Une ferme hydrolienne de 300 MW en Europe d’ici 2020

La société OpenHydro, filiale de DCNS spécialisée dans les systèmes d’énergie hydrolienne, et Alderney Renewable Energy (ARE) ont signé un accord pour la création d’une joint-venture, Race Tidal Ltd.

Les deux sociétés vont unir leurs compétences et leurs ressources pour la création d’une ferme hydrolienne d’une capacité de 300 MW à proximité d’Aurigny, une des îles Anglo-Normandes. Cet accord a été signé à l’occasion du salon Thetis EMR tenu à la Cité de la Mer de Cherbourg.

L’île d’Aurigny fait partie des îles Anglo-Normandes et ses eaux territoriales disposent d’un des plus gros potentiels au monde en matière d’énergie hydrolienne. Ce potentiel pourrait permettre à terme l’alimentation en énergie de 1,5 million de foyers. Première étape dans l’exploitation de cette ressource exceptionnelle, la ferme hydrolienne ainsi développée comptera 150 turbines de 2 MW chacune qui produiront de l’électricité pour plus de 150.000 foyers.

L’accord entre ARE et OpenHydro s’inscrit en cohérence avec le projet FAB Link Limited, joint-venture entre ARE et Transmission Investment LLP qui doit permettre de réaliser une interconnexion électrique entre la France, Aurigny et la Grande-Bretagne. Cette interconnexion permettra l’exportation de l’électricité produite par la ferme hydrolienne d’Aurigny vers les réseaux européens. Elle permettra notamment l’échange d’énergie entre la France et la Grande-Bretagne. Le projet FAB Link se déroule en association avec l’opérateur de réseau français RTE.

OpenHydro et ARE travaillent en étroite collaboration depuis de nombreuses années (OpenHydro est actionnaire d’ARE à hauteur de 31 %). Les deux entreprises apporteront leurs expertises respectives à ce projet. En 2008, ARE a reçu l’accord des Etats d’Aurigny pour réaliser pendant 65 ans des projets d’énergies marines renouvelables dans les eaux territoriales d’Aurigny. De son côté, OpenHydro va fournir les hydroliennes qui seront fabriquées à Cherbourg dans une usine conçue pour alimenter en turbines les futures fermes hydroliennes installées au large des côtes françaises.

Au cours des trois prochaines années, OpenHydro et ARE travailleront en étroite collaboration avec les Etats d’Aurigny, la Commission d’Aurigny pour l’énergie renouvelable, les communautés locales et les parties prenantes pour mener à bien les études d’impact environnemental préalables au déploiement d’une ferme hydrolienne de 300 MW. Cette ferme devrait être pleinement opérationnelle dès 2020, date qui coïncidera avec la mise en service de l’interconnexion FAB Link.

Commentant l’annonce de la création de cette joint-venture, Thierry Kalanquin, Président d’OpenHydro et Directeur de la Division Energies et Infrastructures Marines de DCNS, a déclaré : "Nous nous réjouissons de cette nouvelle étape dans le développement de l’énergie hydrolienne dans les eaux d’Aurigny. L’accord initial passé avec ARE, qui remonte à 2007, avait permis de poser les fondations indispensables à la définition de notre business plan. L’annonce d’aujourd’hui constitue un autre jalon essentiel vers la réalisation de projets commerciaux dans l’hydrolien. Notre partenariat avec ARE va maintenant permettre la réalisation d’une ferme d’hydroliennes d’une puissance de 300 MW dans les eaux d’Aurigny".

"Le développement économique du projet de ferme hydrolienne dans les eaux d’Aurigny permettra de fournir à l’Europe une nouvelle source d’énergie renouvelable, propre et prévisible et augmentera la sécurité de nos approvisionnements en énergie. Le partenariat que nous avons noué avec OpenHydro est une pièce essentielle du puzzle pour le développement d’un des plus importants projets d’énergies marines renouvelables en Europe" a conclu Nick Horler, Président d’ARE.

