Areva navigue dans le flou le plus total

Alors que la prise de fonction du nouveau Président d’Areva (Philippe Varin) devrait intervenir en janvier 2015, le géant du nucléaire a annoncé mardi avoir suspendu ses perspectives financières pour les exercices 2015 et 2016.

Selon Areva, cette suspension est motivée par les éléments suivants :

► les conséquences, sur le cash flow opérationnel de 2015 et au-delà, du nouveau planning d’achèvement du projet Olkiluoto 3 et de l’impossibilité à ce jour d’adapter le rythme des paiements avec le client. Le coût de cet EPR a doublé par rapport aux estimations et la date de mise en service est sans cesse reportée.

► le glissement du calendrier de redémarrage des réacteurs japonais, malgré les avancées récentes pour le redémarrage de deux premiers réacteurs,

► la révision des hypothèses de calendrier de lancement de nouvelles constructions de réacteurs (BG Réacteurs et Services), de contrats export dans le recyclage et de projets internationaux (BG Aval), compte tenu de la visibilité commerciale actuelle,

► l’atonie persistante du marché des services à la base installée, y compris en France.

Par conséquent, Areva indique travailler actuellement à un renforcement de son plan de performance pour s’adapter à la conjoncture de marché qui demeure défavorable. Le Groupe du nucléaire va aussi débuter une révision de ses perspectives stratégiques et de son plan de financement à moyen terme, qui sera examinée dans le cadre de sa gouvernance.

Au final, affirme Areva, des perspectives financières pour la période 2015 à 2017 seront présentées d’ici à la publication des résultats de l’exercice 2014.

L’EPR, symbole de la faillite annoncée de la filière nucléaire

"Les multiples déboires de l’EPR en France – retards, surcoûts, infractions au droit du travail et multiplication des accidents du travail – parviennent presque à éclipser la situation tout aussi délirante du réacteur nucléaire qu’Areva essaie de construire en Finlande: prévu pour 2009, on parle désormais de 2018" a déploré le mouvement écologiste EELV. "Chaque année de retard coûte plusieurs centaines de millions d’euros qui seront in fine à la charge du contribuable français. Quant aux EPR en construction au Royaume-Uni, ils ne pourraient voir le jour sans des aides considérables de la part de l’Etat."

Avant d’ajouter : "Une recapitalisation d’Areva semble inéluctable, et le groupe se prépare à annoncer des centaines voire des milliers de suppression d’emplois. Les salariés sont ainsi victimes non pas des écologistes, mais bien de l’aveuglement de leurs dirigeants et de l’incapacité de l’Etat français à envisager la transition nécessaire."

Et de conclure : "A investissement égal, il aurait été possible de produire plus d’énergie en investissant dans les renouvelables, tout en développant des filières industrielles innovantes, telles que les économies d’énergie et l’efficacité énergétique. Il aurait donc été possible de créer plus d’emplois durables, non délocalisables et mieux répartis sur le territoire."

         

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Temb

Une chose est certaine, la religion du nucléaire en France est telle qu’on ne laissera pas tomber Areva. La dette d’Areva est de 5milliards€ pour un CA de 9,3mrds€ et un déficit annuel de près d’1,4mrds€ cette année (peut-être un peu moins s’ils arrivent à décaller 200 à 300m€). Le dernier bénéfice remonte à 2009 avec 97m€… Déjà en 2010, avant Fukushima son déficit annuel était de 450m€. Autant dire que cette entreprise est un boulet, dans un secteur qui n’a plus d’avenir autre que par des monstres basés dans des dictatures leur assurant tout le subventionnement public possible en toute opacité et sans contrôle citoyen (Russie, Chine). Donc que va-t-il se passer? Nous contribuables allons encore mettre la main à la poche et sortir dans un premier temps les 2mrds€ (2 milliards!!!!) pour éviter la faillite, par recapitalisation et donc ce sera 2milliards de plus d’endettement. Comme on ne peut plus s’endetter, il faudra couper 2 milliards dans les dépenses de l’état, et j’imagine que l’éducation, la police, la justice, la recherche, etc… tout le monde prendra sa part. Tout cela pour tenter de sauver un truc du passé, sale et très dangereux. Après ces 2 milliards il en restera encore 3 à trouver pour remettre le mourant sur les rails quelques années de plus avant sa disparition inéluctable. Et là encore nous allons devoir payer. Le nucléaire c’est la même chose sur tous les dossier : EPR : 1,5mrds€ en 2003 quand il est présenté pour la première fois, 9mrds à l’arrivée. Iter Cadarache : on dépasse déjà les 5mrds de dépassement CIGEO : on dépasse les 20mrds€ de surcouts estimés Okiluto : vendu 3,3mrds€, il en est à 9. Uramin : valorisé à 1,9mrds€, il en vaut….0 aujourd’hui! Mais toute la filière nucléaire unie préfère passer son temps à essayer de flinguer l’avenir, qui passe par les ENR. Le solaire? 1000€ le MWh il y a 20ans, 600€ le MWh il y a 4ans, 100€ le MWh aujourd’hui, et la baisse n’en finit pas de continuer. L’éolien terrestre? Une lubie pour bobo il y a 20ans, aujourd’hui un marché annuel de 50mrds€ avec 100TWh ajoutés sur le réseau mondial cette année, et une croissance à deux chiffres. Mais nos élites françaises ont raison contre le reste du monde : la preuve on va peut-être réussir à vendre aux conservateurs anglais un EPR à 250€ le MWh en moyenne sur 35ans!

