Les travaux du forage géothermique à Ivry-sur-Seine présentés en décembre doit alimenter le futur réseau de chaleur urbain de la ZAC Ivry Confluences.
La nouvelle installation s’inscrit donc dans une vaste opération d’aménagement durable et plus globalement dans le programme de réaménagement urbain de la ville.
Le forage, étape emblématique de la construction du réseau de chaleur de l’éco-quartier Ivry Confluences vient de débuter en bordure de Seine. Deux forages successifs à 1 600 m de profondeur vont être réalisés d’ici fin janvier. Ils permettront d’aller chercher l’eau naturellement chauffée à environ 66°C du Dogger pour alimenter le réseau grâce à une énergie 100% renouvelable.
Connecté aux deux réseaux déjà existants en centre-ville, le réseau géothermique d’Ivry Confluences permettra d’offrir un meilleur partage des énergies vertes à l’échelle de la ville en fournissant 45% de l’énergie renouvelable distribuée. Et grâce à une autre connexion au réseau de chaleur CPCU, lui-même alimenté pour moitié en énergies renouvelables et de récupération, il atteindra les 67% d’énergie renouvelable au total.
Le réseau d’Ivry Confluences, baptisé Géotelluence, d’une puissance totale de 70 MW (dont 10 MW de géothermie) fournira le chauffage et l’eau chaude sanitaire à l’équivalent de 12 500 logements (7 000 côté Confluences et 5 500 côté Centre-ville) et évitera le rejet dans l’atmosphère de 11 000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles de 8 700 véhicules. Le recours majoritaire à des énergies renouvelables et de récupération fera également bénéficier les usagers d’un taux réduit de TVA à 5.5%.
Dans le cadre du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE), il est soutenu financièrement par le fonds chaleur mis en place par l’ADEME et la Région Ile-de-France à hauteur de 6 millions d’euros, sur les 28 millions d’euros d’investissement global. Le contrat de délégation de service public a été attribué à Géotelluence pour une durée de 22 ans.
Ce projet, qui s’inscrit dans un vaste programme de recomposition urbaine de la ville d’Ivry-sur-Seine, vise à relier les quartiers et marier les architectures à l’urbanisme contrasté, équilibrer les fonctions (logements, commerces et services) et favoriser la mixité sociale. Il permettra ainsi à tous les abonnés de bénéficier équitablement d’une même chaleur de faible empreinte environnementale à un prix maîtrisé, qu’ils résident dans l’éco-quartier Confluences ou en centre-ville d’Ivry.
Avec le soutien de la région Ile-de-France et de l’ADEME
à vol d’oiseau, le forage géothermique de Bagneux / Fontenay aux roses (92) continue sa progression. Sera plus modeste, sauf pour les désagréments du forage lui même depuis pusieurs mois, pour les riverains.
C’est curieux … un forage pour la géothermie, même en pleine ville, ne provoque aucune réaction hostile des écolos , alors qu’il s’agit du même genre d’opération qu’un forage pour extraire des gaz de schistes: un puits traverse plusieurs centaines de mètres de terrains de composition diverse, de l’eau circule ensuite dans ces puits contenants des polluants naturels et artificiels (la proportion de polluant « artificiels » est cetainement plus faible dans le cas de la géothermie). Pour se faire une idée plus réaliste que ce qu’on peut lire dans la presse « écolo », un article du BRGM sur le sujet:
Merci pour le rapport, cosigné par… l’ADEME. Ce qui est « drole » c’est de parler d’impacts environnementaux, dans la mesure où TOUT « geste » de chacun d’entre nous est ou a, c’est comme on veut, un « impact environnemental ». Par exemple : j’ouvre un robinet d’eau, et,même en faisant attention à ne pas « gaspeiller », j’ai un impact environnemental sous la forme de consommation de fluide, plus ou moins renouvelable. C’est ce qu’on appelle un « aspect » environnemental dans les diagnostics préparatoires aux normes iso 14001 (environnement). Bien sur, on les « quantifie » et on les catégorise, via des « AES » aspects EV Significatifs, en leur collant in indice d’intensité et de répétition. Tout ça pour dire que la plus « propre » ou la plus « renouvealble » des énergies ne l’est que sous certains… aspects ! Bonne année.
L’exploitation des hydraucarbures par fracturation n’est pas nouvelle elle non plus et parfaitement maitrisée elle aussi. Papijo fait juste remarquer que les escrolos ne sont pas coherent avec leurs idées. Dans le même genre, pour un escrolo: -> Raser quelques hectares de foret pour faire un lac a vocation d’irragation agricole est une abomination. -> Raser des millions d’hectares de foret pour faire de la biomasse est une bonne chose. Comprendra qui peut…
N’empèche que cela fait bizarre de lire pas « du même genre d’opération qu’un forage pour extraire des gaz de schistes » suivi de si la permeabilité est insufisante on peut acidifier (vieux comme le monde dans le petrole aussi) pour ouvrir et curer les fissures ce qui est exactement le genre d’opération qu’on fait dans les forages de gas de schistes. La manière de soigneusement isoler la seule opération dans le gas de schistes qu’on ne retrouvera pas à l’identique dans d’autres forages pour affirmer que c’est celle là qui pose problème est très étrange. Surtout quand l’immense majorité du discours sur le sujet ne rentre absolument pas dans ce genre de subtilitées.