Un parc photovoltaïque exemplaire de 9MWc dans le Gers

Le parc solaire de Saint Clar de Lomagne situé dans le Gers, sur le site de la base de loisirs «Es-Calavès» à St Clar de Lomagne (Gers) a été inauguré le 8 juillet dernier en présence des protagonistes du projet.

Le projet a consisté à utiliser des terres à faible potentiel agricole de la maison de retraite communale pour offrir des revenus additionnels à cet établissement, à favoriser le développement et l’intégration à la vie locale (base de loisirs / pôle d’animation et d’attraction) et à réaliser un projet référent sur le plan environnemental et esthétique.

Avec sa technologie au silicium cristallin, la centrale installée sur une superficie de 23 ha atteint une puissance de 9 MWc, et produit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de plus de 8 000 habitants. A la date de raccordement, il s’agit de la plus puissante centrale au sol cristalline française.

Lors de la conception, le maître mot a été le respect du site, ce qui s’est traduit par un projet qui a préservé l’intégralité des reliefs naturels préexistants et qui n’a pas utilisé le béton, mais des vis amovibles pour fixer les structures porteuses des panneaux.

Un parc photovoltaïque exemplaire de 9MWc dans le Gers

De plus, « 9 sas de biodiversité » répartis tout autour de la centrale permettent à la petite faune locale de traverser le parc solaire et une haie paysagère, en périphérie, composée de 21 espèces végétales dfférentes, vient parfaire l’intégration visuelle du projet.

En phase de construction, l’installateur Solarezo a veillé à réaliser un chantier « propre » en limitant le nombre et la fréquence des livraisons et en récupérant pour les trier l’ensemble des déchets liés à la construction.

Un parc photovoltaïque exemplaire de 9MWc dans le Gers

En phase d’exploitation, l’entretien des sols du parc solaire sera assuré par les moutons d’un agriculteur Bio du canton de St Clar. Par ailleurs, Solarezo, est membre de l’EPIA et de PV Cycle, organisme en charge du recyclage des panneaux photovoltaïques arrivés en fin de vie.

La centrale a été mise sous tension le 6 juillet, ce qui lui permettra d’atteindre une pleine puissance courant août 2010.

** La société Solarezo, le Crédit Agricole Mutuel Pyrénées Gascogne, la mairie de Saint Clar, la communauté de communes « Cœur de Lomagne », Schneider Electric et le cabinet d’études Gleize Energie.

[ Credit image : merci à gers-nature.over-blog.com ]

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michel123

quand on pense que deux éoliennes de 5MW pourraient remplacer avantageusement(cout plus faible , moins d’occupation au sol )toute cette centrale avec un facteur de charge autour de 25 % au lieu des 5% que fournit le solaire( rendement 15% divisé par trois : seulement 8 heures par jour , sans parler des jours sans soleil ) On se demande vraiment pourquoi une telle gabegie et un tel favoritisme de rachat pour une filière qui n’est pas encore mature.

gypse

Le solaire thermodynamique est certes très intéressant, mais il nécessite également de grandes surfaces, et à l’heure qu’il est, son potentiel n’est exploité dans le monde que dans des régions à très fort ensoleillement (sud de l’Espagne, déserts). Le solaire photovoltaïque est actuellement cher, certes, mais cette filière est en développement. Avec une programmation de baisse de tarif d’achat de 10% par an, sur les centrales au sol, nous arriverons au tarif actuel du kWh résidentiel en 2019 (faites le calcul, sur la base de 31,4 centimes en 2010), la fameuse parité réseau. Il ne s’agit pas de gabegie, il s’agit de préparer le futur, avec des sommes bien inférieures à celles qui ont permis de développer l’industrie nucléaire, industrie la plus dangereuse qui soit avec à ce jour aucune solution de gestion des déchets.

Pierrotb001

Stop! Vous avez dit EXEMPLAIRE vous? Questions:  Ce parc a t’il grignoté de l’espace agricole? Oui Ce parc va il diminuer la biodiversité sur ce lieu: Oui Cette solution moins nuisante que sur un batiment industriel ou commercial? Non Arretez de recopier des dépêches toutes faites! Par ailleurs j’adore le Gers, c’est la bas que j’ai eu mon premier job!

Ricou

Pour des éloliennes peut être faut il avoir au préalable estimé, pour le site concerné, le potentiel d’exposition aux vents et le comparer à son potentiel d’ensoleillement. Par ailleurs l’article précise que le projet a pris en compte une partie de l’impact environnemental, notamment en évitant les fondations béton des supports de modules PV, ce qui n’aurait pas pu être lévité dans le cas de grosses éoliennes. Pour autant, je rejoins aussi le dernier commenaire: utiliser des dizaines d’hectares de terrain pour produire de l’électricité (même à relativement faible coût d’investissement) affecte notoirement le paysage, détruit durablement de la biodivessité et impacte donc plus fortement l’environnement qu’une intégration en toiture existante. Dans les deux cas précédents, éolien ou PV, les systèmes de stockage sur de telles puissances sont encore exclues, mais rien n’empêche la conception de stockages (batteries) sur des puissances partielles pour usage différé ou en sécurité réseau par exemple. Pour terminer sur le solaire thermodynamique, il s’agit effectivement d’une solution d’avenir, les surfaces nécessaires sont effectivement encore importantes, mais la filière progresse très vite: Les avancées sur la maîtrise des sels eutectiques sont très fortes, les prototypes de système à concentration et à cogénération se multiplient et pas seulement en Espagne ou plus au sud. En France des installations solaires thermodynamiques existent depuis plusieurs années ou plus récents, fonctionnent parfaitement au niveau individuel ou collectif, quelques systèmes ont en outre été instrumentés et sont suivis de près par l’Ademe et par certains bureaux d’étude thermique. Le principal problème pour sa généralisation en France: le lobby très organisé de certains industriels bien introduits qui voient arriver cette technologie de pointe d’un très mauvais oeil, et le fait aussi que les fluides caloporteurs à changement de phase contenus dans les circuits primaires jusqu’à l’échangeur sont généralement des FFC impactant les couches d’ozone.