Luis

¤ Soyons objectif. Pour que l’électricité de l’EPR britannique coûte “250€ le MWh en moyenne sur 35 ans”, il faut raisonner en monnaie courante avec une inflation moyenne de 3% par an. Ce genre de raisonnement dessert la cause que veut défendre son auteur. Pour être honnête, il faut parler en monnaie actuelle, celle qui a un sens pour tout le monde et ce qui permet des comparaisons valables. Cela n’empêche pas de prendre en compte l’inflation passée depuis mi-2012, base des tarifs d’achat (camouflés derrière les “strike prices”). Tarif d’achat du nucléaire britannique : – base mi-2012 : 92,5 £/MWh * 1,20 = 111 €/MWh – mi-2013 : 92,5 £/MWh * 1,03 = 95,3 £/MWh * 1,20 = 114 €/MWh – mi-2014 : 92,5 £/MWh * 1,05 = 97,1 £/MWh * 1,20 = 117 €/MWh Cela ferait, en supposant 2% d’inflation annuelle : – en 2023 : 92,5 £/MWh * 1,25 = 115,6 £/MWh * 1,20 = 139 €/MWh – en 2058 : 92,5 £/MWh * 2,51 = 232,2 £/MWh * 1,20 = 279 €/MWh Mais combien coûtera la baguette de pain en moyenne sur 35 ans entre 2023 et 2058 ? Et on peut espérer que les salaires auront plus ou moins suivi l’inflation. Nous n’allons pas chipoter sur la variation du taux de change, mais l’inflation britannique doit être prise en compte puisque le tarif d’achat de l’EPR est indexé sur le “price index” depuis mi-2012. Jusqu’en 2023 + 35 ans. Le tarif d’achat est valable 35 ans pour le nucléaire, mais seulement 15 ans pour les énergies renouvelables britanniques (excepté les petites installations résidentielles). Notons cependant qu’avec ou sans inflation, le tarif d’achat du photovoltaïque baisse chaque année pour les nouvelles installations, partout dans le monde.

Temb

Mea culpa, sur la période d’exploitation, et donc de facturation, la moyenne avec 2% d’inflation (là aussi en moyenne) serait de 209€ du MWh pour l’EPR. La comparaison monnaie courante/actuelle tient toujours si l’on compare aux ENR qui elles ne sont pas indexées sur l’inflation (elles ont un coefficient degressif correcteur). Et en plus leur coût baisse.

Dan1

A Temb Vous pouvez m’expliquer pourquoi l’arrêté du 4 mars 2011 concernant le photovoltaïque prévoit une indexation dans son article 8 : “Article 8 Chaque contrat d’achat comporte les dispositions relatives à l’indexation des tarifs qui lui sont applicables. Cette indexation s’effectue à chaque date anniversaire de la prise d’effet du contrat d’achat, par l’application du coefficient L défini ci-après : L = 0,8 + 0,1 (ICHTrev-TS/ICHTrev-TSo) + 0,1 (FM0ABE0000/ FM0ABE0000o) formule dans laquelle : 1° ICHTrev-TS est la dernière valeur définitive connue au 1er novembre précédant la date anniversaire de la prise d’effet du contrat d’achat de l’indice du coût horaire du travail révisé (tous salariés) dans les industries mécaniques et électriques ; 2° FM0ABE0000 est la dernière valeur définitive connue au 1er novembre précédant la date anniversaire de la prise d’effet du contrat d’achat de l’indice des prix à la production de l’industrie française pour le marché français, ensemble de l’industrie, A10 BE, prix départ usine ; 3° ICHTrev-TSo et FM0ABE0000o sont les dernières valeurs définitives connues au 1er novembre précédant la date de prise d’effet du contrat d’achat.”

Dan1

L’assiette de l’indexation n’est pas de 100 %, mais les indices sur les 20% restant ont bien progessé depuis la référence de décembre 2008 : ICHTrev-TS = + 13,7 % (de 100 au 1er décembre 2008 à 113,7 au 1er juillet 2014) FMOABE0000 = + 8,2 % (de 100 au 1er décembre 2008 à 108,2 au 1er septembre 2014) Manifestement Temb ne connaissait l’arrêté sur les tarifs d’achat… ou bien feignait de l’ignorer pour mieux mentir ?

meminick

si c’était simple celà se saurait. force est de constater les reports de délais à répétition l’augmentation des couts du nucléaire, mais aussi quelques centaines de milliers de salariés qui dépendent de cette technologie. il y a urgence à ce que l’industrie nucléaire pense réellement à l’ avenir de ses salariés dont le sort ne peut pas éternellement dépendre des bonnes graces de la puissance étatique et d’opérer sa reconversion vers les technologies du 21 eme siécle en particulier celles qui préservent l’environnement sans faire peser de menaces non maitrisées.C’est faire insulte aux ingénieurs, techniciens, ouvriers qui ont développé compétences et savoir faire dans des technologies pointues avec exigences qualité que de les confiner dans une démarche à terme condamnée, j’espère que nos politiques et patrons d’Areva pensent sérieusement aux plans de reconversion industriels. qui ne se limiterons pas à de simples formations alibi mais s’inscrivant dans une véritable stratégie de conquête de nouvelles technologies à la disposition des ENR.

b api

Il est temps de mettre un cierge à l’abbaye cistercienne d’Arevalo en Espagne – d’où est issue le nom d’Areva – afin de protéger la religion nucléaire. Saint Bécquerel, priez pour nous. A moins que l’on retourne directement à l’ère de la bougie. Mais qu’on le sache avant, ou qu’on le décide ensemble. Car Areva pourrait se reconvertir en fabricant de bougies avant qu’on s’en rende compte.

