Suite au bilan électrique 2012 publié récemment par le gestionnaire du Réseau de Transport d’Électricité), les craintes des professionnels de la filière éolienne française se confirme car 757 mégawatts (MW) ‘seulement’ ont été raccordés au réseau électrique dans le courant de l’année 2012
"C’est une baisse de 19 % par rapport au nombre de mégawatts raccordés en 2011, qui avait déjà été une année particulièrement difficile avec 928 MW installés contre 1 190 installés en 2010" a déploré le SER dans un communiqué. Aujourd’hui, le parc éolien s’élève à 7.449 MW, alors que l’objectif a atteindre d’ici 2020 est de 19.000 MW.
Pour le SER, ce chiffre jugé inquiétant éloigne "encore un peu plus notre pays" de la trajectoire lui permettant de respecter ses objectifs en matière d’énergie renouvelable puisque le rythme de raccordements nécessaires pour les atteindre s’élève à plus de 1.400 MW par an.
"Nous sommes à 54 % du rythme annuel qui nous permettrait de respecter les engagements que nous avons pris concernant le développement du parc éolien terrestre français qui doit atteindre 19 000 MW en 2020" a précisé Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables, "la filière éolienne ne peut attendre les conclusions du débat lancé par le Gouvernement. Les mesures d’urgence annoncées doivent être mises en œuvre très vite si nous voulons encore disposer des outils industriels et des compétences pour diversifier notre mix électrique à l’issue du débat sur la transition énergétique".
Les raisons de ce ralentissement sont connues : "la complexification du cadre réglementaire mis en place en 2010, les difficultés de raccordement au réseau électrique et l’incertitude sur l’avenir d’achat du kWh éolien. Les professionnels de la filière, réunis au sein du SER, appellent à la mise en œuvre urgente d’une simplification du cadre réglementaire, devenu incompatible avec le développement de l’énergie éolienne."
"Tenir les engagements pour l’éolien terrestre est d’autant plus impératif que le calendrier des appels d’offres de l’éolien maritime nous conduit bien au-delà de 2020 pour la mise en exploitation des 6 000 MW offshore prévus par le Grenelle de l’environnement", a rappelé Jean-Louis BAL.
France Energie Eolienne (FEE), s’interroge quant à elle sur la faisabilité d’atteindre l’objectif de 10% du mix électrique d’origine éolienne en 2020 contre 3% aujourd’hui ? Cette dernière avait souligné à plusieurs reprises les risques de retard, aujourd’hui bel et bien confirmés. "L’épisode que nous vivons actuellement met en danger la filière éolienne et ses 11.000 emplois directs, avec des risques de licenciements portant sur 1.000 postes durant le second semestre 2013, si rien n’est fait immédiatement."
Selon Nicolas Wolff, Président de FEE, "Le bilan 2012 démontre la pertinence des mesures annoncées par Delphine Batho : la sécurisation du tarif d’achat éolien en collaboration avec la Commission européenne et les mesures d’allégement bientôt en discussion au Sénat, mais le temps est compté !".
L’énergie éolienne est entrée dans une phase industrielle marquée une croissance mondiale de près de 30 % en 10 ans. En Europe, malgré la crise, en 2011, les installations éoliennes ont représenté plus de 21 % de nouvelle capacité électrique installée. Aujourd’hui, la filière emploie 200 000 personnes en Europe**.
** src : EWEA European Wind Energy Association
L’éolien n’a pas sa place en France, nous avons déjà le nucléaire, pourquoi changer la seule chose qui fonctione bien en France? L’EPR est presque prêt a prendre la suite et peut alimenter une région entière, l’éolien n’arrive nulle part a produire de quoi alimenter plus que quelques lampes d’éclairages
soit la puissance installée. mais pas un mot de la production réelle. Malgré tous les immenses capitaux investis, la défiguration de nos paysages, on ne produit qu’une petite poignée de la consommation électricité en EnR éolien+PV en France, 2-3% je pense. par contre la production médiatique atteint des sommets… La chute se profile à l’horizon des mentalités
on va faire de l’éolien, ne vous déplaise, car c’est moins cher qu’un EPR. EDF négocie avec le gouvernement anglais un tarif d’achat garanti pour son futur EPR de 140€/MWh, exhorbitant !!! presque 2 fois le tarif de l’éolien de 80€/MWh. Et oui, quand il faut payer les investissements et le démantèlement à la place du contribuable c’est cher le nucléaire, en plus d’être la façon la plus compliquée de faire de la vapeur! LOL
Malgré les réactionnaires dans votre genre et tous les freins mis en place en France, Eolien +PV c’était 4% de notre consommation d’électricité en 2012. Et votre génération conservatrice n’est pas éternelle…. Vous avez pourri notre avenir mais on va tout faire pour inverser la tendance et vous rejetter avec vos idées du passé. En Espagne 24% En Allemagne 20% Au Portugal 25% En Chine 130TWh Etc…. Si on vire tout ceci on le remplace par quoi, du charbon? Du nucléaire? Du gaz?
