Tandis que le projet de loi de transition énergétique pour la croissance verte comprend des objectifs ambitieux de développement des énergies renouvelables, l’Ademe a lancé le 25 février dernier un appel à projets dédié aux grandes installations de solaire thermique dans le cadre du Fonds Chaleur.
Le doublement progressif du Fonds Chaleur devrait atteindre 420 millions d’euros en 2017.
Dans ce cadre, cet appel à projets, ouvert jusqu’au 25 juin 2015, accompagnera la dynamisation du solaire thermique en France à travers la réalisation de grandes installations dans des secteurs ayant d’important besoins en eau chaude.
Promouvoir les installations solaires de grandes tailles dans tous les domaines
L’appel à projets « grandes installations solaire thermique » est ouvert aux maîtres d’ouvrages publics et privés dans les secteurs de l’habitat, l’industrie, le tertiaire et l’agro-alimentaire. L’objectif est de favoriser des projets de production d’énergie solaire économiquement compétitive mais aussi d’accompagner les porteurs de projets dans une démarche de performance et de qualité. Ainsi, outre un soutien financier, l’ADEME accompagnera les porteurs de projets tout au long de la démarche.
Sont concernées :
>> Les installations de production d’eau chaude sanitaire et de production d’eau chaude pour des process industriels à partir de 300 m² de surface de capteurs ;
>> Les installations couplées à un réseau de chaleur à partir de 500m² de surface de capteurs. Ces installations devront être de type centralisé, c’est-à-dire aménagées en un ou plusieurs champs de capteurs, et l’énergie solaire ne devra pas contribuer à plus de 20% de l’énergie totale du réseau ;
Pour assurer une plus grande visibilité du dispositif, cet appel à projets sera reconduit en 2016.
Le dossier de réponse à cet appel à projets devra être déposé avant le 25 juin 2015 via la plateforme dédiée : www.appelsaprojets.ademe.fr
Il faut du soleil. Comme pour faire de l’énergie éolienne, il faut du vent ! Ca parait évident, mais en pratique il y toujours des candidats pour mettre des éoliennes là où un zéphir souffle et des centrales solaires là où il y a 300 jours de pluie par an. Le photovoltaïque comme le thermique, c’est réservé dans le « Sud » (de Lyon), pas dans le « Nord », en Corse et dans les îles au soleil. Le rendement des convertisseurs solaires thermiques est déjà très élevé, il me semble difficile de l’améliorer. Par contre, améliorer le rendement de systèmes qui peuvent faire du froid avec du chaud, ca il y a peut-être quelque chose à faire pour toutes les climatisations de confort ou de nécessité. Ca existe, mais c’est encore inabordable comparé à un climatiseur classique. C’est celà que j’attendrais de ces appels à projet !
Les chiffres que vous avez utilisés ne concernaient que les installations solaires thermiques de grande taille. En regardant l’ensemble des installations, on arrive à des conclusions un peu différentes.
Effectivement le tableau sur l’ensemble des capteurs thermiques est hors sujet. Le commentaire sur la place du Danemark aussi d’ailleurs, puisque même sur ce point, ramené à l’habitant ils ont quatre fois plus de capteurs que nous (100W/hab contre 25 en France) Sur ce point les allemands font encore mieux à 140W installés par habitant mais je pense que c’est l’Autriche (autre pays méditéranéen) qui est en tête avec plus de 400W/hab.
Pour obtenir le meilleur rendement en solaire thermique on incline les panneaux en fonction de la latitude où on se trouve. Il est bien d’adapter l’inclinaison du capteur à la latitude ; 50° à Lille, 45° à Bordeaux, pour obtenir le meilleur rendement sur une année. Faire un règle de trois avec le DNI du rayonnement à plat c’est donc un calcul simpliste et faussé. Il faut prendre en compte l’inclinaison, l’orientation, l’albédo du sol, la température d’eau, les besoins journaliers… Pour une estimation fiable, il existe des logiciels en ligne comme Simsol ou Calsol en France, Retscreen logiciel canadien gratuit de référence utilisable pour toutes énergies renouvelables et en tous points de la planète.