Nicias

Pourquoi a t-on sans cesse les déclarations des écologistes et uniquement elles sur ce site ? Personne au PS ou à l’UMP ne s’est exprimé sur Areva ? C’est fatiguant à force.

Luis

¤ Si l’on veut approcher la réalité au plus près, aussi bien pour l’éolien que pour le photovoltaïque, il faut tenir compte : – de deux indexations pour l’éolien (celle des installations existantes et celle des nouvelles installations) – d’une seule pour le photovoltaïque (installations existantes) puisque les tarifs d’achat sont en baisse continuelle pour les nouvelles installations. Pour une information complète dans le cas du solaire : Attention, certains indices semblent avoir fortement diminué en 2014, mais en réalité c’est la base qui a changé. Le coefficient de raccordement de 1,0933 doit être appliqué. La question a déjà été discutée et, de mémoire, le coefficient résultant était inférieur à celui de l’inflation depuis 2006. Conclusion : 1 – les tarifs d’achats pour les énergies renouvelables sont indexés selon une formule de calcul compliquée basée sur des indices autres que l’inflation, 2 – les tarifs d’achat pour les nouvelles installations photovoltaïques sont en diminution constante malgré l’inflation, mais le mécanisme de baisse est artificiel en France (basé sur les projet et pas sur les réalisations effectives), à la différence du mécanisme utilisé en Allemagne fondé sur la réalité du terrain et lissé sur un historique d’un an.

Dan1

A meminick “il y a urgence à ce que l’industrie nucléaire pense réellement à l’ avenir de ses salariés” Soit, on arrête la filière nucléaire et on oriente les salariés vers les nouvelles EnR. Mais alors je repose ma question qui n’a jamais reçu de réponse : Question : Comment fait-on pour obtenir des dizaines de milliers d’emplois durables dans le photovoltaïque en France si on installe très vite un parc de 30 GW ? Une fois les installations terminées que fait-on des employés ? Vont-ils pointer à pôle emploi ? Car si le photovoltaïque est si fiable et si peu cher, c’est qu’il nécessite peu d’emplois sur la durée de vie ? Voilà, c’est simple comme question, si les salariés d’AREVA arrête de construire installer, maintenir et approvisionner du nucléaire… qui est très cher (donc beaucoup d’emplois) que vont-il faire et pendant combien de temps au profit du photovoltaïque (dont les panneaux sont fabriqués en Chine ou hors de France) dont les prix ne cessent de dégringoler (donc peu d’emplois ? En économie il n’y a pas de miracle, si en final le kWh tout compris coûte très peu cher dans la durée, c’est que cette filière de production d’électricité induit globalement moins d’emplois.

Dan1

A b api “Il est temps de mettre un cierge à l’abbaye cistercienne d’Arevalo en Espagne – d’où est issue le nom d’Areva – afin de protéger la religion nucléaire. Saint Bécquerel, priez pour nous.” Je vous fais remarquer que Saint Becquerel est d’abord le patron du photovoltaïque. En effet, c’est Edmond Becquerel qui découvrit l’effet photovoltaïque en 1839. Pour AREVA, c’est Henri, le fils d’Edmond qui découvre la radioactivité en 1896. Saint Edmond pour le PV et Saint Henri pour le nucléaire… c’est de la même famille !

Sicetaitsimple

Il y a un tarif d’achat du nucléaire en France?

Dan1

A hudax “pour la partie nucléaire, il y aura du boulot dans le démantellement pour des dizaines d’années” Vous nous ressortez une vache sacrée antinucléaire, sauf que on sait déjà que le démantèlement, c’est grosso modo 10% des effectifs d’un système qui tourne et des emplois moins qualifiés : “La déconstruction est une activité d’ingénierie et de travaux – et non d’exploitation. L’exploitation impose un fonctionnement en continu, en trois-huit, les effectifs sont extrêmement importants. En phase de déconstruction on travaille uniquement de jour. L’effectif nécessaire pour déconstruire une installation est de cinq à dix fois plus faible que pour l’exploiter.” C’est Alian Ensuque du CIDEN qui le dit Et en plus, vous étiez là le 09 juillet 2014 !

Dan1

Et j’aimerai bien que l’on réponde à ma question : Question : Comment fait-on pour obtenir des dizaines de milliers d’emplois durables dans le photovoltaïque en France si on installe très vite un parc de 30 GW ? Une fois les installations terminées que fait-on des employés ? Vont-ils pointer à pôle emploi ? Car si le photovoltaïque est si fiable et si peu cher, c’est qu’il nécessite peu d’emplois sur la durée de vie ? Y-aurait-il une vérité qui dérange ?

