Production d’hydrogène à partir de bio-combustible

Au congrès néerlandais de Biotechnologies à Ede, les 16 et 17 mars 2006, le centre de recherche Wetsus de Leeuwarden et l’Université de Wageningen ont présenté un procédé biologique de production de l’hydrogène à partir d’eaux usées.

Ce concept de pile à bio-combustible n’est pas nouveau : des micro-organismes décomposent les éléments organiques présents dans les eaux usées en dioxyde de carbone (CO2), en ions H+ et en électrons. Les deux électrodes (l’anode et la cathode) permettent aux ions H+ de réagir avec l’oxygène pour produire de l’eau. L’énergie chimique des déchets organiques peut ainsi être transformée en une tension électrique de 0,5 à 1 Volt (V).

A la cathode, la réaction des ions H+ avec les électrons produit de l’hydrogène pur. La tension nécessaire pour la production de l’hydrogène à partir de l’acétate est de 0,14 V, tandis qu’elle atteint 1,6 V par l’électrolyse de l’eau. Le chercheur Rozendaal de l’institut Westus nomme ce procédé ‘électrolyse bio-catalysée’.

Le principe de cette nouvelle pile à bio-combustible a été expérimenté dans un réacteur d’essai. Mais son efficacité est encore trop faible : le réacteur produit actuellement 0,02 m3 d’hydrogène par m3 d’eaux usées et par jour, avec une tension de 0,5 V. Selon le chercheur Rozendaal : "C’est beaucoup trop peu, mais dans cinq ou dix ans, la production sera cinq cents fois plus élevée". D’après le chercheur, c’est la production restreinte d’hydrogène à la cathode qui pose des problèmes et non la transformation biologique. Le centre de recherche néerlandais a déposé un brevet pour ce nouveau procédé.

 
Cette information est un extrait du BE Pays-Bas numéro 23 du 12/10/2006 rédigé par l’Ambassade de France aux Pays-Bas. Les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

         

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