Les algues : “des producteurs” potentiels d’énergie

Les algues représentent une formidable source d’énergie pour le futur. C’est notamment ce qu’en pensent les organismes de recherche tchèques. Il s’agit du végétal qui a le plus fort taux de croissance sur Terre.

Les algues, qui n’ont pratiquement besoin que de CO2, n’entraînent aucune interférence avec la production alimentaire. Elles peuvent donc être cultivées toute l’année. De plus, leurs besoins en eau sont 99% fois moindre que ceux des plantes dites "conventionnelles". Les deux premiers facteurs placent les algues en première ligne des sources de biomasse pour la production d’énergie. En effet, elles nécessitent simplement du CO2, de chaleur et de l’eau pour leur croissance. L’apport énergétique est celui de la lumière naturelle du soleil ou, le cas échéant, d’une source de lumière artificielle de faible puissance, donc de basse consommation.

La plate-forme technologique tchèque sur les biocarburants s’efforce de coordonner la recherche pour la production de grands volumes de biomasse. Des ingénieurs chimistes et des experts dans le domaine de l’efficacité énergétique des sources lumineuses ont désormais remplacé les macro-biologistes.

Les algues sont principalement cultivées dans les zones marines. Compte tenu de la situation géographique de leur pays, les chercheurs tchèques s’intéressent aux microalgues. Il n’existe à l’heure actuelle aucune barrière à une cultivation de masse des algues, si ce n’est le niveau d’investissements et l’absence d’une technologie suffisamment développée pour une production à grande échelle.

Il y a plus de 100.000 espèces d’algues et de microalgues. Elles sont entre autres différenciées en fonction de leur adaptation aux conditions environnementales (sensibilité aux fluctuations de chaleur ou de lumière par exemple), de leur taux de croissance, du volume d’huile produit et de leur composition élémentaire. Certaines algues sont plus appropriées pour la production d’huile, alors que d’autres sont plus appropriées pour une utilisation dans les processus de gazéification ou de production d’hydrogène. Grâce à son utilisation répandue dans le domaine médical, la Spiruline est une algue bien connue. Une autre espèce étudiée est Chlorella, dont l’Institut de Microbiologie de l’Académie des sciences de la République tchèque a une vaste expérience de la culture.

La plate-forme technologique de biocarburants axe ses gros volumes de production sur ces deux algues. Les premières analyses ont confirmé l’obtention de très bons rendements avec une production de bio-gaz de 0.5 m/kg de matière sèche (0.365m/kg de méthane), ainsi qu’une utilité dans les processus de gazéification (chaleur de combustion de 23.65 MJ/kg de matière sèche ; valeur calorifique de 22,21 MJ / kg de matière sèche).

BE République Tchèque numéro 10 (23/06/2009) – Ambassade de France en République Tchèque / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59635.htm

Articles connexes

3 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
marcob12

Le potentiel de ces organismes est à étudier de très près. Certaines filières (dont la validité est à vérifier) semblent déjà sortir du lot notamment le couplage de leur culture avec des centrales thermiques. Pourquoi ne pas les employer comme procédé CCS (tout ou partie) ? Les micro-algues seraient déshydratés via un dispositif solaire puis pyrolysées et la matière à haute teneur en carbone servirait d’amendement (on devrait avoir les bénéfices du charbon de bois) ou serait enfouie en carrière … Quid d’une filière biogaz ou le CO2 résiduel de la méthanisation servirait à leur croissance majoré du CO2 résultant d’une combustion de ce biogaz en pile à combustible (rejetant du CO2) ? Avec le rayonnement solaire en amont (qu’on peut concentrer en hiver au besoin) , on aurait un “cycle perpétuel” fournissant engrais et énergie aisément stockable et transportable. Reste à maîtriser ce potentiel sans le dévoyer. Ce n’est pas acquis.

marcarmand

Pour la photosynthèse des microalgues, il faut de l’énergie solaire. J’aimerais connaître le rendement de conversion de l’énergie solaire vers l’énergie de combustion de microalgues, sachant que ce rendement pour les plantes terrestres est au maximum de quelques pour mille.

Francis

C’est vrai qu’il existe une grande variété de “micro algues ” avec des utilisations encore inconnues . En ce qui concerne la spiruline citée dans l’article ,on peut déjà dire que ce n’est pas une “algue” mais une cyanobactérie ,on peut aussi ajouter que son utilisation n’est pas seulement “médicale “mais surtout alimentaire …et que si une infime partie des fonds destinés à la recherche des nouvelles énergies pour les pays nantis était consacrée au soutien des ong qui forment les populations locales à produire de la spiruline (voir antenna technologies ),un grand pas serait fait dans la lutte contre la malnutrition ! La spiruline et les chlorelles doivent rester dans le domaine alimentaire !!! Qu’en pensez-vous ?  A + Francis