L’Australie veut s’orienter vers l’énergie nucléaire

Le premier ministre australien, John Howard, a annoncé son intention d’introduire d’ici à dix ans l’énergie nucléaire dans son pays.

« Je crois fermement que l’énergie nucléaire peut répondre partiellement au problème du réchauffement planétaire. C’est un procédé propre et vert, et de nombreux protecteurs de l’environnement ont changé d’avis sur le nucléaire, ces dernières années. En outre, nous possédons les plus grandes réserves mondiales d’uranium », a déclaré John Howard.

Le phénomène mondial du réchauffement climatique est considéré par l’opinion australienne comme la principale cause de sécheresse qui sévit actuellement dans le pays. Pour le premier ministère l’option nucléaire reste une bonne alternative à l’émission du CO2 dans l’atmosphère.

Articles connexes

8 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
ozboy

il me semble impossible que l’australie se mette à l’énergie nucléaire, certes c’est le pays qui détient les plus grosses réservesd’Uranium, mais ils utilisent depuis déjà bien des années des énergies totalements vertes, notamment l’énergie solaire. Si vous allez en Australie vous serez surpris par le nombre d’habitation équipé de ce type d’installation, de plus les australiens ne sont pas d’accord avec cette solution. Peut-être ce cher J. HOWARD suivra encore sa seul opinion, comme pour l’Irak…

Eole

L’intérêt que porte l’Australie pour l’énergie nucléaire n’est pas tant environnemental que stratégique. Développer la filère nucléaire au sein d’un pays permet non seulement d’acquérir un savoir scientifique mais aussi de profiter de bénéfices externes: tant dans l’énergie que dans la construction ou encore dans l’éducation. Ces développements scientifiques et techniques associés(et ô combien complexe que le nucléaire) peuvent profiter à l’ensemble de l’économie par la suite. Toutefois, il ne faudrait pas que ce développement du nucléaire conduise à négliger les énergies “vertes”. L’australie connait en effet une dynamique forte de développement des énergies renouvelables depuis quelques temps. Citons ainsi l’exemple très prometteur d’Enviromission. Espérons que ces initiatives pour une énergie “écologiquement neutre” sauront révéler tout leur potentiel.

geocari

Le retour du nucléaire, quelque soit le pays qui le décide, ne signifie pas un retrait des efforts pour promouvoir les énergies renouvelables. Bien au contraire. Il y a plusieurs objectifs majeurs: réduire la production les Gaz à effet de serre pour lutter contre les changements climatiques ET diversifier les sources d’énergie en favorisant les sources endogènes pour réduire la dépendance énergétique externe. Les énergies vertes et le nucléaire répondent à ces défis. Leur développement simultanné est donc logique. Bien entendu il faudra que tous les pays du monde et en particulier ceux de l’UE s’entendent sur des standards de sûreté nucléaire contraignants, et sur une gestion sûre des déchets radioactifs. A ce propos, savez vous que la Recherche a développé des solutions pour ces déchets qui verront le jour bien avant que la fusion (belle utopie), n’inonde la Terre d’énergie pour tous…

Dan1

“gestion des déchets nucléaires ??? quelle solution ???” Sauf que curieusement on pose toujours la question des déchets nucléaire et jamais celle-ci : “gestion des déchets du charbon ??? quelle solution ???” Cette assymétrie de COM est troublante lorsque l’on sait que les déchets du charbon sont déversés essentiellement dans l’atmosphère mondiale par milliards de tonnes et sans contrôle alors que les déchets nucléaires sont essentiellement ultraconfinés et en quantité infiniment moins importantes. Rappelons que les déchets nucléaires de toute l’exploitation française depuis les années 50 représentera environ 5 000 mètres cube pour les HA-VL et seront confinés à 500 mètres sous terre ou peut être transmutés. Où seront donc entreposés les milliards de tonnes de déchets du charbon électrogène de l’Australie ? Enfin pour le prix du MWh, si demain on exigeait du charbon les mêmes contraintes que pour le nucléaire et qu’on lui faisait payer toutes les externalités connues, il serait beaucoup plus cher et probablement disqualifié dans de nombreux pays… et je ne vous parle même pas des subventions à la production.

Dan1

“je me souviens des premiers arguments des pro-nucléaires : l’éolien , le photo-voltaïque sont trop cher par rapport au (vieux) nucléaire des années 70” Oui, et alors ce ne serait plus vrai ? Le parc de 58 réacteurs 2G est largement amorti et si on prend l’exemple de Fessenheim, on a du mal à trouvé des MWh très chers :

Dan1

“dans le parc de 58 réacteurs 2G, certains doivent être renforcés (sécurité post-fukushima)” Oui, enfin, pour Fessenheim, les deux renforcements de radier doivent coûter 15 millions d’Euros pièce soit 30 millions d’Euros au total. Si on prend le parc complet et toutes les mesures sur plusieurs années, EDF estime le coût à 10 milliards. Seulement, ces dix milliards vont aussi permettre de prolonger l’exploitation du parc de 58 réacteurs amortis de 10 voire 20 ans. Or, 63 GW qui produisent avec un facteur de charge de 75 % pendant 10 ans, ça fait 414 TWh/an x 10 = 4 140 TWh ou 4 140 millions de MWh. A 50 €/MWh, ça nous fait 207 milliards de recette. 10 milliards versus 207 milliards… où est le problème ? Vous voulez le calcul dans le cas où on passe de 40 à 60 ans (comme les américains) ? Démantèlement, même raisonnement

Dan1

“il faudra de nombreux réacteurs pour alimenter les batteries au lithium des futures voitures électriques ( en remplacement des vieux véhicules diesel qui “polluent tant” selon Ségolène )” Non pas tant que ça pour deux raisons : 1) La voiture électrique ne va pas remplacer les 38 millions de véhicules actuellement en circulation et de toute façon ce sera progressif et lent 2) le besoin n’est aussi énorme que les antinucléaires veulent bien le dire (sans argumenter) Le besoin : Avant qu’on ait besoin de 170 TWh, il va couler de l’eau sous les ponts et mon avis on ira jamais jusque là. Mais pour débuter, je propose de faire simple et d’alimenter les premièrs millions de voitures électriques citadines avec les réacteurs que nous avons déjà au lieu de les fermer par anticipation pour des des raisons électorales : Fessenheim = le carburant de 8 millions de voitures ! Et en augmentant simplement le facteur de charge du parc actuel, on peut faire beaucoup mieux : “Avec un coefficient Kp un peu plus fort qu’aujourd’hui, on peut espérer gagner 50 TWh de production en ne construisant rien de nouveau. Et 50 TWh de plus, c’est 33 millions de petites voitures qui parcourent au total 330 milliards de km par an. Où est le problème ?

Verite

C’est vrai que l’uranium et le thorium c’est mieux dehors que dedans. Les antinucléaires ne sont vraiment en réalité qu’un lobby bâtard du charbon