Si l’œil nu ou les jumelles peuvent révéler une grande partie du ciel nocturne, un télescope en révèle bien plus. Voir les anneaux de Saturne ou les cratères de la Lune de vos propres yeux peut être un moment « oh wow ».
Cependant, le choix du bon télescope peut s’avérer délicat. Il existe des télescopes à lentilles et des télescopes à miroirs. Des télescopes qui se déplacent à la main et d’autres qui sont contrôlés électroniquement. Les télescopes sont également disponibles en différentes tailles, avec un compromis entre la puissance de collecte de la lumière, la portabilité et le prix.
Bien qu’il y ait beaucoup à prendre en compte, l’évolution des prix et de la technologie rend les vues spectaculaires de l’univers plus accessibles qu’il y a seulement dix ans.
Quelle doit être l’ouverture du diaphragme ?
L’ouverture est fondamentale pour les télescopes. Plus la lentille ou le miroir qui recueille la lumière est grand, plus les objets que vous pouvez voir sont faibles. Si l’on double l’ouverture, de 50 mm de diamètre à 100 mm de diamètre, la zone de collecte de la lumière est quadruplée.
L’ouverture limite également le niveau de détail que vous pouvez voir, en raison de la diffraction (interférence) de la lumière.
Là encore, plus c’est grand, mieux c’est : un télescope à grande ouverture produira des images plus nettes qu’un télescope à petite ouverture de conception comparable. L’atmosphère turbulente de la Terre brouille également les images, ce qui peut limiter les détails observés lorsque l’ouverture est supérieure à 150 mm.
Les télescopes bon marché sont parfois annoncés en fonction de leur grossissement, mais un petit télescope doté d’un grossissement extrême ne fait qu’agrandir les images floues sans révéler plus de détails.
Réfracteur ou réflecteur ?
Faut-il acheter un télescope avec une lentille réfractaire ou un miroir réfléchissant ? Cela dépend de ce que vous voulez observer et de votre budget.
Télescopes réfracteurs
Les télescopes réfracteurs peuvent être utiles pour observer des objets sur Terre et dans le ciel. Les télescopes réfracteurs à courte distance focale (où la lumière est mise au point près de l’objectif) peuvent être assez compacts et permettre des observations à faible grossissement, ce qui est idéal pour balayer le ciel noir de la campagne.
Toutefois, il existe des inconvénients. Si les télescopes réfracteurs à ouverture de 70 mm peuvent être très abordables, les télescopes réfracteurs plus grands sont souvent plus chers que les télescopes réflecteurs comparables.
Les télescopes réfracteurs souffrent également d’aberration chromatique, c’est-à-dire que les différentes couleurs ne sont pas mises au point de la même manière. Cette aberration est particulièrement visible à fort grossissement, lorsque les étoiles sont entourées de halos colorés. Il est possible d’atténuer ce phénomène en utilisant des lentilles complexes, mais cela augmente le coût de l’appareil.
Télescopes à réflexion
Les télescopes à réflexion utilisent des miroirs pour focaliser la lumière. Ils sont généralement plus grands et ne souffrent pas d’aberration chromatique.
Les télescopes dobsoniens ont une conception optique newtonienne simple et des montures en bois. Ils constituent une option très rentable (bien que parfois encombrante) pour les grandes ouvertures. Les télescopes Schmidt-Cassegrain et Maksutov, qui utilisent une combinaison de lentilles et de miroirs, sont plus compacts (un gros avantage), mais aussi plus complexes et plus chers.
Focus sur le télescope NextStar 6S
Le télescope NexStar 6SE de Celestron est un instrument d’observation astronomique qui combine un design classique avec des fonctionnalités avancées. Il est équipé d’un miroir principal de 6 pouces (soit15,2 cm) qui reste suffisamment puissant pour offrir des vues détaillées des objets du système solaire, tout en conservant une taille compacte pour la facilité de transport. Ce modèle Schmidt-Cassegrain est adapté tant pour les débutants que pour les astronomes plus expérimentés.
La monture GoTo du télescope, avec une base de données de plus de 40 000 objets célestes, permet une localisation et un suivi automatiques des étoiles, planètes et autres corps célestes. Le montage est simplifié grâce à un bras à fourche unique et un trépied en acier robuste, capables d’être assemblés et démontés rapidement. La technologie SkyAlign intégrée rend l’alignement du télescope rapide et facile, permettant aux utilisateurs de commencer l’observation en quelques minutes.
Enfin, le NexStar 6SE est fourni avec une version gratuite d’un logiciel d’astronomie haut de gamme, qui offre une simulation interactive du ciel, enrichissant l’expérience d’observation et d’apprentissage des utilisateurs.
Comment observer dans le ciel ? Cela dépend de la monture
Vous voulez observer un objet céleste ? Vous devrez pointer votre télescope dans la bonne direction, le maintenir stable et suivre l’objet pendant qu’il se déplace dans le ciel (en raison de la rotation de la Terre).
Pour ce faire, un télescope a besoin d’une monture, qui est souvent vendue avec le télescope, mais qui peut aussi être achetée séparément. Les montures se répartissent en deux grandes catégories.