Penser que l’éolien permet de réduire les émissions de CO2 est une erreur. Pour pallier les fluctuations de l’éolien, il faut installer la même puissance de production en charbon, gaz ou lignite. Les allemands compensent avec du charbon. Plus d’éolien = plus de CO2
J’ai fait cette étude pour l’éolien industrie terrestre par rapport à un EPR (l’éolien offshore étant 3 fois plus cher) En tenant compte du prix d’installation fourni par les constructeurs l’éolien industriel revient à : 1000 € /1 KWc La durée de vie d’un parc éolien industriel est de 20 ans et sa rentabilité estimé en France en 2012 est de 25 % (il était précédemment estimé à 23%) ce qui porte le coût du KW/h produit à 4000 € Coût d’installation d’un EPR 1650 MW : 8,5 milliards € – durée de vie : 60 ans minimum – il s’agit d’une estimation prenant en compte le cout le plus élevé pour l’EPR français, le cout des EPR installés dans les autres pays est maintenu à 6 milliards d’€ En moyenne, une centrale nucléaire consomme 200 t d’uranium enrichi par an, mais L’EPR consommera 15 % en moins d’Uranium 235 soient 170 t. La tonne d’uranium est en ce moment acheté par AREVA à environ 73000 CFA soit 111,29 €. Cout fourniture d’uranium sur 60 ans 1.135.260 soit environ 8,6 milliards d’€ Certains annoncent qu’on va assister à une augmentation continuelle du prix de l’uranium en raison de la demande qui serait supérieur à l’extraction, ce qui n’est pas du tout certain comme le montre l’évolution du marché international durant les 6 derniers mois 2012 Mois Prix Variation en Pourcentage juin 2012 50,83 – juil. 2012 50,36 -0,92 % août 2012 49,25 -2,20 % sept. 2012 47,73 -3,09 % oct. 2012 44,61 -6,54 % nov. 2012 41,50 -6,97 % déc. 2012 43,67 5,23 % Rendement d’un EPR 91 % soit : 1501 soit : 1500 MW Coût de l’installation de parcs éoliens pour obtenir 1500 MW durant 20 ans 4000 x 1500000 = 6 milliards d’euros Sur 60 ans : 18 milliards d’€ ; sans tenir compte de l’inflation en espérant que cette filière pourrait bénéficer d’une réduction de coût de construction des éoliennes – il s’agit donc d’une estimation très optimiste. Ne sont pas compris dans cette étude les couts d’assurance, taxe professionnelles maintenance du matériel… que ces deux filières doivent supporter.
c’est la trop grande variabilité par rapport à son niveau moyen de production. Voir le bilan 2012 de RTE en page 12, le dessin du taux de couverture de l’éolien illustre tout le problème. Bien que la pointe soit à 12% de couverture, elle représente une partie infime du temps. La médianne, c’est une couverture de seulement 1%, même si la moyenne est à 3%. Ca veut dire qu’il faut sous une dizaine d’heure disposer de 11% de la production qu’on peut effacer pour faire place à une pointe de l’éolien. Si c’est de l’hydraulique, ça marche bien (et c’est pour cela que les portugais ont réalisé qu’il leur en fallait absoluement plus), sauf que sur l’année, nous ne disposons pas de suffisament d’hydraulique pour l’utiliser à 11% presque constamment. Et sinon, ben il n’y a aucun gain à ce que cette partie soit du nucléaire qui a partir du moment où il est installé devrait plutôt tourner à fond. Donc il faut que ce soit des fossiles, éventuellement de la biomasse, sauf qu’il n’y a nulle part assez de biomasse, assez de déchet à incinérer. Les Danois et les allemands en sont déjà rendus à devoir l’importer ! Bref les caractéristiques de l’éolien font qu’il s’intègre mal dans un mix avec une source de base décarbonée comme le nucléaire, et même dans les autres cas, ses variations imposent de continuer à générer la très grande majorité du courant avec des sources commandables !! Ceux qui s’en sortent font des exportations massives, c’est à dire qu’ils reportent le problème sur un autre pays qui doit avoir les réserves de moyen commandables nécessaires. C’est à dire que si on calcule le mix sur le bon périmètre, les 2 pays ensemble, on a toujours la faible minorité d’éolien, et la très grande majorité de moyen commandable. Enfin ceux qui fantasment sur les exports vers la Norvège, n’ont jamais remarqué apparement que cette Norvège mythique n’a en fait des capacités hydrauliques que légèrement supérieure à celles de la France, 29 GW contre 25,6 GW.