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Pastilleverte

A coup sûr, l’expertise de la DCNS en aciers très spéciaux et autres matériaux pour les sous marins nucléaires, devrait profiter à la fiabilité et la robustesse des hydroliennes. Cette “ferme” sera la version XXI° siècle de l’usine marémotrice de la Rance. Avec l’aménagement annoncé de la baie de Fundy au Canada, on aura alors presque épuisé tous les “spots” hyrdoliens de grande puissance. PS : on parle bien, pour le moment, de l’alimentation en énergie électrique (et pas “en énergie”) de 150.000 foyers, qui se multiplient tels les pains miraculeux par un facteur 10 grâce au “potentiellement”… comme dans la maxime (?) “l’énergie reçue quotidiennement par la Terre de la part du Soleil, couvre, potentiellement, plusieurs milliers de fois les besoins de l’Humanuté”.

Tech

production pour 1 million et demi de foyer sur une ile qui en compte moins ou autour de 2500 habitants! le plus important là dedans, c’est le cable qui reliera la france et l’angleterre, les 300 MW représenterons alors “peanuts” des échanges au lieux de dépenser à installer et maintenir les hydroliennes, il faudrait plutôt accélrer la pose du cable qui améliorera le smartgrid européen! et je ne suis pas contre les hydroliennes ! mais il y a peut être des priorités.

Tech

yaka en installer une pour les 2500 habitants de l’ile avec le stockage qui va bien pendant l’étale, car les courants spont prédictibles, mais les poiintes et es creux sont variables et donc ne siuivent pas la consommation.

trimtab

300 MW c’est quand même autour d’un 1/3 d’une tranche nucléaire…même si la ‘constances’ des marées ne vaut pas celle de l’atome…. ..ça ne fait pas un si petit ‘peanut’ que ça..? Et comme nos échanges avec le UK se sitent souvent autour de 1000MW ça fait aussi un 1/3 de nos échanges actuelles….. Ce n’est pas beaucoup dans les ordres de grandeurs..mais c’est ‘a quite big peanut’, bien loin d’être dans ‘l’épaisseur du trait’ souvent associé au mot ‘peanuts’..! trimtab

Sicetaitsimple

Un petit coup de mou…dans le cable? Autrement, avec le RU, les échanges c’est plutôt depuis la rénovation d’IFA2000 quasiment 2000MW en permanence, sauf quand une des deux liaisons est en rideau. Et à mon avis ce n’est pas près d’évoluer de sitôt. Votre mère-patrie n’est pas dans une très bonne condition du point de vue sécurité d’approvisionnement dans les années qui viennent, et forcément elle peut moins que les autres compter sur ses voisins. Et pour rebondir sur la “clé de 12” d’un fil parallèle, je crois me souvenir que l’hydrolienne OpenHydro de Paimpol c’est plus de 600t de “ferraille” pour 500kW. Pour le modèle 2MW, ça doit bien être 1500… Bonsoir à “Simone”.

Tech

I. j’ ai supposé que 300MW c’était du crête 2 les 2000 MW existent depuis les année 1980! 3 il y a un projet qui utiliserait le tunnel de service d’eurotunnel ce qui a un sens économique évident! après ce projet et le temps que les éoliennes soient installées si les 300 MW sont là ce sera moins intéressant, sans oublier d’autres lignes d’échanges qui sem ettent en place au nord et au sud! donc quand ce sera installé on arrivera aux qq pourcents ! donc peanuts

trimtab

Un peu en vrac: “…….Votre mère-patrie n’est pas dans une très bonne condition du point de vue sécurité d’approvisionnement dans les années qui viennent…..” Bien qu’eux au moins croiyent dans le potentiel des énergies ‘offshore’, et n’ont pas semble il les deux pied dans le même sabots, vu qu’ils ont déjà presque 1500 machines en mer, qu’ils ont du surement fabriqué presque ‘à la chaine’: Et que dans NOTRE mère patrie, vu que la MER n’y manque pas, et pourtant ça traine un peu la patte………? Pour voir le premier moulin…! Et pour le poids des hydroliennes: “…….Pour le modèle 2MW, ça doit bien être 1500……” Ca ne fait qu’un petit tiers du poids d’un ‘libertyship’ que j’ai évoqué dans le poste parallel….et ils ont fait 2700 en 3 ans……. A la chaine je vous dit……..il y aura que ça de vrai……..! Quand on veut on peut….et vite………éternel optimiste que je suis……comme dirait Simone……..! trimtab