Dan1

A chelya “2% d’augmentation quand le tarif d’achat nucléaire augmente de plus de 10% sur la même période” C’est l’électricité qui augmente et pas uniquement la production nucléaire qui représente 1/3 de la facture. Vous pouvez me rappeler l’augmentation de la CSPE sur la même période, sachant qu’il existe un retard de compensation de 5 milliards qu’il va falloir éponger dans les années à venir en plus des augmentations annuelles dues aux nouvelles EnR.

Dan1

A chelya “2% d’augmentation quand le tarif d’achat nucléaire augmente de plus de 10% sur la même période” N’empêche que les tarifs déjà en vigueur sont bel et bien indexés (indirectement sur l’inflation via les salaires) et qu’ils augmentent contrairement à ce qu’affirmait Temb qui manifestement ne savait pas de quoi il parlait. Et ça fait augmenter la CSPE d’autant. Remarquez que l’indexation n’est pas nouvelle, on en parlait déjà en 2010 :

Stephsea

Les acteurs du nucléaires usent et abusent de notre confiance et de nos subsides par l’intermédiaire d’un état complice, juge et partie, parfois corrompus, état autoritaire aussi peu transparent que possible, quasi dictatorial (au moins sur ce thème). On met donc en jeu la légitimité de tout notre système démocratique, notre sécurité politique, notre sécurité énergétique, et probablement à terme notre sécurité physique, sous le prétexte – forcément falacieux – de notre sécurité. Il y a comme un paradoxe dans la machine…. Mettre le nucléaire hors de portée du peuple pour le mettre hors de portée des “méchants” et des dérives fonctionnelles, le mettre entre les seules mains d’une élite de puissants et de savants, sous le prétexte que … c’est dangereux tout simplement. Pourquoi sinon? Concluons donc que nucléaire et démocratie ne font décidement pas bon ménage… Et la même conclusion pour la compatibilité entre nucléaire et sécurité à long terme. Le dernière ultime preuve par l’absurde est la crise de confiance significative que fait naitre les survols tellement mystérieux des centrales par des drones. Y avait il meilleur moyen de prouver que ce chateau de carte est caractérisé par sa fragilité, en tant que système. On peut concéder (pour pinailler) que chaque maillon de la chaine est bien pensé et relativement solide (jusqu’au tsunami que personne n’avait voulu imaginer) mais l’ensemble est un polymère hautement instable, et qui ne se reconnait comme tel que quand il est déjà dans le mur, éclaté. Plutôt que de se baffrer de commentaires et contre-commentaires sur les rapports et autres documents d’information hautement techniques et hautement élitistes par destination, allons directemeent à la conclusion qui s’impose : tout cela ne tient qu’à un fil économiquement, et dans ce “tout cela”, il y a la sécurité des citoyens. On se gargarise, on se rassure, on s’empifre de chiffres, de rapports, d’interprétations scientifiques aussi bancales que parcellaires, mais le Titanic coule. Capitaine!!! Le fameux syndrôme TITANIC. Il n’y a pas de place dans les canots pour tout le monde. Alors remettons le couvercle sur “tout cela”. Dormez bonnes gens, jouons une petite marseillaise à la gloire nationale de l’atome français.

Dan1

Ah ben alors on est pas concerné. Par contre, pour l’indexation des tarifs photovoltaïques, je vous confirme que c’est bien les Français et pas les Anglais (enfin les Grands Bretons).

Sicetaitsimple

Ce n’est pas ce dont vous parliez, vous parliez d’évolution d’indices et de prix entre 2008 et 2014 en France. Alors en 2008, le PV était environ à 600€/MWh avec 2% ( votre chiffre) ça fait 612€/MWh 2014. Le nucléaire je ne sais pas vraiment, 30, 35,40?, avec 10% d’augmentation( également votre chiffre) ça fait 33, 38,5,44? L’arenh c’est 42. L’indice c’est important, mais le prix d’origine encore plus…

Sicetaitsimple

au delà du cas spécifique de Flamanvile, décidé en 2007 avant la crise, il ne me semble pas avoir vu depuis bien longtemps un débat quelconque sur la necessité de construire du nouveau nucléaire en France à court terme. C’est aussi inutile que de construire du PV. La question devra être instruite dans quelques années avec les éléments notamment de coût qui seront disponibles à ce moment là, mais elle n’existe juste pas aujourd’hui.

Temb

Tarifd’achat de l’éolien en 2006 était de 82€ du MWh, en 2015 il est de 82,6€ du MWh… Le tarif d’achat de l’EPR en 2014 est de 110€ du MWh, lorsque la centrale entrera en service en 2023 il sera d’environ 140€ avec 2% d’inflation. Sachant qu’il y aura 5-6ans de retard sur le chantier et une explosion des couts, il sera sans doute bien plus élevé encore. En 2016 il n’y aura plus de tarif d’achat pour l’éolien terrestre comme pour le solaire mais un prix de marché plus primes et des appels d’offres. Il ne restera plus que le nucléaire à subventionner directement par des garanties d’état, des prêts à taux 0, des exonérations fiscales (IFER, CET, etc…), et un tarif d’achat garanti pour des décennies et indexé sur l’inflation avant même sa mise en chantier. Le lobby nucléaire nous répète continuellement en France depuis 20ans que les ENR sont trop chères et n’ont donc aucun avenir. Je retourne le compliment, les ENR sont moins chères que le nucléaire et la tendance se poursuit, qui n’a plus aucun avenir?