A ce jour, l’hydraulique sert surtout en France à compléter la montée en puissance des centrales nucléaires en cas de forte demande. L’hydraulique fait donc partie d’un ensemble permettant d’assurer en permanence la demande d’énergie électrique pour les particuliers et surtout pour les entreprises. jmdesp a raison lorsqu’il évoque la trop grande variabilité de la production électrique des éoliennes que l’hydraulique aura bien du mal à compléter pour assurer une production constante. Si un gouvernement décide de généraliser ces énergies alléatoires en remplacement du nucléaire, imaginez l’impact sur la compétivité des entreprises qui connaîtront de temps à autres des coupures d’électricité, les chaînes de montage arrêtés… Un secteur économique pourrait en souffrir énormément, les réseaux numériques, internet, commerce en ligne, serveurs d’entreprises etc… Une économie moderne a besoin d’une fourniture d’énergie électrique constante, avec un prix concurrentiel, le tout garantie sur le long terme. C’est un poste important de la comptétivité des entreprises (voir le rapport le L Gallois).
@javahl Est-ce que vous vous êtes rendu compte avant de poster que votre calcul en l’état ne défend ni l’éolien ni le’EPR. 18mds d’€ pour l’éolien, 8,5mds+8,6mds=17,1mds d’€ pour l’EPR. Une différence de cet ordre de grandeur n’est pas significative, 5%, vos approximations assumées sont largement supérieures, par exemple une variation du coût de la tonne d’uranium… Merci, votre calcul démontre qu’il n’y a rien à démontrer par les coûts. On peut maintenant parler intermittence, c’est vrai, on peut aussi parler des conséquences d’une catastrophe, alors là les critères sont plus subjectifs. Bravo, mais que vouliez-vous défendre au juste ?
Tom-ipp Tu n’as pas bien lu l’article Les 8,6 milliards € ; c’est le cout d’installation de l’EPR + coût de l’uranium sur 60 ans Donc investissement sur 60 ans : 8,6 pour l’EPR et 18 pour l’éolien
Il y a une erreur dans mon précédent article sur le prix d’achat de l’uranium, et je m’en excuse. Je dois précisé que cet article a été rédigé alors que j’étais gripé avec une fièvre à 39°. J’ai donc refait cet article et il contient plus de précision, présenté dans le poste suivant.