Les montures équatoriales ont un axe aligné sur l’axe de la Terre, de sorte qu’un seul moteur peut compenser la rotation de la Terre. Ces montures étaient essentielles pour prendre des images à longue exposition avec les télescopes avant l’avènement des ordinateurs et ont tendance à être relativement lourdes.
Les montures azimutales ont un axe vertical et un axe horizontal (comme un appareil photo sur un trépied, par exemple), et sont généralement moins chères et plus légères que les montures équatoriales. Avec l’avènement de l’informatique bon marché, elles peuvent désormais être utilisées pour pointer et suivre automatiquement les objets célestes.
Pour pointer un télescope vers des objets célestes, vous pouvez le déplacer manuellement ou le faire assister par un système électronique, y compris les montures « goto » dotées de moteurs qui déplacent le télescope à votre place.
Un télescope entièrement manuel sera moins cher qu’un télescope automatisé, mais vous devrez naviguer dans le ciel vous-même.
L’assistance électronique pour la navigation dans le ciel évolue rapidement et devient de moins en moins chère. De nombreux télescopes sur le marché utilisent désormais un GPS et une application pour smartphone, ce qui simplifie le processus et rend l’ensemble plus portable.
Ai-je besoin d’une lunette de visée ?
Quelle que soit la manière dont vous orientez votre télescope, une lunette de visée auxiliaire d’une ouverture de 30 à 50 mm peut s’avérer utile pour les petits télescopes et essentielle pour les grands télescopes.
Les grands télescopes n’observent généralement qu’une toute petite partie du ciel, ce qui rend la recherche difficile. Une lunette de visée avec une vue plus large et un réticule simplifie les choses. Même les télescopes équipés de l’électronique goto ont souvent besoin d’être calibrés avec des étoiles brillantes et leur localisation est plus facile avec un viseur.
Qu’en est-il de l’oculaire ?
L’oculaire est un élément essentiel de la plupart des télescopes. Parfois, des télescopes de bonne qualité sont vendus avec des oculaires bon marché, mais il peut être relativement peu coûteux de les remplacer par des oculaires de meilleure qualité.
Un bon point de départ est un oculaire à faible grossissement pour les vues larges, et un oculaire à fort grossissement pour les planètes.
Les oculaires Plössl sont abordables et offrent de bonnes vues. Des oculaires plus complexes offrant de meilleures vues sont également disponibles et bien moins chers qu’auparavant.
Si vous souhaitez observer le Soleil, vous devez vous procurer un filtre solaire spécialement conçu à cet effet. Ne pointez jamais un télescope (y compris la lunette de visée) vers le Soleil sans filtre – cela peut endommager les yeux de façon permanente et briser les lentilles.
Que faire si je veux prendre des photos astronomiques ?
Prendre des photos astronomiques de base est devenu beaucoup plus facile avec les smartphones. Bien qu’il soit possible de tenir un téléphone contre l’oculaire du télescope pour prendre une photo de la Lune ou d’une planète, vous obtiendrez de meilleurs résultats avec un adaptateur qui maintient votre téléphone en place.
Bien sûr, de meilleures images peuvent être prises avec des caméras spécifiques à l’astronomie qui peuvent prendre de très courtes expositions (pour les planètes) ou de très longues expositions (pour les nébuleuses et les galaxies moins lumineuses). Pour les longues expositions, le suivi automatique des objets célestes est essentiel, ce qui augmente le prix du télescope.
Les télescopes intelligents sont apparus relativement récemment sur le marché. Ces télescopes goto n’ont pas d’oculaires et capturent uniquement des images par voie électronique. Les détecteurs modernes étant plus sensibles que nos yeux, ils permettent de capturer des images spectaculaires avec un télescope portable relativement petit, même en cas de pollution lumineuse.
Cependant, vous perdez l’expérience de voir l’univers directement avec vos propres yeux à travers l’oculaire.
Essayez avant d’acheter
S’il existe une société locale d’astronomie amateur, vous pouvez vous inscrire ou assister à une fête des étoiles. Il devrait y avoir de nombreux télescopes et des propriétaires heureux de vous en parler.
Un magasin spécialisé peut également vous donner une expérience directe d’un télescope : sa taille et son fonctionnement (avec des limitations pendant la journée). Par exemple, vous pouvez trouver un télescope trop encombrant ou trop technique pour vos besoins.
Les achats en ligne permettent d’économiser de l’argent, mais l’assistance à la clientèle peut être moins bonne que dans un magasin local. Vous pouvez également faire de bonnes affaires en achetant un télescope d’occasion, et un vendeur peut vous permettre de tester son télescope sur la Lune et les planètes avant de l’acheter.
Il y a beaucoup de choses à prendre en compte avant d’acheter un télescope. L’ouverture, la taille, le coût et d’autres facteurs doivent être pris en compte. Mais il existe de nombreuses options intéressantes et un bon choix permet de voir des choses merveilleuses. Et peut-être avoir un moment « oh wow ».
Références
Michael J. I. Brown receives research funding from the Australian Research Council and Monash University. – Article en CC traduit de « The Conversation ».