Un incubateur d’énergies marines renouvelables à Brest

DCNS, le Groupe naval français de construction et d’ingénierie annonce la création d’un incubateur basé à Brest dédié aux énergies marines renouvelables.

Cette structure a pour objectif de regrouper et d’accroître les investissements de recherche et développement de DCNS dans ce domaine. Elle vise également à fédérer les compétences du Groupe et de ses partenaires. La création de cet incubateur s’inscrit dans la continuité des initiatives prises par le Gouvernement lors du Grenelle de la Mer.

Offrant de réelles opportunités de développement, les énergies marines renouvelables pourraient selon DCNS "représenter d’ici 10 ans un marché de plusieurs milliards d’euros annuels". Le Groupe souhaite s’investir dans quatre des principales technologies que recouvre ce marché : hydroliennes, éoliennes flottantes, énergie des vagues et énergie thermique des mers.

"Il existe une grande proximité entre notre métier historique et les compétences nécessaires pour travailler dans ce nouveau domaine", a déclaré Patrick Boissier, PDG de DCNS. "Le Groupe est aujourd’hui le seul industriel français à maîtriser un panel de solutions aussi large dans le domaine des énergies marines renouvelables. La création à Brest de la plate-forme technologique Energies Marines annoncée le 2 décembre dernier par le Premier Ministre donne un nouvel élan à la filière. Du fait de son implantation géographique, des compétences qui y sont rassemblées et du support du Pôle de Compétitivité dans lequel DCNS est impliqué, Brest est le lieu naturel pour installer notre incubateur."

Les technologies et les savoir-faire que maîtrise DCNS permettent au Groupe de couvrir le cycle complet de ces nouveaux systèmes de production d’énergie : conception, construction et entretien.

En pratique, DCNS participe déjà à des projets en cours préfigurant des développements industriels futurs, comme :

  • le projet WINFLO (Wind turbine with INnovative design for Floating Lightweight Offshore)**, a pour objectif de concevoir et développer une machine éolienne flottante. Il conduira à la fabrication d’un prototype en grandeur réelle, implanté au large de la Bretagne et raccordé au réseau électrique. Les enjeux du projet consistent, d’une part, à contribuer à terme à l’approvisionnement énergétique de la Bretagne par la création de parcs éoliens offshore flottants et, d’autre part, à développer en France une filière industrielle dans ce domaine.
  • l’énergie thermique des mers utilise la différence de température entre l’eau de surface, chaude, et l’eau froide venant des profondeurs pour produire du courant électrique 24 heures sur 24, 365 jours par an. L’objectif de DCNS est de réaliser un démonstrateur afin de valider cette technologie particulièrement intéressante pour les zones tropicales. DCNS et la Région Réunion ont signé une première convention en avril 2009 pour étudier la faisabilité d’une première centrale d’énergie thermique des mers, puis une seconde en octobre 2009 afin d’étudier l’optimisation du système énergie qui sera intégré à la centrale.

** WINFLO regroupe des industriels des secteurs naval, pétrolier et éolien (Nass&Wind, DCNS, SAIPEM, In Vivo, l’Ifremer et l’ENSIETA)

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Pastilleverte

outre de la haute technologie de câbles permettant de transporter le courant produit en mer par les parcs éoliens offshore (NEXANS), la France s’intéresse aux Enr “marines” à sa façon : un incubateur (en politique on dirait un comité théodule); Donc, si tout va bien, après des recherches approfondies, la France sera leader dans ces technologies en 20XX, XX étant compris entre 15 et 99.

1000 mille

souhaitant que cet hiver la mer ne gèle pas à Plougastel