Le stockage géologique du dioxyde de carbone : kezako

Le captage et le stockage du CO2 désignent une succession de procédés technologiques consistant à capter le dioxyde de carbone (CO2) présent dans les gaz rejetés par l’industrie, à le transporter et à l’injecter dans des formations géologiques.

La principale application du captage et stockage du CO2 (CSC) est la réduction des émissions de CO2 dues à la production d’électricité à partir de combustibles fossiles – essentiellement charbon et gaz – mais le CSC peut aussi s’appliquer aux secteurs qui émettent beaucoup de CO2 comme la cimenterie, le raffinage, la sidérurgie, la pétrochimie, la transformation du pétrole et du gaz, etc. Après captage, le CO2 est transporté vers une formation géologique adaptée, dans laquelle il sera injecté afin de l’isoler à long terme de l’atmosphère.

Indépendamment du stockage géologique, il existe d’autres options de stockage, notamment le stockage dans la colonne d’eau ou le stockage minéral. Le stockage dans la colonne est considéré comme très risqué pour l’environnement, et la proposition de directive de la Commission relative au stockage géologique du CO2 l’interdit dans l’Union. Le stockage minéral fait actuellement l’objet de recherches et l’on restera attentif aux progrès accomplis dans ce domaine.

Comment fonctionne le stockage géologique ?

Quatre grands mécanismes interviennent pour piéger le CO2 dans des formations géologiques bien choisies. Le premier est un piégeage structurel, dû à la présence d’une roche couverture imperméable qui empêche le CO2 de s’échapper au départ. Le deuxième, dénommé piégeage du CO2 résiduel, est le mécanisme par lequel le CO2 est piégé par les forces de capillarité dans les interstices de la formation rocheuse; il intervient environ 10 ans après l’injection. Le troisième mécanisme est le piégeage par solubilité, par lequel le CO2 se dissout dans l’eau présente dans la formation géologique et coule, puisque le CO2 dissous dans l’eau est plus lourd que l’eau normale. Ce mécanisme prend de l’importance entre 10 et 100 ans après l’injection. Enfin, le piégeage minéral est le phénomène qui intervient lorsque le CO2 dissous réagit chimiquement avec la formation rocheuse pour produire des minéraux.

En quoi le CSC est-il nécessaire ?

L’efficacité énergétique et les énergies renouvelables sont sans doute à long terme les solutions les plus durables, tant pour la sécurité d’approvisionnement que pour la préservation du climat, mais nous ne pourrons réduire les émissions de CO2 de l’UE ou du monde de 50 % d’ici à 2050 sans recourir également à d’autres options telles que le captage et stockage du dioxyde de carbone.

Le choix du moment sera décisif. Environ un tiers des centrales électriques au charbon d’Europe seront remplacées au cours des 10 prochaines années. Sur le plan international, la consommation énergétique de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Afrique du Sud et du Mexique va faire considérablement augmenter la demande mondiale qui devra probablement être satisfaite en grande partie grâce aux combustibles fossiles. Il nous faut d’urgence renforcer notre capacité à absorber ces émissions potentielles très importantes.

La technologie CSC est-elle au point ?

Séparément, les composantes de captage, de transport et de stockage du dioxyde de carbone ont toutes fait l’objet de projets de démonstration, mais il reste encore à les intégrer dans un processus complet de CSC et à comprimer les coûts de la technologie.

Les plus grands projets de stockage de CO2 auxquels participent des entreprises européennes sont le projet Sleipner en mer du Nord (Statoil) et le projet In Salah en Algérie (Statoil, BP et Sonatrach). Ces deux projets consistent à extraire le CO2 du gaz naturel – une opération qui est déjà effectuée pour pouvoir vendre le gaz – et à le stocker dans des formations géologiques souterraines. Le projet Sleipner a été encouragé par la taxe norvégienne sur le dioxyde de carbone, nettement plus élevée que le coût du stockage d’une tonne de CO2 dans la formation géologique de Sleipner. Le projet In Salah a été lancé par le système interne d’échange de droits d’émission de carbone de BP. Les autres projets de démonstration en cours sont le projet Vattenfall à Schwartze Pumpe, en Allemagne, qui devrait être opérationnel à la mi-2008, et le projet de CSC de Total dans le bassin de Lacq, en France. La plateforme technologique européenne pour des centrales à combustibles fossiles à taux d’émission zéro (ETP-ZEP), initiative des parties prenantes soutenue par la Commission, regroupe une quinzaine de projets de démonstration en grandeur réelle qui sont susceptibles d’être mis en œuvre une fois que le cadre économique nécessaire sera en place.

