OPEP : forte baisse de production pour enrayer la chute

L’OPEP abaissera de 2,2 millions de barils sa production journalière, dès le 1er janvier 2009. Une diminution record destinée à mettre un terme à la chute effrénée des cours.

Réunis hier à Oran, les pays membres du cartel ont expliqué que le recul du prix du baril mettait "en péril les investissements nécessaires pour garantir un approvisionnement énergétique à moyen et long terme."

L’OPEP enregistre une chûte de plus de 90 dollars par baril depuis juillet dernier. Mis en cause, le ralentissement économique aurait selon l’organisation, entraîné une "destruction de la demande."

La production de l’organisation se situait en septembre à 29,045 mb/j, et s’établirait en janvier à 24,845 mb/j.

A New York mercredi, le baril passait sous la barre des 40 dollars, une première depuis juillet 2004.

La déclaration des pays exportateurs n’aura donc eu aucun effet immédiat : elle a été occultée par la publication de stocks américains en forte progression. Les réserves ont en effet augmenté de 500 000 barils, s’établissant à 321,3 millions de barils. Les stocks d’essence sont en hausse de 1,3 million de barils, et les produits distillés de 2,9 millions. Des chiffres largement supérieurs aux attentes des analystes.

            

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2 Commentaires
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Aqua

Et si l’OPEP n’avait pas le choix et invoquait le prix du baril pour “réduire la production” ?On ne peut pas totalement écarter cette hypothèse à priori, qui est toute aussi plausible : le Pic Oil est peut-être déjà derrère nous…Quelle réaction auraient les gens si on leur annonce que la production commence à chuter et continuera inexorablement ? Les gouvernements n’ont-ils pas intérêt à masquer ce genre de chose ? (il ne le faudrait pas).

christian

En fait, la question n’a pas, mathématiquement, vraiment de sens.La production, la consommation, l’investissement, le prix, la ressource restant en terre, sont les diverses variables d’un problème unique.Ce que décrit la théorie du Peak Oil c’est l’ensemble des équations qui relient ces diverses variables (cela s’apparente à un problème d’équations différentielles couplées, si ça vous parle…).Une variable du problème peut subir des variations plus rapides, ou en avance sur les autres variables. Cela n’en fait pas une cause pour autant, mais cela en fait un bon indicateur de l’évolution de la situation (un signe avant coureur).On ne peut pas dire que la baisse de production soit la cause de la baisse de consommation ou le contraire : elles sont couplées, c’est tout… Seules les conditions initiales du problème ont un rôle causal…Pour répondre à votre question sur la transparence, il suffit d’écouter les déclarations de ceux qui ont l’habitude de l’être (le gouvernement norvégien par exemple…). Enfin, il faut savoir que l’on peut avoir des rebonds, des soubresauts… avec juste quelques altérations minimes du modèle… Mais ceci est une autre histoire…