Coup d’envoi de l’éolien offshore en France

En visite mardi à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le Président de la République, Nicolas Sarkozy a lancé un appel d’offres très attendu ces derniers mois, concernant l’installation de 3.000 MW d’éolien au large des côtes françaises.

Cet appel d’offres qui sera ouvert au deuxième trimestre 2011 comprendra au total 600 éoliennes (x 5MW) représentant un investissement de 10 milliards d’euros, soit un coût de plus de 15 ME par éolienne ou 3,3 ME par mégawatt;

Alors que les futurs opérateurs spécialistes de l’éolien seront sélectionnés l’année prochaine, on sait déjà que cinq sites ont été retenus sur le pourtour de l’hexagone, allant de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) au Tréport (Seine-Maritime).

La liste des 5 zones :

  • Le Tréport (Seine Maritime)
  • Fécamp (Seine-Maritime)
  • Courseulles-sur-Mer (Calvados)
  • Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor)
  • Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)

Avec des mâts mesurant près de 100 m de hauteur, des pales d’une longueur supérieure à 60 m et d’imposantes fondations pour maintenir ces ensembles à fot, la production et la mise en place des éoliennes en mer s’accompagnent de nombreuses contraintes techniques, impliquant le développement d’un savoir-faire de pointe.

Avec trois sites sur 5 retenus dans la Manche, la région havraise travaille depuis plusieurs mois à la mise en place d’une filière industrielle de production représentant un potentiel de 2000 créations d’emplois directs en 10 ans.

Ainsi, Mi décembre 2010, les agglomérations de Saint-Nazaire et du Havre ont officialisé leur collaboration sur la mise en place d’une filière industrielle française pour l’éolien en mer.

Toujours concernant l’éolien en mer, un accord exclusif a été signé entre EDF Energies Nouvelles et Alstom, ce dernier devant assurer la fourniture en exclusivité d’éoliennes offshore de 6 MW à partir de 2013.

Rappelons que les objectifs du Grenelle de l’Environnement portent à 6 000 mégawatts la production d’électricité par l’éolien offshore à l’horizon 2020.

Avec une capacité éolienne installée totale de 1.341 MW, dans ce secteur, le Royaume-Uni a pris de l’avance en Europe. En 2010, 308 nouvelles éoliennes offshore ont été implantées , soit une augmentation de 51% de la capacité éolienne a indiqué dans son rapport annuel l’EWEA (Association européenne de l’industrie éolienne).

Articles connexes

14 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Propv

Après l’appel d’offre éole2005, l’appel d’offres PV de la CRE, voici le nouvel échec annoncé de la politique énergétique française : l’appel d’offre éolien offshore !!!

benkebab

La France: 3500km de côtes, le potentiel éolien n°2 en Europe, et 0MW installé en mer alorsque nos voisins anglais en ont installé plus de 1000MW! C’est donc une excellente nouvelle de voir que finalement, après avoir trainé les pieds pendant longtemps l’appel d’offre éolien offshore voit enfin le jour,  bien qu’il faille encore attendre jusqu’au second trimestre 2011. On peut voir dans cette attente la volonté de laisser du temps à une filière nationale pour se développer, et non, pour caricaturer, financer des vilaines entreprises étrangères. Cet appel offre signifie un regain d’activité industrielle dans les pôles portuaires choisis (Le Havre, St Nazaire, etc.): des sites d’essai, de construction (mâts, fondations, navires de poses dans les chantiers navals), d’assemblage et d’installation (port du Havre), puis de maintenance et de contrôle de la production électrique. Autant de possiblités de nouveaux emplois ou de reconversions pour les secteurs en difficultés. D’autre part les sites choisis ne sortent pas du chapeau. Des projets comme la côte d’Albatre (porté par Enertrag), “Les 2 côtes” (GDF Suez avec Compagnie du Vent), “les Hautes Falaises” (WPD Offshore) dans la région Dieppe-Le Tréport-Fécamp font l’objet de discussions (et parfois même consensus!) entre citoyens, élus, acteurs économiques et associatifs depuis plusieurs années déjà. Pour finir, le choix de ne pas imposer un tarif de rachat obligatoire mais proposé par les opérateurs me parait un meilleur compromis d’un point de vue économique (peut-être moins pénalisant au final sur la facture des consommateurs). Bref, souhaitons de beaux jours à cette nouvelle filière hexagonal qui ambitionne déjà de s’exporter un jour! Eclairage complémentaires: Rapport sur le développement de la filière technologique éolien offshore en France: (où sur la diapo 8 on voit l’Eolien et le nucléaire dans le même panier “Energies correspondant aux critères de limitation des émissions de CO2 et capables de répondre à la demande d’énergie”) Article sur les sites choisis et les projets en cours: Article sur le rôle de St Nazaire et du Havre:

Pastilleverte

Allons, allons, mieux vaut tard que jamais, et à tout prendre, l’éolien off shore est le plus pertinent, noobstant les questions de maintenance et d’éventuel trop grand éloignement des zones de consommation d’électricité.