Quel sera le coût du captage et du stockage du dioxyde de carbone ?

Le coût de la filière CSC comprend d’une part les dépenses d’infrastructure pour le captage, le transport et le stockage du CO2 et d’autre part, les coûts d’exploitation de ces infrastructures en vue de stocker effectivement le CO2 (notamment la quantité d’énergie requise pour capter, transporter et injecter le CO2). Au prix actuel de la technologie, l’investissement préalable (soit plusieurs centaines de millions d’euros par installation) est majoré de 30 à 70 % par rapport aux centrales classiques; quand aux frais d’exploitation, ils dépassent actuellement de 25 à 75 % ceux des centrales à charbon non équipées de la technologie CSC. Une diminution sensible de ces coûts devrait intervenir dès que la technologie aura été éprouvée à l’échelle commerciale.


[2ème partie – suite publiée lundi 28 janvier]

À quelle échéance peut-on envisager le déploiement généralisé de la technologie ?

Qui va supporter le coût ?

Le CSC va-t-il devenir obligatoire ?

Quelle sera la contribution du CSC à la réduction des émissions de CO2 dans l’UE ?

Quels types de sites seront choisis et comment ?

Le stockage sera-t-il autorisé en dehors de l’Union européenne ?

Quel est le risque de fuite ? Que se passera-t-il si un site laisse échapper du CO2 ?

À qui incombera l’inspection des sites de stockage de CO2 ?

Qui assumera la responsabilité des sites à long terme ?

            

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PasNaif

…on parle du levier le plus immédiatement efficace pour réduire le CO² atmosphérique. Cause universelle. Je suis prêt à payer mon courant 50% de plus (je suis chauffé à l’électricité, aïe!) pour ça. Les risques de fuite? Allons… 1- Les gisements de gaz naturel fuient-ils? Non. Alors ceux de CO² (soluble, lourd, liquéfiable) encore moins. 2- Mieux vaut un stockage à fuite accidentelle de 1% que pas de stockage du tout, lequel équivaut à une fuite de 100% garantie! 3- Grosse fuite? Et les éruptions volcaniques qui en émettent 100 millions de tonnes en un jour? Qui en meurt à moins de rester sur le volcan?

yp

La première idée qui vient pour éliminer le CO2 c’est les plantes qui le consomment et le transforme en O2 tant qu’il y a de la lumière, eventuellement on peut imaginer des sélections de plante pour leur performance, voir un peu boostées génétiquement ca fera une filière plus utile pour ceux qui bossent dans les OGM et cette fois c’est pour la bonne cause, avec les sécurité qui s’imposent bien sur, dans des genres de serre-citerne à co2 éclairées en permanence, un peu comme un filtre géant mais avec de la vie dedans. D’ailleurs en cherchant on s’appercevrait peut-être que c’est une bactérie ou une mousse ou que sais-je qui a le meilleur rendement, en tout cas la solution organique semble prometteuse a vue de pif.

Yushimissou

s’il vous plais es-qu’il y a un moyen de trouver l’adresse de l’agence de sequestration de co2 de in salah en algerie? je suis etudiant a constantine et j’ai besoin de l’adresse postale pourrediger une demande de stage.

Escaravage

Reconnaissant que ses campagnes “antiwarming” ont fait long feu, le lobby du charbon s’active à vendre cette technologie dont les tares ont pu être décrites par la formule « trop risquée, trop chère, trop peu , trop tard ». Derrière l’urgence climatique qu’il proclame désormais, se cache en fait l’urgence de s’emparer de l’aubaine financière qu’elle constitue. Une nouvelle campagne de désinformation est engagée. La dissimulation des risques majeurs de fuites hors des aquifères profonds est systématique. Les spécialistes du lobbying ont beau jeu d’abuser de décideurs qui n’ont manifestement guère le temps de mettre à jour leur culture technoscientifique. Ainsi sont différées les mesures urgentes d’économies énergétiques et confisquées les ressources qui devraient s’investir dans les véritables énergies propres. Compte-tenu de la progression cataclysmique du dérèglement climatique au cours des dix dernières années et de son accélération prévisible lors des dix prochaines du fait des rétroactions « positives » que constituent la réduction de l’albédo des pôles et la libération de méthane due à la fonte du permafrost, c’est se moquer que de promouvoir des « usines à gaz » prétendues opérationnelles à l’échéance 2020. Il est abusif de prendre pour argument le démonstrateur Sleipner injectant le CO2 dans des fonds marins, ou In Salah le stockant dans un ancien gisement de gaz naturel, pour rendre acceptable la séquestration dans des aquifères salins situés sous des sites  habités  et dans des terrains où ont été pratiqués de multiples forages.      