J’ai fait cette étude pour l’éolien industriel terrestre par rapport à un EPR (l’éolien offshore étant 3 fois plus cher). J’ai minimisé au maximum les coûts pour l’éolien terrestre (pas d’inflation sur le calcul des couts d’installation, cout du démantèlement inconnu sur 60 ans alors que celui-ci a été introduit dans l’étude pour l’EPR, rentabilité maximale de l’éolien terrestre estimée à 25 % contre 20 % dans d’autres études….) En tenant compte du prix d’installation fourni par les constructeurs, le cout d’investissement de l’éolien industriel revient à : 1000 € /1 KW/c La durée de vie d’un parc éolien industriel est de 20 ans et sa rentabilité estimée en France en 2012 est de 25 % (il était précédemment estimé à 23%) ce qui porte le coût du KW/h produit à 4000 € Coût d’installation d’ l’EPR de Flamanville: 8,5 milliards € – durée de vie : 60 ans minimum – il s’agit d’une estimation prenant en compte le cout le plus élevé pour le premier EPR installé en France à Flamanville ; le cout des EPR installés dans les autres pays (Finlande, Chine) est maintenu à 6 milliards d’€ En moyenne, une centrale nucléaire consomme 200 t d’uranium enrichi par an, mais L’EPR consommera 15 % en moins soient 170 t. La tonne d’uranium est en ce moment achetée par AREVA à environ 73.000.000 CFA au Niger soit 111.290€. Cout pour la fourniture d’uranium sur 60 ans 1,35.26 milliards d’€ , portant le cout d’investissement+ fourniture d’uranium de l’ EPR de Flamanville à environ 9,85 milliards d’€. Sur certains sites internet défavorables à l’énergie nucléaire, il est précisé qu’on va assister à une augmentation continuelle du prix de l’uranium en raison de la demande qui serait supérieure à l’extraction et l’énergie nucléaire ne serait alors plus rentable dans les années à venir. Ce qui n’est pas du tout certain comme le montre l’évolution du marché international durant les 6 derniers mois 2012 (environ -10 %). Les stocks sont encore abondants et AREVA a acheté des concessions d’extraction en Afrique, Amérique du Nord et l’Asie pour 40 ans. Rendement de EPR de Flamanville (puissance nominale 1650 MW/h) : 91 % soit : 1500 MW/h injecté en alternatif sur le réseau Coût de l’installation de parcs éoliens pour obtenir 1500 MW/h durant 20 ans injecté en alternatif sur le réseau : 4000 € x 1500000 = 6 milliards d’euros Sur 60 ans : 3×6 = 18 milliards d’€ ; Cette estimation ne tient pas compte l’inflation (au minimum 1,5 % par an) en espérant que cette filière puisse bénéficier d’une réduction de coût de construction des éoliennes – il s’agit donc d’une estimation très optimiste. Ne sont pas compris dans cette étude les couts d’assurance, taxe professionnelle maintenance du matériel… que ces deux filières doivent supporter, ainsi que le cout du démantèlement. Pour l’éolien, la maintenance devrait être estimé à 1,5 % comprenant le changement tous les 6/8 ans de la turbine. Pour le démantèlement du nucléaire, celui-ci a été estimé à 15 % du cout d’investissement tenant compte des expériences déjà menées sur une dizaine d’installations dans le monde, dont la centrale de Chinon en France. Ce qui porte le coût final d’installation avec démantèlement de l’EPR de Framanville à : 9,85 + 1,28 = 11,13 milliards d’€ Pour l’éolien industriel terrestre, je n’ai pas d’information sure concernant son coût de démantèlement, mais il faut tenir compte qu’il devra être effectué 3 fois sur les 60 ans. Sans tenir compte de ce cout, on constate que le nucléaire reste largement moins coûteux que l’éolien terrestre pour une production de 1500 MW /h sur 60 ans : 11,13 milliards d’€ pour le nucléaire contre 18 milliards d’€ pour l’éolien terrestre Je n’ai pas fait de calcul pour l’éolien terrestre des particuliers, celui-ci étant 3 fois plus onéreux.
Les objectifs ne sont jamais faits pour être atteints mais servent d’orientation surtout sur du long terme. Ils sont pourtant pris à la lettre. Une industrie dont la production a augmenté de 23% sur un an devrait se réjouir plutôt que ce morfondre ! Si notre secteur automobile avait produit 23% de plus qu’aurait-il annoncé? A mon avis il aurait dit « attention surchauffe ». C’est ce qui se passe pour l’éolien. On pourrait croire que c’est pour justifier l’augmentation fatale du prix de l’électricité. Il me semble que nous produisons déjà 16,5 % d’électricité renouvelable. Que notre production électrique est l’une des moins carbonées et des plus stables d’Europe. Allons nous ajouter à ce palmarès la plus chère ? Nous avons du mal à être compétitifs sur nos secteurs industriels de pointe, comment pourrions nous l’être sur un secteur déjà malmené au niveau mondial ? Il vaudrait mieux changer de train.