Temb

Au Brésil le dernier appel d’offres a validé 14GW pour mise en service 2019 avec un prix du MWh toujours inférieur à 40€ du MWh (max autorisé de 53$ du MWh). Dans l’AO géant de 30GW du Brésil pour 2019, 0MW nucléaire, 5GW de solaire et 14GW d’éolien, soit les 2/3 de la puissance. Les 10GW restants sont de l’hydro, de la biomasse, du gaz et du charbon. Alstom devrait se tailler la part du lion dans ces 14GW. Pardon, GE 🙂 Et dire qu’AREVA, grace à Lauvergeon, a jugé tout au long de la première décennie des années 2000 que l’éolien terrestre n’avait strictement aucun avenir. Dirigeante visionnaire!

Dan1

A hudax “”L?exploitation impose un fonctionnement en continu, en trois-huit, les effectifs sont extrêmement importants ” exact au total mais seulement une faible partie s’occupe du nucléaire réellement (poste de pilotage)” Vous sauriez me dire quels sont les effectifs concernés au total pour l’exploitation des centrales et ceux exposés ?

jmdesp

Le brésil est un cas assez particulier, ce sont les même industriels avec les mêmes techno qui y fournissent les éoliennes qu’ailleurs, la raison du prix plus faible est en fait un taux de charge particulièrement élevé. En plus la quantité très importante d’hydraulique dans le mix électrique fait qu’il est particulièrement facile de s’adapater à la production fluctuante des éoliennes. Il n’empèche que si une année avec des précipitations faibles tombe en même temps qu’un manque de vent, le système qu’on obtient au final est fragile. Pour l’angleterre, le solaire y est soumis à exactement le même système de CfD que le nucléaire, c’est à dire que l’indexation y est tout aussi prise en compte. Enfin on a parlé uniquement de l’indexation du solaire en France, qui certes est assez faible, mais celle de l’éolien l’est moins, particulièrement l’indexation des capacités déjà installées, et le résultat est une estimation de la CRE pour 2015 dans laquelle chaque MWh éolien sera payé 90,6€. On va finir par voir les courbes éolien et solaire se croiser, et le solaire si la durée dépasse 20 ans, avec peu d’entretien, être compétitif à long terme. Le problème restera cependant qu’il produit en été quand nous n’avons en France aucun besoin d’électricité, les capacités non émettrices de CO2 déjà installé suffisent à couvrir entièrement la demande.

Dan1

A Temb “Bonnes nouvelles Tarifd’achat de l’éolien en 2006 était de 82€ du MWh, en 2015 il est de 82,6€ du MWh…” Sauf que l’éolien, tous parcs confondus va coûter plus de 90 €/MWh en 2014 : “On notera que l’éolien monte vite (contrairement au PV qui descend… mais qui part de tellement haut). Je reprends donc mon historique de coût d’achat unitaire de l’éolien : 2003 = 77,6 €/MWh 2004 = 79,7 €/MWh (+ 2,7 %) 2005 = 84,9 €/MWh (+ 6,5 %) 2006 = 84,5 €/MWh (- 0,47 %) 2007 = 83,6 €/MWh (- 1 %) 2008 = 84,0 €/MWh (+ 0,48 %) 2009 = 84,7 €/MWh (+ 0,83 %) 2010 = 84,1 €/MWh (- 0,12 %) 2011 = 85,3 €/MWh (+ 1,4 %) 2012 = 87,1 €/MWh (+ 2,1 %) 2013 = 88,6 €/MWh (prévision) (+ 1,7 %) 2014 = 90,2 €/MWh (prévision) (+ 1,8 %) En 11 ans le coût unitaire d’achat est passé de 77,6 €/MWh à 90,2 €/MWh. Le montant d’achat 2015 prévu par la CRE avoisinne le milliard d’Euros et le meilleur est à venir avec l’éolien offshore qui va fortement impacter la CSPE. Pour les tarifs éolien, vous vous y connaissez autant que pour l’indexation des tarifs photovoltaïque ?

jmdesp

L’indépendance énergétique n’aurait rien de raisonnable. Le gas se stocke mal, au coeur de l’hiver ce système serait en concurrence direct avec le chauffage gaz, avce pour résultat des pics brutaux de prix du gaz. Ceci dit ce type de système est effectivement raisonnable, s’il s’agit de gérer uniquement les pointes ponctuelles de consommation, ou le nucléaire sera handicapé par le fait de le construire sans s’en servir toute l’année, mais pas de remplacer la production de base du nucléaire.