Abrahms

La méthode d’enfouir le CO2 dans le sous-sol  est  très répandue dans le monde industrialisé, mais ce n’est la solution idoine pour faire disparaitre définitivement le CO2 de notre planète, c’est seulement le cacher quelque part.  Vous savez bien que le sous-sol  fait désormais partie de notre planète et cet enfouissement hypocrite pourrait engendrer conséquences dramatiques, ‘ c’est exactement comme quelqu’un qui cache ses ordures sous son lit’.                                                                                                                                                                       Pour le moment la taxe carbone parait pour obliger les producteurs de CO2  a participer aux réparations de notre planète par la diminution progressivement de son réchauffement.                                                                                                                                                                           Une taxe fiscale devait être prélevée des revenus des grands pays producteurs d’énergie fossile  (charbon, pétrole, gaz, mais aussi l’uranium) pour reboiser les surfaces envahies par désertification en Afrique et le déboisement délibéré en Amérique latine et en Asie, afin que la nature puisse recycler plus de CO2 et produire plus d’oxygène . Secrétariat A.S.F.I.R (Alger)

Zino

gaz naturel contiennent une proportion importante de CO2, conservé sous pression depuis des millions d’années. Néanmoins, des fuites naturelles existent, parfois mortellement brutales comme dans le lac Monoun (1984) ou dans le Lac Nyos où l’émission soudaine d’une énorme “bulle” de CO2 a en 1986 tué 1700 personnes et des milliers d’animaux. Dans le cadre du Protocole de Kyōto, les entreprises séquestrant le carbone éviteraient des taxes et pourraient vendre leurs droits d’émission, tout en pouvant bénéficier de subventions et programmes de recherches, une règlement ne concernant plus les pays pauvres et en tète l’Algérie a industrie obsolète. D’une manière ou d’une autre, personne n’est capable d’affirmer que le carbone aujourd’hui présent sous forme de charbon dans le sous-sol ne se retrouvera pas demain dans l’atmosphère sous forme de CO2, participant ainsi à l’effet de serre. Le stockage géologique du CO2 est la seule façon de s’assurer, sans hypothèse hasardeuse sur l’action de l’homme dans des siècles, que ce carbone ne participera pas au réchauffement climatique.                                                                                         En 2006, le géologue américain Youcef Kharaka  lança le message suivant à propos du stockage géologique du CO2 : quand on injecte du CO2 dans un aquifère profond, il déclenche une cascade de réactions chimiques qui pourraient mettre en cause l’étanchéité du stockage. Une alerte reprise par plusieurs articles de presse et sur le Net. A l’origine de l’annonce de Youssef Kharaka, une expérience d’injection de CO2 dans le sous-sol. Menée sur le site de Frio, dans le golfe du Texas, elle s’est déroulée en octobre 2004. Les scientifiques ont injecté 1 600 tonnes de gaz carbonique dans un puits creusé à 1 500 mètres de profondeur. Là, se trouve une couche de grès, perméable, poreuse, chargée en saumure. Puis ils ont mesuré, grâce à un puits d’observation distant de 30 mètres et par des prélèvements d’échantillons, les conséquences géochimiques de l’opération. En injectant ainsi du gaz carbonique, la saumure a baissé son pH drastiquement  de plus de 6 aux environs de 3. Cette acidification brutale contribue à une dissolution rapide de minéraux carbonatés et au largage d’ions métalliques ainsi que de molécules organiques. Kharaka se posa la question : est ce que ces transformations géochimiques vont-elles se traduire par la «formation de chemins vers la surface», permettant ainsi le retour du CO2 à l’atmosphère ? Les métaux et composants organiques toxiques mobilisés peuvent-ils se retrouver ailleurs, dans des nappes d’eau utilisées ?                                                                                                                     