je suis pro nucléaire mais comme le dit Tom-ipp, évitons les calculs et les affirmations vraiment louffoques : « La tonne d’uranium est en ce moment acheté par AREVA à environ 73000 CFA soit 111,29 €. Cout fourniture d’uranium sur 60 ans 1.135.260 soit environ 8,6 milliards d’€ » Le combustible n’est pas uniquement composé d’uranium, il y a aussi beaucoup de main d’oeuvre, le transport, … .Faire l’hypothèse : coût du produit = coût de la matière première n’est vraiment pas sérieux ! On peut estimé le coût d’un assemblage livré à ~1 million d’euros (). Dans un coeur d’EPR il y a environ 240 assemblages, renouvelés par tier tous les 18 mois à 24 mois. Ce qui nous fait 2 400 assemblages sur 60 ans pour l’hypothèse la plus favorable soit 2.4 milliards d’euros en euro 2013 (ça grimpe à plus de 3 milliards dans l’hypothèse 18 mois). Et là on ne parle que de l’approvisionnement ! C’est aussi un calcul de coin de table mais juste pour montrer que vos résultats sont abérrants. « Les 8,6 milliards € ; c’est le cout d’installation de l’EPR + coût de l’uranium sur 60 ans » D’où est ce que vous tenez cette source ? Les 8.6 milliards d’euros ne comprennent que la conception et la construction ! Mon « calcul » précédent vous prouvera que les 8.6Md’€ ne peuvent pas comprendre la fourniture du combustible sur 60ans. « KW/h KWc » Vous mélangez les unités, on s’y perd (et je crois que vous aussi !) « Rendement d’un EPR 91 % soit : 1500 MW » Faites très attention aux termes utilisés parce qu’ils ont une signification ! Un EPR à un rendement d’environ 36% (cycle de Carnot) ce qui correspond au rapport Puissance électrique (~1650MW)/puissance thermique (~5000MWTh). Le 91% c’est la disponibilité qui correspond au rapport « Energie effectivement produite sur l’année/énergie produite à 100%PN pendant 365 jours 24/7 ». Le 91% est un argument marketing ! Pour travailler sur le projet, je pense qu’il vaut mieux tabler sur 85% de disponibilité (si on tombe à 80% ce sera quand même déjà pas mal). Le retour d’expérience des premières années d’exploitation nous donnera les premiers éléments
Merci pour vos précisions, mais vous partez sur mon précédent article qui comportait une erreur sur le cout d’achat de l’uranium. Comme je l’ai précisé j’ai rédigé cet article puis envoyé le courrier alors je subissais une fièvre qui est montée à 39 en une heure. Dans cette analyse il faudrait donc ajouter le cout de l’assemblage sur 60 ans. En ce moment, la fièvre est à 40 due à une mauvaise grippe et je n’ai pas la force d’aller plus loin. Je vous laisse le soin d’apporter plus de précision par rapport à ma dernière analyse, si vous l’estimez nécessaire.
mon cher javahl vos calculs sont pleins d’erreur : le rendement d’un EPR n’est pas 91%, le rendement d’une turbine vapeur ne dapasse pas 40% sauf à faire de la cogénération ce qui est impossible pour le nucléaire vu qu’il faut être loin de tout pour des questions de sécurité. pour vous documenter avant de parler de façon péremptoire, rechercher svp EPR sur Wikipédia par exemple. le rendement de 36% et confirmé. LEs MW/h n’existent pas, les MWh existent mais mesurent une énergie, et non pas le coût d’installation. MAis rien qu’en reprenant votre calcul avec un rendement de 36% tout tombe à l’eau, snif. bonne journée
Bonjour, ne m’en voulez-pas de vous avoir reproché votre calcul, on fait tous dans ce fil tellement d’erreurs de calcul que c’en devient ridicule. Pour clarifier ma position, je me considère comme potentiellement pro-nucléaire. Mais vu les conditions d’exploitation : – multiples infractions à la sécurité (encore une) – assurances en cas d’accident à la charge de l’Etat tellement les conséquences sont énormes – démantèlement et déchets non maitrisés – pressions politiques pour placer le coût avant la sécurité (voir les rapports entre Sarkozy et Lauvergeon lors des essais de vente à l’Arabie Saoudite) – les procédures d’information et mise en sécurité des populations défaillantes, pas spécifique au nucléaire, voir la fuite de gaz à Rouen et j’en passe, m’incitent à penser qu’il ne fait pas bon habiter au pied d’un réacteur. Au contraire, je crois sincérement qu’en habitant à qq centaines de mètres d’une éolienne je ne risque pas grand chose. Le choix est difficile, le NIMBY, le coût (difficile à évaluer on le voit), les contraintes de l’intermittence… Soit la filière nucléaire et ses supporters se sort les doigts du c.. et nous prouve qu’ils maîtrisent, attention on n’est plus dans les 60’s, il faut des stress-tests crédibles. Sinon il leur faut admettre que cette technologie doit rester confinée dans les labos, elle est trop dangereuse en l’état, travaillez à nous convaincre. Et en attendant hélas la société est contrainte à chercher des solutions à l’approvisionnement énergétique et l’éolien en est probablement l’une des moins mauvaises. Amicalement, Thomas
A javahl. Si la grippe vous le permet j’ai au moins une question à vous poser par rapport à l’une de vos affirmations : « La tonne d’uranium est en ce moment acheté par AREVA à environ 73000 CFA soit 111,29 €. » D’où sortez-vous cela ? A ma connaisance, une livre d’uranium (U3O8 de 454 grammes) vaut aujourd’hui 32 Euros en prix spot (ou 70 485 Euros la tonne) : Bien que je ne connaisse les contrats long terme d’AREVA, j’imagine que le prix actuel d’une tonne d’U3O8 ne doit pas être éloignée d’un facteur 600 !
