Un nouveau projet de recherche mené à l’échelle du Royaume-Uni permet d’élaborer une approche plus écologique de la gestion des structures artificielles dans les océans. ValMAS (Value of Marine Artificial Structures), un projet quadriennal de 5,6 millions de livres sterling, vise à transformer la manière dont ces structures sont entretenues, notamment les plates-formes pétrolières et les éoliennes. Le programme permettra de mieux comprendre l’impact de ces structures sur les environnements océaniques, les économies et les sociétés.
Une transition équitable
Il se concentrera dans un premier temps sur la mer du Nord et vise à cartographier l’état des connaissances sur les structures artificielles marines afin d’identifier les lacunes en matière de recherche. Il évaluera également les perceptions du public et les compromis économiques afin de garantir une transition énergétique équitable et inclusive, et créera des outils d’aide à la décision de pointe pour les décideurs politiques, les régulateurs et les industries.
Les chercheurs du département de mathématiques et de statistiques de Strathclyde sont partenaires du projet, qui est dirigé par le Plymouth Marine Laboratory et qui compte plus de 30 autres collaborateurs issus du monde universitaire, du gouvernement, d’ONG et de l’industrie.
Le Dr Jack Laverick, chercheur principal de Strathclyde au sein de ValMAS, a indiqué : « Il est urgent de gérer les océans et les mers avec prudence, en veillant à ce que nous déployions et démantelions les structures de manière durable tout en profitant des ressources marines. Il s’agit d’une entreprise extrêmement complexe et la nature interdisciplinaire de ValMAS en est le reflet. »
« Notre rôle consistera à modéliser les effets à l’échelle de l’écosystème des structures artificielles marines en mer du Nord. Nous utiliserons StrathE2E, notre outil stratégique pour la gestion globale de l’écosystème marin, afin de comparer les effets relatifs de ces structures sur l’environnement, le climat et la pêche. »
ValMAS est financé par le Natural Environment Research Council (NERC) et le programme INSITE, parrainé par l’industrie.
Tracy Shimmield, directrice de la recherche et des compétences au NERC, a ajouté : « Le programme ValMAS… vise à fournir des solutions politiques positives pour la nature pour la gestion de toutes les étapes de la vie des structures artificielles marines. Il fournira des preuves de l’interaction entre les valeurs écologiques, économiques et sociales des structures artificielles marines, afin de mieux comprendre leur valeur environnementale dans tous les secteurs de la mer du Nord. »
« Les preuves générées permettront d’éclairer la prise de décision sur les meilleurs résultats pour l’environnement en matière de démantèlement. »
Source : U. Strathclyde