Au final, faut-il abandonner l’idée du stockage géologique?                                          La séquestration du CO2 intéresse un grand nombre de chercheurs et de décideurs, ainsi que le public, mais ne semble pas être une solution disponible à court terme ni opérationnelle à grande échelle à moyen terme. Des expérimentations sont en cours et une dizaine de projets d’envergure industrielle pourraient être opérationnels en 2010, mais ils resteront insignifiants par rapport aux émissions mondiales d’environ 25 milliards de tonnes/an de CO2. Pour séquestrer rien que 10% de ces émissions, il faudrait environ un millier projets de grande envergure, et plusieurs centaines de sites sécurisés, ainsi que des milliers de kilomètres de pipe-line pour enfin de ne rien faire avec ce CO2.  Actuellement, des institutions comme Sonatrach, BP, Statoil, l’UE, ou encore le département US de l’énergie, ont contribué au financement du projet pour suivre le comportement des gaz dans le sous-sol à In Salah, utilisant le réchauffement climatique comme prétexte, leur intérêt c’est de faire du business, que du business. L’Algérie est utilisée par le lobby ‘technologique’ du CSG comme tremplin pour accéder aux futures gros marchés de carbone des pays de l’OPEP, qui se chiffre à plusieurs milliards de dollars. L’AIE (L’Agence Internationale de l’Energie), un instrument du lobby pétrolier mondial et des superpuissances économiques vient de saluer la réalisation du laboratoire de séquestration du CO2 de In-Salah par Sonatrach  et encourage les autres pays de l’OPEP à suivre cet exemple, voilà les prémices d’une collaboration douteuse. Ceux qui est derrière le CSC sont déjà connus, les ministres corrompus des  Etats du Sud, l’Agence Internationale de L’Energie, et en fin le lobby ‘Technologique’. Ce n’est plus le réchauffement climatique qui les intéresse, mais le réchauffement de leur portefeuille. De nouvelles évolutions (notamment en ce qui concerne le stockage) seront nécessaires et plusieurs obstacles devront être surmontés pour que la CSC devienne une technique de réduction déguisée des émissions de CO2 à part entière. De nombreux projets pilotes sont développés à différents stades dans le monde entier. Sonatrach est la première compagnie nationale de l’OPEP et des pays du Sud qui controverse les principes fondamentaux de la lutte contre le réchauffement  climat en tendant la main au lobby ‘technologique’. Selon l’AIE, la technique du CSC pourrait être mise en place d’ici 2015 à plus grande échelle si ces projets pilotes obtiennent de bons résultats, voilà que l’enjeu des CSG qui se confirme après le sommet se confirme ? Conclusion                                                                                               L’existence de conflits d’intérêts entre deux agences de l’ONU, l’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique, dont l’objectif principal est la promotion des centrales nucléaires dans le monde. L’Agence Internationale de l’Energie désinforme la réalité et communique des chiffres gonflés sur les réserves pétrolières et gazières pour rabaisser les prix du baril au profit de l’approvisionnement des superpuissances grandes dévoreuses d’énergie    Des voix s’élèvent au sein des ONG des commissions, contre les lobbies  mais cela ne suffit pas encore à les faire trembler.                                                                                  Les scientifiques qui osent, preuves à l’appui, se positionner contre les thèses officielles sont méprisés et décrédibilisés, ceux qui persistent voient leur carrière brisée, s’ils ne terminent pas en prison.    N.B  Le Dr. Vasco du Lawrence Berkeley National Laboratory fait des recherches sur les déformations de la surface du sol suite à l’injection de CO2 à In Salah dans le Sahara algérien. Un million de tonnes de gaz sont injectées par an à environ 2 km de profondeur. L’interférométrie radar a permis d’observer une élévation de la surface du sol de de 5mm par an sur des kilomètres…       Expert en énergie (Algérian Society For International Relations)        