Thomas, je ne sais pas dans quelle industrie vous travaillez, mais je vous en prie, gardez vous bien de penser que nous ne faisons pas nos preuves. En effet, connaissez vous une seule autre filière qui s’en sorte « aussi » bien face à une pression médiatique, réglementaire et politique aussi lourde ? Est-ce que dans l’établissement où vous travaillez, vous assistez à plusieurs dizaines d’inspections par an, souvent inopinées, de la part de votre Autorité de tutelle ? Est-ce l’industrie dans laquelle vous travaillez a face à elle 15 inspecteurs du travail pour de l’ordre de 30 000 agents EDF et prestataires en centrale nucléaire (soit un pour 2000 salariés, 15 face à 3 ou 4 employeurs), là où le reste du monde du travail voit 2000 inspecteurs veiller aux intérêts de l’ordre de 20 millions de salariés (soit un pour 10 000 salariés, 2000 face à de l’ordre d’un million d’employeurs) ? Est-ce que vous avez aux portes de votre usine, sur les forums internet, sur la scène politique, des dizaines d’organisations prêtes à utiliser le moindre élément, y compris le plus bénin (cf l’affaire de l’eau oxygénée à Fessenheim), pour vous nuire ? Alors, oui, nous ne sommes évidemment pas parfaits mais permettez moi de vous dire que nous nous sortons les doigts du c**.
Bien que je ne sois pas dans de bonne condition physique, je prends quelques minutes pour répondre à Stéfan Je pense que c’est vous qui êtes dans la confusion, et apparemment vous confondez puissance du réacteur et celle des alternateurs de la centrale. La puissance annoncée n’est pas celle du réacteur qui est bien plus importante ou il y a déjà des pertes en raison du système de transmission de l’énergie – après il faut effectivement tenir compte des pertes au niveau des turbines. D’ailleurs, il est facile de vérifier ce qui est injecté dans le réseau par rapport à la puissance annoncée en visitant une centrale nucléaire, ce que j’ai fait il y a 4 ans avec Tricastin. J’avais à cette époque le même résonnement que le vôtre en ce qui concerne le rendement des turbines à vapeur et je ne comprenais comment ils pouvaient annoncer un tel rendement (80 %). Tricastin est une centrale à 4 réacteurs dont la puissance nominale annoncée est de 3600 MW/h. Lors de la visite, j’ai pu vérifier une puissance de 2800 MW/h en sortie sur le réseau – environ 80 % du rendement annoncé de la centrale. Vous pouvez d’ailleurs vérifier la rentabilité de toutes les centrales par rapport à leur production annuelles que l’on trouve sur la toile. Bon , je retourne au lit avec ma grippe
Non, je confirme que le rendement d’un réacteur de type EPR est aux alentours de 36 à 37% et cela dépend notamment de la source froide (c’est mieux à Olkiluoto qu’à Blayais ou Tricastin). Il s’agit du rapport entre la puissance thermique du coeur (génération de vapeur) et la puissance électrique. 91%, c’est le facteur de charge moyen raisonnablement atteignable… çà condition de pas dégrader l’affaire en faisant du suivi de charge. Car la disponibilité peut être très bonne, si le réseau n’appelle pas assez de puissance, le producteur est obligé de baisser la puissance du réacteur. Voir à ce sujet Kd, Ku et Kp : Tous ces chiffres historisés sont disponibles réacteur par réacteur sur la base de donnée PRIS de l’AIEA. Un Kd et un Kp de 91% (Ku proche de 100%) ne sont pas délirant pour un nouveau réacteur, puisque les Coréens et les Finlandais notamment font cela très bien depuis des années avec des « vieux » réacteurs de 2G.
