            

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Elsa

L’industrie nucléaire fait flèches de tous bois pour engranger des commandes de réacteurs avant que la pénurie d’uranium ne se fasse trop sentir, annonciatrice du déclin de la production de celui-ci. Un documents accessible ici — — avec d’autres tout aussi documentés montre quelle sera la situation au cours des prochaines années pour les différentes sources d’énergies non renouvelables. La réponse classique, avec la 4e génération, oublie que celle-ci ne commencera à se déployer qu’à partie de 2040 au plus tôt et nécessite beaucoup de plutonium, produit en trop petite quantité par les réacteurs classiques.

geocari

Le prix de l’Uranium a lui aussi augmenté fortement ces dernières années, du coup la recherche de nouveaux gisements est repartie, et à 130$/tonnne d’U extrait les nouveaux gisements découverts ont considérablement augmenté. Il y en a maintenant pour deux siècles de consommation mondiale. Cela fera bien plus d’un siècle en cas de doublement du nombre de réacteurs nucléaires (~430 à ce jour). De plus, d’ici 20 ans la 4ème génération de réacteurs pourra être exploitée pour la production d’électricité. Ils pourront utiliser TOUT l’Uranium (plus besoin d’enrichissement) y commpris les millions de tonnes d’U appauvri depuis 50 ans, et pourront aussi utiliser d’autres matières premières comme le Thorium (deux fois plus abondant que l’U). De plus ces réacteurs pourront aussi réutiliser la part non consommée des matières, avec en conséquence une limite d’approvisionnement de plusieurs milliers d’années! Enfin, si l’on chooisit bbien la technologie future de ces réacteurs, on pourra faire de grandes avancées dans la gestion des déchets (réduction des déchets de longue durée de vie en déchets de durée d’environ 30 ans, avec les amméiiorations considérables en ce qui concerne leur gestion et stockage), et de grandes avanccées aussi dans la démonstration de faisabilité d’applications combinant Fission et Fusion, bien plus prometteuses que le projet ITER. En conséquence le nucléaire ne peut être écarté et fait partie de l’ensemble d’un bouquet aussi diversifié que possible, qui n’excluerait aucune source, et qui priviligerait les renouuvelables, les économies d’énergie et l’efficacité accrue.

Elsa

Comme en matière électorale, les miribolantes promesses de l’industrie nucléaires n’engagent que ceux qui y croient. Malheureusement, nous devront tous subir les conséquences des choix insensés faits à notre place et sans débat réel sur la politique énergétique, étouffé par la propagande officielle depuis cinquante ans (au passage, déjà 50 ans de recherches sur la fusion, sans résultat tangible). Le rapport indiqué dans le premier message est pourtant assez clair (mais en anglais, dommage pour ceux qui ne peuvent le lire).