Zino

gaz naturel contiennent une proportion importante de CO2, conservé sous pression depuis des millions d’années. Néanmoins, des fuites naturelles existent, parfois mortellement brutales comme dans le lac Monoun (1984) ou dans le Lac Nyos où l’émission soudaine d’une énorme “bulle” de CO2 a en 1986 tué 1700 personnes et des milliers d’animaux. Dans le cadre du Protocole de Kyōto, les entreprises séquestrant le carbone éviteraient des taxes et pourraient vendre leurs droits d’émission, tout en pouvant bénéficier de subventions et programmes de recherches, une règlement ne concernant plus les pays pauvres et en tète l’Algérie a industrie obsolète. D’une manière ou d’une autre, personne n’est capable d’affirmer que le carbone aujourd’hui présent sous forme de charbon dans le sous-sol ne se retrouvera pas demain dans l’atmosphère sous forme de CO2, participant ainsi à l’effet de serre. Le stockage géologique du CO2 est la seule façon de s’assurer, sans hypothèse hasardeuse sur l’action de l’homme dans des siècles, que ce carbone ne participera pas au réchauffement climatique.                                                                                         En 2006, le géologue américain Youcef Kharaka  lança le message suivant à propos du stockage géologique du CO2 : quand on injecte du CO2 dans un aquifère profond, il déclenche une cascade de réactions chimiques qui pourraient mettre en cause l’étanchéité du stockage. Une alerte reprise par plusieurs articles de presse et sur le Net. A l’origine de l’annonce de Youssef Kharaka, une expérience d’injection de CO2 dans le sous-sol. Menée sur le site de Frio, dans le golfe du Texas, elle s’est déroulée en octobre 2004. Les scientifiques ont injecté 1 600 tonnes de gaz carbonique dans un puits creusé à 1 500 mètres de profondeur. Là, se trouve une couche de grès, perméable, poreuse, chargée en saumure. Puis ils ont mesuré, grâce à un puits d’observation distant de 30 mètres et par des prélèvements d’échantillons, les conséquences géochimiques de l’opération. En injectant ainsi du gaz carbonique, la saumure a baissé son pH drastiquement  de plus de 6 aux environs de 3. Cette acidification brutale contribue à une dissolution rapide de minéraux carbonatés et au largage d’ions métalliques ainsi que de molécules organiques. Kharaka se posa la question : est ce que ces transformations géochimiques vont-elles se traduire par la «formation de chemins vers la surface», permettant ainsi le retour du CO2 à l’atmosphère ? Les métaux et composants organiques toxiques mobilisés peuvent-ils se retrouver ailleurs, dans des nappes d’eau utilisées ?                                                                                                                     Au final, faut-il abandonner l’idée du stockage géologique?                                          La séquestration du CO2 intéresse un grand nombre de chercheurs et de décideurs, ainsi que le public, mais ne semble pas être une solution disponible à court terme ni opérationnelle à grande échelle à moyen terme. Des expérimentations sont en cours et une dizaine de projets d’envergure industrielle pourraient être opérationnels en 2010, mais ils resteront insignifiants par rapport aux émissions mondiales d’environ 25 milliards de tonnes/an de CO2. Pour séquestrer rien que 10% de ces émissions, il faudrait environ un millier projets de grande envergure, et plusieurs centaines de sites sécurisés, ainsi que des milliers de kilomètres de pipe-line pour enfin de ne rien faire avec ce CO2.  Actuellement, des institutions comme Sonatrach, BP, Statoil, l’UE, ou encore le département US de l’énergie, ont contribué au financement du projet pour suivre le comportement des gaz dans le sous-sol à In Salah, utilisant le réchauffement climatique comme prétexte, leur intérêt c’est de faire du business, que du business. L’Algérie est utilisée par le lobby ‘technologique’ du CSG comme tremplin pour accéder aux futures gros marchés de carbone des pays de l’OPEP, qui se chiffre à plusieurs milliards de dollars. L’AIE (L’Agence Internationale de l’Energie), un instrument du lobby pétrolier mondial et des superpuissances économiques vient de saluer la réalisation du laboratoire de séquestration du CO2 de In-Salah par Sonatrach  et encourage les autres pays de l’OPEP à suivre cet exemple, voilà les prémices d’une collaboration douteuse. Ceux qui est derrière le CSC sont déjà connus, les ministres corrompus des  Etats du Sud, l’Agence Internationale de L’Energie, et en fin le lobby ‘Technologique’. Ce n’est plus le réchauffement climatique qui les intéresse, mais le réchauffement de leur portefeuille. De nouvelles évolutions (notamment en ce qui concerne le stockage) seront nécessaires et plusieurs obstacles devront être surmontés pour que la CSC devienne une technique de réduction déguisée des émissions de CO2 à part entière. De nombreux projets pilotes sont développés à différents stades dans le monde entier. Sonatrach est la première compagnie nationale de l’OPEP et des pays du Sud qui controverse les principes fondamentaux de la lutte contre le réchauffement  climat en tendant la main au lobby ‘technologique’. Selon l’AIE, la technique du CSC pourrait être mise en place d’ici 2015 à plus grande échelle si ces projets pilotes obtiennent de bons résultats, voilà que l’enjeu des CSG qui se confirme après le sommet se confirme ? Conclusion                                                                                               L’existence de conflits d’intérêts entre deux agences de l’ONU, l’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique, dont l’objectif principal est la promotion des centrales nucléaires dans le monde. L’Agence Internationale de l’Energie désinforme la réalité et communique des chiffres gonflés sur les réserves pétrolières et gazières pour rabaisser les prix du baril au profit de l’approvisionnement des superpuissances grandes dévoreuses d’énergie    Des voix s’élèvent au sein des ONG des commissions, contre les lobbies  mais cela ne suffit pas encore à les faire trembler.                                                                                  Les scientifiques qui osent, preuves à l’appui, se positionner contre les thèses officielles sont méprisés et décrédibilisés, ceux qui persistent voient leur carrière brisée, s’ils ne terminent pas en prison.    N.B  Le Dr. Vasco du Lawrence Berkeley National Laboratory fait des recherches sur les déformations de la surface du sol suite à l’injection de CO2 à In Salah dans le Sahara algérien. Un million de tonnes de gaz sont injectées par an à environ 2 km de profondeur. L’interférométrie radar a permis d’observer une élévation de la surface du sol de de 5mm par an sur des kilomètres…       Expert en énergie (Algérian Society For International Relations)        

