L’Iran défie une nouvelle fois la communauté internationale en affirmant être passé à la phase industrielle dans le processus d’enrichissement d’uranium.
Lors de la journée nationale du nucléaire, lundi 9 avril, le président iranien Ahmoud Ahmadinejad a déclaré que l’Iran "a rejoint les pays qui produisent du combustible nucléaire à une échelle industrielle". Gholam-Reza Aghazadeh, président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OEA), a confirmé le lancement de la production en masse de centrifugeuses, avec un objectif affiché de 50 000 installations. La mise en place de 3 000 centrifugeuses avaient déjà été planifiée pour mai prochain. Elles permettraient de produire en six à douze mois suffisamment d’uranium hautement enrichi pour la mise au point d’une bombe nucléaire. Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, Ali Larijani a confirmé que les centrifugeuses en place étaient alimentées en hexafluorure d’uranium, sans pour autant préciser combien étaient en fonctionnement à l’heure actuelle. L’annonce s’est accompagnée de menaces à l’encontre des puissances occidentales : "si [la communauté internationale] exerce de nouvelles pressions, nous n’aurons pas d’autre choix que de reconsidérer notre appartenance au TNP [ traité de non prolifération nucléaire]" Washington a immédiatement réagit en encourageant l’ONU à poursuivre la voie de sanctions à l’encontre de l’Iran. |
(src : AFP) |