cher javhal n’hésitez pas non plus à inclure dans le coût de l’EPR le retraitement des déchets et le démantèlement, et la maintenance. Une fois tout inclus, la Cour des Comptes trouve (infos relayées par le figaro, pas vraiment des anti nucléaires) : « Compte tenu de l’allongement des délais et de l’inflation de la facture, la Cour évalue le coût de production de l’ EPR entre 70 et 90 euros le MWh, avec une durée de fonctionnement de soixante ans. » Une éolienne à un coût de production vers 60-70€/MWh, ça coute donc moins cher au contribuable. Je parle de cout de production, avant la marge de l’opérateur qui vient du tarif d’achat de 82€/Mwh. DOnc le nuclaire mourra tout seul, dépassé par les couts de production des énergies moins chères, ce qui inclut les renouvelables. cldmt
60-70€ pour la production d’un MWh facturé 82€ ? Mazette ! Cela fait rien de moins que de 15 à 25% de marge ! Il y en a qui se gavent bien des subventions… Et après on vient reprocher à EDF de se faire de l’argent avec une CSPE sur laquelle il est déficitaire… Plus sérieusement, Stefan, vous commettez l’erreur habituelle chez les antinucléaires de confondre énergie pilotable et énergie erratique. Entre les deux, un coût de l’intermittence de l’ordre de plusieurs dizaines d’euros le MWh, et un potentiel limité. A cet égard, les problèmes de votre pays (si j’en crois l’orthographe de votre prénom) sont édifiants :
Sauf que l’EPR est parfaitement commandable et, sauf panne et entretien programmé, il produit quand on lui demande et on lui demande généralement quand on en a besoin. En revanche, l’éolien produit quand il y a du vent, si possible fort et régulier (une éolienne peut tourner souvent et produire peu). On a donc une source d’électricité assez aléatoire et dont la production n’est pas nécessairement en phase avec les besoins (par exemple le matin de Noël). L’éolien peut compléter le nucléaire mais ne peut pas le remplacer. En France, il est prouvé depuis plus de 15 ans, que le nucléaire peut assurer 75 à 80% des besoins en électricité avec seulement 63 GW. Avec l’éolien ce serait beaucoup, mais alors beaucoup plus dur. Certes avec un facteur de charge moyen de 25% (2 190 heures) il serait théoriquement possible de produire 420 TWh (comme le nucléaire) avec 192 GW d’éolien. Sauf que les fluctuations non désirées seraient énormes. Grosso modo, cela varierait souvent de 10 GW à 150 GW sans demande particulière. Parfois cela pourrait descendre à 2 GW… même un jour de forte demande. Sans moyen de stockage de masse (plusieurs dizaines de TWh) à longue constante de temps (plusieurs semaines), l’éolien restera minoritaire dans le mix électrique. Dans ces conditions, il ne faut pas se focaliser sur le simple coût de production d’une filière, mais il faut regarder le coût du service à rendre globalement à la collectivité avec les garanties de continuité de service absolument incontournable. Si l’éolien a besoin de centrales en « relève » quand il ne produit pas, il faut alors considérer le coût global du système. Enfin, pour l’EPR, quand on parle d’un coût moyen du MWh, c’est sur une durée de vie de 60 ans pendant laquelle il produira entre 694 TWh (Fc de 80%) et 789 TWh (Fc de 91%). Pour l’éolien, le coût de 82 €/MWh (en réalité actualisé, la CRE donne l’achat moyen à 87 €), est pour une durée de vie de 25 à 30 ans. Après il faudra réinvestir dans des conditions économiques inconnues. On peut faire de l’éolien, mais de là à penser que cela va permettre de s’affranchir du nucléaire, il y a un léger gap. En revanche un mix électrique avec 80% nucléaire + hydraulique et 20% en renouvelable devrait être rapidement accessible. Et n’oublions pas que Fessenheim, qui est une centrale amortie, produit des MWh à environ 25 Euros. C’est très compétitif…. c’est pour ça qu’on veut la fermer. Pensez donc 400 millions d’Euros de recette par an, c’est trop :
Tant que vous nous parlerez de MW/h, on aura du mal à vous prendre au sérieux… S’il vous plait, malgré votre grippe, faites un effort.