Abramhs

gaz naturel contiennent une proportion importante de CO2, conservé sous pression depuis des millions d’années. Néanmoins, des fuites naturelles existent, parfois mortellement brutales comme dans le lac Monoun (1984) ou dans le Lac Nyos où l’émission soudaine d’une énorme “bulle” de CO2 a en 1986 tué 1700 personnes et des milliers d’animaux. Dans le cadre du Protocole de Kyōto, les entreprises séquestrant le carbone éviteraient des taxes et pourraient vendre leurs droits d’émission, tout en pouvant bénéficier de subventions et programmes de recherches, une règlement ne concernant plus les pays pauvres et en tète l’Algérie a industrie obsolète. D’une manière ou d’une autre, personne n’est capable d’affirmer que le carbone aujourd’hui présent sous forme de charbon dans le sous-sol ne se retrouvera pas demain dans l’atmosphère sous forme de CO2, participant ainsi à l’effet de serre. Le stockage géologique du CO2 est la seule façon de s’assurer, sans hypothèse hasardeuse sur l’action de l’homme dans des siècles, que ce carbone ne participera pas au réchauffement climatique.                                                                                         En 2006, le géologue américain Youcef Kharaka  lança le message suivant à propos du stockage géologique du CO2 : quand on injecte du CO2 dans un aquifère profond, il déclenche une cascade de réactions chimiques qui pourraient mettre en cause l’étanchéité du stockage. Une alerte reprise par plusieurs articles de presse et sur le Net. A l’origine de l’annonce de Youssef Kharaka, une expérience d’injection de CO2 dans le sous-sol. Menée sur le site de Frio, dans le golfe du Texas, elle s’est déroulée en octobre 2004. Les scientifiques ont injecté 1 600 tonnes de gaz carbonique dans un puits creusé à 1 500 mètres de profondeur. Là, se trouve une couche de grès, perméable, poreuse, chargée en saumure. Puis ils ont mesuré, grâce à un puits d’observation distant de 30 mètres et par des prélèvements d’échantillons, les conséquences géochimiques de l’opération. En injectant ainsi du gaz carbonique, la saumure a baissé son pH drastiquement  de plus de 6 aux environs de 3. Cette acidification brutale contribue à une dissolution rapide de minéraux carbonatés et au largage d’ions métalliques ainsi que de molécules organiques. Kharaka se posa la question : est ce que ces transformations géochimiques vont-elles se traduire par la «formation de chemins vers la surface», permettant ainsi le retour du CO2 à l’atmosphère ? Les métaux et composants organiques toxiques mobilisés peuvent-ils se retrouver ailleurs, dans des nappes d’eau utilisées ?                                                                                                                     Au final, faut-il abandonner l’idée du stockage géologique?                                          La séquestration du CO2 intéresse un grand nombre de chercheurs et de décideurs, ainsi que le public, mais ne semble pas être une solution disponible à court terme ni opérationnelle à grande échelle à moyen terme. Des expérimentations sont en cours et une dizaine de projets d’envergure industrielle pourraient être opérationnels en 2010, mais ils resteront insignifiants par rapport aux émissions mondiales d’environ 25 milliards de tonnes/an de CO2. Pour séquestrer rien que 10% de ces émissions, il faudrait environ un millier projets de grande envergure, et plusieurs centaines de sites sécurisés, ainsi que des milliers de kilomètres de pipe-line pour enfin de ne rien faire avec ce CO2.  