Dan1

A hudax Vous me répondez en comparant des filières thermiques (nucléaires et à flamme). La réponse que j’aimerai bien obtenir mais qui visiblement dérange beaucoup est la comparaison nucléaire – photovoltaïque en matière d’emplois durables. Je repose donc ma question pour ceux qui n’auraient pas suivis par distraction : Question : Comment fait-on pour obtenir des dizaines de milliers d’emplois durables dans le photovoltaïque en France si on installe très vite un parc de 30 GW ? Une fois les installations terminées que fait-on des employés ? Vont-ils pointer à pôle emploi ? Car si le photovoltaïque est si fiable et si peu cher, c’est qu’il nécessite peu d’emplois sur la durée de vie ? Cette question fait particulièrement sens quand on approche d’une élection présidentielle qui va voir fleurir les promesses.

Dan1

A hudax Vous n’avez pas de réponse, je prends acte, la question est pourtant d’importance quand on propose d’abandonner une filière pour… sauter dans le vide. Je rappelle la fabuleuse promesse d’ENERPLAN en 2012 (il y avait encore de l’espoir ?) : 100 000 EMPLOIS d’ici 2020, rien de moins. Même dans l’hypothèse où 100 000 emplois seraient créés, la question lancinante est que fait-on des employés une fois les parcs photovoltaïques installés ? Ferait-on 100 000 chômeurs après 2020 ? Est-ce qu’ENERPLAN nous a menti ? Est-ce que ce genre de promesse sera réitérée en 2017, alors que le prix du PV aura continué sa dégringolade historique ?

Dan1

Pour jmdesp Dans le dernier rapport de la CRE sur la CSPE, on trouve les projections sur le surcoût éolien : Je reprends l’analyse de la CRE : L’éolien terrestre : L’éolien terrestre, qui représente en 2013 un peu plus de 8 000 MW de puissance installée, a bénéficié, au cours de la période 2002-2013, d’une rémunération totale cumulée de 6,3 Md€ courants, dont 2,7 Md€ de surcoûts (40 %) financés par la CSPE. ……. D’ici à 2025, la CRE fait l’hypothèse d’une poursuite du développement de l’éolien terrestre à un rythme de 1 000 MW/an, lequel permettra d’atteindre en 2025 les objectifs prévus par la PPI pour 2020, sous l’hypothèse du maintien en service des installations dont le contrat d’achat arrive à échéance. ……. Sur la base de ce scénario, avec les conditions tarifaires en vigueur, la filière éolien terrestre sous obligation d’achat devrait représenter 16 000 MW en 2025 et bénéficier d’une rémunération de 44 Md€ sur la période, dont 15 Md€ de surcoûts financés par la CSPE. L’éolien en mer : ……. Les premiers parcs issus des appels d’offres de 2011 et 2013 devraient progressivement entrer en service à partir de 2018, pour une puissance totale cible de 3 000 MW correspondant à la moitié de l’objectif prévu par la PPI actuelle pour 2020. Leur coût d’achat moyen ressort à 200 €/MWh, ce qui en fait désormais la filière sous obligation d’achat la plus coûteuse. Les parcs qui seront entrés en service d’ici 2025 occasionneront des surcoûts de l’ordre de 10 Md€. Pour l’ensemble des installations lauréates de ces deux appels d’offres, les exploitants devraient percevoir une rémunération totale de 50 Md€ sur la durée totale des contrats, dont 38 Md€ (76 %) de surcoûts financés par la CSPE. Dans le cas de l’éolien vis à vis de la CSPE… le meilleur est à venir !

Temb

On ne parle pas de la même chose pour l’éolien on dirait.. 🙂 Le tarif d’achat pour 2015 est de 82,6€ du MWh, celui de 2014 est de 84,3€ du MWh, celui de 2006 était de 82€ pile…

Temb

CSPE : Vous nous faites le même calcul avec vos EPR à 200€ le MWh? Même à 110€ aujourd’hui? Combien va coûter Flamanville avec ses 10milliards€ et 13TWh annuels à plus de 100€ le MWh aux consommateurs? Bien plus cher que l’éolien terrestre en tout cas.

Dan1

A Temb “On ne parle pas de la même chose pour l’éolien” Si, on parle de la même chose, le coût de l’éolien pour la collectivité. Sauf que nous n’avons pas exactement le même angle d’attaque. Je parle directement du coût pour la collectivité et en englobant tout l’éolien (terrestre passé, présent, futur et offshore futur), alors que vous, vous parlez du tarif d’achat de base annuel qui décroît… avant d’être indexé. Car comme vous le savez sûrement si vous lisez attentivement Enerzine, les tarifs d’achat de l’éolien et du photovoltaïque sont indexés annuellement avec les indices de l’INSEE. La CRE est particulièrement claire pour les périodes 2002-2013 puis 2014-2025 dans son rapport d’octobre : Je vais donc rappeler la facture, jusqu’en 2025, pour le consommateur français : Eolien terrestre = 50,3 milliards d’Euros de rémunération pour 17,7 milliards de surcoûts Eolien offshore = 50 milliards d’Euros de rémunération pour 38 milliards de surcoûts Au total l’éolien coûtera : 100,3 milliards de rémunération pour 55,7 milliards de surcoûts. Bon, mais la CRE s’arrête en 2025… alors que les contrats d’achat vont nettement au-delà, notamment pour les plus coûteux, l’offshore à 200 Euros le MWh. Alors évidemment, on comprend que désormais le sport favori sur Enerzine va être de “démontrer” (traduire faire croire) que le prix du MWh nucléaire est proche de 200 Euros. On part du résultat pour définir la stratégie de communication… sauf que cela n’abusera personne sur Enerzine où il semble y avoir très peu de bisounours.