La production espagnole en 2012 Nucléaire 22.1% Charbon 19.3% Gaz 14.1% Eolien 18.2% Solaire 3% Hydraulique 7.6%
Malgré les dizaines de milliards investis en dix ans, le renouvelable représentait 35.8% du mix espagnol en 2010 32.8% pour l’année 2011 et 31.9% sur l’année 2012 Tandis que l’importation de charbon augmentait de 35.2% sur 1 an (toujours au 31/12/2012), de même que la part du nucléaire (+6.4%).
Vous oubliez que sur la même période la sécheresse fait qu’on à -30% d’hydraulique… Et -24% de gaz naturel versus +26% de charbon (et pas 35%), qui au passage bénéficie de subventions très importantes en Espagne sous pression du lobby électrique traditionnel. La très forte augmentation de production des deux solaires (PV et thermique électrique) ainsi que de l’éolien on presque entièrement compensé l’énorme baisse de l’hydraulique. L’exemple espagnol est très révélateur de l’apport énorme que peuvent constituer les ENR à un mix. Regardez d’ailleurs ce samedi 23 à 4H40, l’éolien représenait 63,5% du mix espagnol. Et ils n’en sont pas morts.
Rappelons tout de même que l’Espagne ne fonctionne pas majoritairement à l’éolien. Par exemple en 2012, le mix électrique a produit ceci : par ordre décroissant : – 22,1 % de nucléaire, – 19,3% de charbon, – 18,2% d’éolien, – 14,1% de gaz, – 12,6% de cogénération – 7,6% d’hydraulique, – 3% de photovoltaïque, – 1,8% de thermique EnR, – 1,3% de solaire thermique. Comme je l’écrivais, c’est pas terrible pour la COM, mais c’est COM ça !
Pour le cas particulier de l’Espagne, les EnR ont apporté aussi énormément de choses… pas forcément voulue et qu’on a pas l’habitude de claironner sur tous les toits : On connaissez déjà les dégats de la titrisation avec les subprimes et l’immobilier US. Maintenant on découvre les véhicules financiers ibères bourrés de subventions EnR.
Et sans ces 18,2% d’éolien et les 6,1% de solaire et de thermique renouvelable, que feraient les espagnols? Plus de gaz et de charbon. Je pensais que votre combat c’était le CO2? Selon vous ils auraient du faire quoi? Evidement qu’ils ont complètement raté leur coup sur le solaire, des tarifs à 440€ le MWh à payer pour 20ans c’est dommaine au vu du peu de MWh fournis. Mais ils avaient amorcé une filière, et la crise immobilière+européenne est venue tout casser et rendre encore plus douloureuse la douloureuse. Sur l’éolien par contre ils n’ont aucun regret à avoir, avec des tarifs autour de 80€ c’est très correct, ils ont un mix de base bien plus élevé que le notre, autour de 65€. La différence entre leur éolien et ce mix de base (polluant) est donc faible. De plus cela fait 3ans qu’ils ont une belle secheresse qui plombe le production hydraulique. L’éolien est venu largement compenser ceci. Vous y auriez cru, vous, il y a 5ans que l’éolien en Espagne pourrait faire presque 20% du mix sans que cela ne pose aucun problème de réseau? Et que l’éolien atteigne 75% du mix par moment?
Je n’ai pas porté de jugement, j’ai juste replacé… à sa juste place l’éolien espagnol en Espagne. Et quand on fait le bilan sur l’année, on est loins des annonces tonitruantes sur la part de l’éolien dans le mix. Mon commentaire visait plus la COM que l’éolien.
Relis bien Temb, pour l’année 2012 en Espagne je ne parlais pas de la part du charbon mais du montant d’importation par rapport à l’année passée. « Carbón importado +48.7% » (et non +35.2% qui était le niveau sur 1 an fin janvier : mea culpa).
Effectivement pourtant le montant des subventions pour leur charbon national a été maintenu, peut-être que leurs mines sont en bout de course? Ou alors c’est du aux grèves massives de l’année dernière (3 mois quand même). @Dan1 ok, mais la com vise aussi un trimestre et non pas une année. Et c’est quand même un fait très étonnant, pour une énergie si méprisée d’arriver à produire autant dans un grand pays qui est aussi une quasi île niveau réseau.