Actuellement, des institutions comme Sonatrach, BP, Statoil, l’UE, ou encore le département US de l’énergie, ont contribué au financement du projet pour suivre le comportement des gaz dans le sous-sol à In Salah, utilisant le réchauffement climatique comme prétexte, leur intérêt c’est de faire du business, que du business. L’Algérie est utilisée par le lobby ‘technologique’ du CSG comme tremplin pour accéder aux futures gros marchés de carbone des pays de l’OPEP, qui se chiffre à plusieurs milliards de dollars. L’AIE (L’Agence Internationale de l’Energie), un instrument du lobby pétrolier mondial et des superpuissances économiques vient de saluer la réalisation du laboratoire de séquestration du CO2 de In-Salah par Sonatrach  et encourage les autres pays de l’OPEP à suivre cet exemple, voilà les prémices d’une collaboration douteuse. Ceux qui est derrière le CSC sont déjà connus, les ministres corrompus des  Etats du Sud, l’Agence Internationale de L’Energie, et en fin le lobby ‘Technologique’. Ce n’est plus le réchauffement climatique qui les intéresse, mais le réchauffement de leur portefeuille. De nouvelles évolutions (notamment en ce qui concerne le stockage) seront nécessaires et plusieurs obstacles devront être surmontés pour que la CSC devienne une technique de réduction déguisée des émissions de CO2 à part entière. De nombreux projets pilotes sont développés à différents stades dans le monde entier. Sonatrach est la première compagnie nationale de l’OPEP et des pays du Sud qui controverse les principes fondamentaux de la lutte contre le réchauffement  climat en tendant la main au lobby ‘technologique’. Selon l’AIE, la technique du CSC pourrait être mise en place d’ici 2015 à plus grande échelle si ces projets pilotes obtiennent de bons résultats, voilà que l’enjeu des CSG qui se confirme après le sommet se confirme ? Conclusion                                                                                               L’existence de conflits d’intérêts entre deux agences de l’ONU, l’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique, dont l’objectif principal est la promotion des centrales nucléaires dans le monde. L’Agence Internationale de l’Energie désinforme la réalité et communique des chiffres gonflés sur les réserves pétrolières et gazières pour rabaisser les prix du baril au profit de l’approvisionnement des superpuissances grandes dévoreuses d’énergie    Des voix s’élèvent au sein des ONG des commissions, contre les lobbies  mais cela ne suffit pas encore à les faire trembler.                                                                                  Les scientifiques qui osent, preuves à l’appui, se positionner contre les thèses officielles sont méprisés et décrédibilisés, ceux qui persistent voient leur carrière brisée, s’ils ne terminent pas en prison.    N.B  Le Dr. Vasco du Lawrence Berkeley National Laboratory fait des recherches sur les déformations de la surface du sol suite à l’injection de CO2 à In Salah dans le Sahara algérien. Un million de tonnes de gaz sont injectées par an à environ 2 km de profondeur. L’interférométrie radar a permis d’observer une élévation de la surface du sol de de 5mm par an sur des kilomètres…       Expert en énergie (Algérian Society For International Relations)