Dan1

A Temb “Vous nous faites le même calcul avec vos EPR à 200€ le MWh?” Voilà, ça n’a pas tardé, maintenant que l’on sait que l’éolien offshore est à 200 Euros le MWh, on essaye de nous vendre le MWh EPR à 200 Euros. Une remarque : le MWh EPR à 200 Euros moyenne sur 60 ans, ça donne 720 TWh pour 144 milliards de recettes. Juste une question, 144 milliards de recette, ce n’est pas un poil trop pour un seul EPR ?? A ce prix là, la cuve sera doré à l’or fin et les robinets sertis de diamants ! Et en conclusion, je n’ai pas besoin de faire ce calcul pour l’EPR car il ne remplacera probablement jamais le parc 2 G. Or ce n’est pas un ou deux EPR intégré au parc 2G qui vont dangereusement faire monter le coût du MWh nucléaire moyen… pour un parc 2 G qui est déjà et sera de lus en plus amorti.

Temb

D’accord, d’accord, et quel sera le surcout de l’EPR pour la collectivité sur 35ans de tarif d’achat bien plus cher que celui de l’éolien? L’éolien est bien moins cher que le nouveau nucléaire, donc il est bien plus intéressant d’installer le plus possible d’éolien en complément du nouveau nucléaire pour stabiliser nos futures factures. Non?

Dan1

D’abord, il n’y aura pas de surcoût de l’EPR car il n’y a pas d’obligation d’achat et de tarif associé qui permettent de subventionner la filière éolienne. Pour le nucléaire, il ya un coût tout simplement… compétitif ou non. On ne dissimule une partie des coûts dans la Contribution au Service Public de l’Electricité qui sert coffre fort à subventions. Ensuite en France, on calculera noramalement pas sur 35 ans et quand bien même on le ferait, si un outil de production conçu dès le départ pour fonctionner 60 ans (peut être plus) est amorti totalement en 35 ans, cela veut dire que l’on fait un cadeau aux générations futures notamment pour les 25 ans déjà prévu au-delà de la fin de l’amortissement. Il est effectivement intéressant d’installer le plus possible d’éolien tout de suite… pour les industriels de l’éolien et le financiers qui comptent tirer des dividendes conséquent et rapides du tarif d’achat à 200 €/MWh. Pour le citoyen “lambda” qui va payer l’augmentation de la CSPE ça se discute autrement.

Temb

Mais qui va payer la différence entre les 3,3Mrd€ initiaux et les 10Mrd€ à l’arrivée? C’est la part des anges? Pour les éoliennes off shore à 200€ je suis bien d’accord avec vous… Mais ce sont les mêmes que les concepteurs de l’EPR qui vont toucher la mise, comme d’habitude pour les trucs très chers… Donc qui va payer les surcouts de l’EPR?

Dan1

Tiens c’est 10 milliards maintenant ? C’est pour Flamanville ou Olkiluoto ? Sachant que le deux EPR de Taishan sont hors concours et Hinkley Point est en coût complet où l’investissement initial ne doit pas être majoritaire.

Tambien

A Dan1 Qui va payer la différence entre les 3,3Mrd€ initiaux et les 8 ou 9Mrd€ à l’arrivée(pour Flammmand ville,par exemple,(restons en france)) ?

Dan1

A Tambien Temb devrait vous remercier de lui reformuler les questions. Ben si je prends l’exemple de Temb avec un MWh EPR à 200 Euros qui dégage 144 milliards d’Euros de recette en 60 ans d’exploitation, j’imagine que l’investissement initial de la construction à 3 ou 10 milliards d’Euros ne doit pas peser très lourd dans les 200 €/MWh. Donc la question est comment est financé le ou les EPR et quel est le poids de l’investissement initial dans le coût moyen de long terme du MWh ? Dans tous les cas, c’est le consommateur qui paye directement car dès que l’EPR de Flamanville sera en production (après l’élection présidentielle si j’ai bien compris), son coût sera noyé dans le coût de production du parc historique 2G qui sera au moins composé de 56 autres réacteur très amortis.

Tambien

Merci pour votre réponse. D’autre part,vous avez écrit: “Or ce n’est pas un ou deux EPR intégré au parc 2G qui vont dangereusement faire monter le coût du MWh nucléaire moyen… pour un parc 2 G qui est déjà et sera de lus en plus amorti.” Donc,il est(selon vous)réaliste pour la France de savoir se contenter à l’avenir,d’un ou deux EPRs(pas plus) qui seront intégrés au parc 2G.Après sans doute pensez vous à la 4G ?

Tambien

Cela donne(vos chiffres)100 euros/MWh,pour l’ EPR.Etes vous bien sur de cela?