Why not ?

Je ne sais pas… En même temps, le président espère peut-être faire sa BA avant les présidentielles de 2012. Avec un peu de chance, le projet pourrait aboutir. Cela étant, plus encore que l’éolien offshore, j’attends toujours les appels d’offre aussi massifs orientés sur les économies d’énergie (voire, éventuellement, le stockage thermique à haute température, qui serait très utile pour le solaire thermique, thermodynamique, et le nucléaire).

Inox

essaye(enfin)de vouloir diversifier les sources de production en créant des emplois,on ne va pas cracher contre le vent(ça vous revient dessus en général). Bon vent à tous et à toutes les EnR (je répete à TOUTES)

Radulph

Il était temps… mais pourquoi ne pas avoir opté pour des iles d’éoliennes et des éoliennes flottantes qui sont beaucoup plus rentables , moins onéreuses à la fabrication , ( d’ci quelque remps), et moins couteuses d’entretien, et permettent des mobilités adaptées aux courants éoliens.

Guydegif(91)

Le sgrands projets sont TOUJOURS traités par Appels d’Offres internationaux d’ailleurs, donc la pratique ici n’est pas spéciale. J’ai dit ”internationaux”, donc aux sociétés françaises ET étrangères de postuler, et QUE LE MEILLEUR gagne  en considération technico-économique, càd la ”meilleure solution technique” en tout objectivité par rapport au savoir du moment et le ”meilleur coût de possession sur 5 ans ou plus” preuves et exemples ERX à l’appui. Le fait de ne pas juger sur le SEUL prix d’achat mais le coût de possession sur 5 ans par ex., élimine les produits bas de gamme pas chers mais qui cassent au bout de 1 ou 2 ans…. Il est clair qu’au niveau technologie il faut AUSSI inclure dans les solutions proposées les éoliennes flottantes, potentiellement LA meilleur solution en techno et prix, ainsi qu’en ”pollution_béton”… A+ Bon vent !! Salutations Guydegi(91)

Offredemploi

Attendons les offres d’emploi en France et on aura la preuve que l’éolien offshore existe en France

chelya

Pour benkebab : L’UE a évalué les dispositifs de soutien au développement des énergies renouvelables et il s’avère que la procédure d’appel d’offre coute plus cher que le tarif d’achat et est beaucoup moins efficace qu’un tarif d’achat…  C’est logique, il y a à la fois beaucoup moins de concurrence dans un appel d’offre que dans un tarif d’achat (appel d’offre = grands groupes = marges plus élevée) et beaucoup plus de risque de ne pas voir un projet  (et donc des marges plus élevés pour couvrir les couts de développement et des marges plus élevés pour couvrir le risque parce qu’il n’est pas possible de mettre un budget sur des études poussées d’optimisation quand l’utilité du travail fourni est conditionné au bon vouloir de l’état)… Et encore j’ai même pas parler des éventuels risques de corruption et de népotisme…

Sicetaitsimple

Rassurez vous, il n’est pas forcément nécessaire d’être très calé dans une matière pour contredire Chelya! D’ailleurs, il n’y a qu’à lire le rapport qu’il nous a fourni, comme vous l’avez fait, pour découvrir qu’il y est écrit le contraire de ce qu’il nous dit ( je précise tout de suite, pour l’éolien offshore). Les FIT sont à coup sûr le bon moyen d’obtenir le déploiement de la technologie visée, sous réserve que ce soit une technologie relativement standard et de taille petite ou moyenne ( PV, éolien onshore). Si le tarif est fixé à un bon niveau, ça va marcher. S’il est fixé trop haut, ça va s’emballer, trop bas il ne va rien se passer. Pour des projets offshore de plusieurs centaines de MW, forcément très spécifiques, il est évident que ça n’a pas de sens… Ca ne veut pas dire pour autant que cet appel d’offre sera fructueux, on verra bien et on verra surtout à quel prix du MWh ça sort.

Sicetaitsimple

Cet appel d’offre ne porte pas sur la construction de parcs, mais sur la construction et l’exploitation de parcs pendant 15 ou 20 ans, voire plus ( je ne connais pas la valeur). Bref, un prix au MWh produit, non au MW installé. Vos inquiétudes sur le “meileur coût de possession” ne sont donc pas justifiées.

Inox

laissez le vent souffler quand il en a envie Ne lui imposer pas de direction Essayons d’en profiter Il n’augmente pas les GES Alors ?

tibeau

vous dites :”intermittente avec des prévisions difficiles du jour pour le lendemain (voir le sitye RTE)” Pouvez vous me donner la page ou vous trouvez la prévision éolienne, je suis intéressé et je n’ai pas réussi à la trouver… Merci

Vieuxav

C est sur que les anglais ils ne peuvent pas trop compter sur le solaire … 🙂