Al Gore et le Giec reçoivent le prix Nobel de la paix

Le prix Nobel de la Paix a été décerné vendredi à l’ancien vice-président américain Al Gore et au Groupe d’experts inter- gouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour leurs efforts visant à éveiller les consciences sur le réchauffement climatique dû à l’activité humaine.

Les défenseurs de l’environnement se réjouissent de cette nomination et espère que cette prestigieuse récompense lèvera les derniers doutes pesant sur la nécessité de mener la lutte.

"Je suis profondément honoré de recevoir le prix Nobel de la paix", a déclaré l’ancien vice-président américain. "Nous faisons face à une véritable urgence planétaire. La crise du climat n’est pas une question politique, c’est un défi moral et spirituel pour toute l’humanité."

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui a fait du changement climatique une de ses priorités, a souligné "l’engagement et la conviction exceptionnels" d’Al Gore, et salué les travaux du GIEC aux "conclusions lucides et étayées".

Le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a lui indiqué que le travail des lauréats était "une inspiration pour les hommes politiques et les citoyens".

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a, lui, été distingué pour ses travaux et rapports sur les conséquences du réchauffement climatique. Le GIEC a notamment conclu que le phénomène était "très probablement" causé par l’activité humaine. Pour le Comité Nobel, ces rapports "ont créé un consensus plus largement informé sur le lien entre l’activité humaine et le réchauffement climatique".

Les critiques fusent :

Selon Claude Allègre, "la climatologie n’est pas une discipline, ça n’existe pas". L’ancien ministre français de l’éducation remet en cause publiquement l’attribution de ce prix.

D’autres comme le président tchèque, Vaclav Klaus, ne comprend pas en quoi la relation entre la paix dans le monde et le réchauffement climatique pourrait être compromise. "Il semble plutôt que le fait qu’Al Gore mette en doute les piliers de la civilisation actuelle n’apporte pas trop à la paix" a-t-il indiqué.

L’ancien conseiller économique du président russe, Vladimir Poutine, Andreï Illarionov, a estimé qu’il s’agissait du "pire choix de toute l’histoire" des Nobel. Selon lui, "le prix Nobel est décerné pour la déformation et la falsification des connaissances sur l’environnement et pour un appel à un règlement, non pas pacifique, mais violent de problèmes inexistants".

Et enfin, Washington a souligné que l’attribution du Nobel à Al Gore ne modifierait pas la politique de George W. Bush en matière d’environnement, même s’il s’agit d’une "reconnaissance importante".

            

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