Sicetaitsimple

Il est impossible de répondre précisément à votre question: le consommateur, l’Etat et donc indirectement le contribuable (via des moindres rentrées d’impots sur le revenu des sociétés et de dividendes), EDF, peut-être personne ( si les prix de marché remontent à terme), certainement un mélange de tout ça. Maintenant, on peut quand même faire un petit calcul juste pour illustrer: imaginons que ce surcoût ( 5Md€ pour faire rond, non actualisé,….) soit compensé par un prélèvement sur toutes les factures, de type CSPE, pendant 20 ans comme le PV. Je le fais comme ma grand-mère: 5md€ sur 20 ans, soit 250M€/an. Un peu plus de 400TWh consommés par an en France, il faut une “CSPE” additionnelle d’environ 0,6€/MWh, décidée une seule année et valable 20 ans. L’augmentation de la CSPE liée aux renouvelables c’est en ce moment 3€/MWh tous les ans, et ce n’est pas suffisant. L’objet n’est pas de justifier les dérapages de l’EPR, mais de ramener par un calcul simple ( et même simpliste) les choses à leur juste valeur par rapport à des comparables.

Dan1

Il faut comprendre que le coût du MWh EPR est un ordre de grandeur avec une très très grosse louche. Car, si on ne connaît pas les hypothèses de base et notamment le mode de financement, on parle dans le vide car un EPR qui coûterait 6 milliards dans l’instant mais qui serait financé par un emprunt à 10% l’an reviendrait beaucoup plus cher qu’un EPR de 6 milliards financé avec un emprunt à 2%.. chacun peut le comprendre. Si vous ajoutez à cela l’inflation qui peut rendre les taux d’intérêts négatifs pendant une période (cas du financement par EDF du parc 2G dans les années 80). Ajoutez une pincée de taux de rendement du capital investit si vous rémunérez des actionnaires gourmands (5 ou 15% l’an ?). Cela fait beaucoup d’inconnu pour figer un chiffre. Par contre pour l’éolien on a directement le montant de la subvention sur la facture d’électricité et le détail sur le site de la CRE.

Bigbluejl

Personne n’en parle sur Enerzine, je suis fasciné par les videos disponibles sur le net sur ce sujet tous les avantages du nucleaire classique sans ses inconvenients ! qu attend on pour développer cette techno en France avec que les japonais, les américains , les canadiens ou les chinois qui ont compris les attraits de ce techno ne le fassent avant nous ? il y a un bug caché ?? quelque peut il me dire les obstacles infranchissables de cette techno dont on ne parle nulle part ? merci

Dan1

“Les gens dans une centrale nucléaire vous avez encore l’exploitation maintenance et du carburant, ça prend au moins 25 euros/MWh et plus vraisemblablement 40” C’est bien ce que je me disais, l’ARENH est dramatiquement sous-évaluée contrairement à ce que clame Fabien Choné de l’ANODE : Là, vous travaillez directement pour les intérêts d’EDF !

Dan1

L’audition de Fabien Choné à l’Assemblée Nationale le 30 avril 2014 est ici :

Bachoubouzouc

“dans une centrale nucléaire vous avez encore l’exploitation maintenance et du carburant, ça prend au moins 25 euros/MWh et plus vraisemblablement 40.” P281 de son rapport bien connu, la cours des comptes dit : “Seules les charges d’exploitation d’EDF ont été analysées, la part des charges d’ A REV A liées à la production de l’ électricité électronucléaire française étant intégrée dans le prix du combustible vendu à EDF. Ces charges d’exploitation ont représenté 8,9 Md€2010 pour une production de 407,9 TWh en 2010. Ces charges sont bien identifiées et leur chiffrage ne pose pas de problème majeur.” Soit 22€/MWh en 2010.

Sicetaitsimple

C’est sûr qu’il n’y a pas de subventions croisées chez Direct Energie, vu qu’il n’y a aucun € investi dans la production!

plouc73

Un EPR a une puissance nominale de 1 600 MW sur le base de 7 500 h/an, il produira 12 TWh/an. Avec une durée de vie de 41.5 ans, 500 TWh. Si le surcoût est de 10 Mds €, son incidence sur le MWh sera de 2 €. A comparer aux surcoûts des achats obligés de l’éolien et du photovoltaïque. Ceci dit, je deplore que par l’externalisation progressive des tâches, AREVA et EDF ne possède plus la maîtrise de la construction, ayant délégué le controle et les compétences associées à des sous-traitants.

Luis

¤ Ce qu’il y a de bien avec le nucléaire, c’est qu’une fois payée la construction tout est gratuit. Le combustible est livré et installé gratis. Retiré de même après usage. Le personnel travaille de façon bénévole. Les entreprises sous-traitantes fournissent matériel, pièces de rechange et personnel gracieusement. Dans ces conditions, il est incompréhensible de payer des entreprises pour la construction des réacteurs puisque tous les autres ne demandent rien pour leur travail et leurs fournitures. Nos retraités du coin de la table, qui s’agittent sur le modeste coût de l’EPR en regard des fabuleux bénéfices qu’il procurerait pendant 60 ans, devraient profiter de leur temps libre pour suivre des cours d’économie. Et aussi effectuer un stage dans une entreprise pour faire le tour des différents services : gestion financière, “ressources humaines”, achats, stocks, maintenance, comptabilité … Des cours de tous niveaux existent en accès libre dans la plupart des universités, parfois spécialement pour les “séniors” et l’on trouve aussi des cours en ligne sur internet.