Création du premier organisme vivant synthétique

Une quinzaine d’années et 40 millions de dollars auront suffit au généticien américain Craig Venter pour la mise au point du premier organisme vivant synthétique en laboratoire.

En effet, Craig Venter et son équipe viennent de publier dans le journal Science, la description de la création d’une cellule à génome synthétique. Une bactérie baptisée Mycoplasma mycoides JCVI-syn1.0, a été créée en introduisant le chromosome JCVI-syn1.0 dans une bactérie Mycoplasma capricolum auparavant privée de son ADN. Cette première constitue une avancée importante dans le domaine de la biologie synthétique.

"Nous parlons de cellule synthétique parce qu’elle est totalement dérivée d’un chromosome synthétique, fabriqué à partir de quatre bouteilles de produits chimiques dans un synthétiseur chimique, d’après des informations stockées dans un ordinateur", résume Craig Venter.

L’objectif du généticien est de créer une bactérie synthétique capable de produire des composés chimiques sur mesure. Ainsi, la culture de bactéries artificielles transformées à l’occasion en usines biochimiques permettrait de produire des biocarburants !

BP a signé en 2009 un partenariat avec Synthetic Genomics pour commencer à cultiver et caractériser les différentes bactéries présentes dans les gisements pétroliers. Il s’agit là d’opérer une récupération assistée du pétrole par procédé microbien. Des micro-organismes (le plus souvent des bactéries) sont injectés dans les puits avec des nutriments pour leur faire synthétiser des composés chimiques in situ, et ainsi faciliter la récupération du pétrole.

Pour nos lecteurs qui s’intéressent aux travaux de Craig Venter, Enerzine avait publié un article en mars 2008, intitulé :   La bactérie à Pétrole progresse

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michel123

Ce sont plutôt des organisme semi synthétiques : ils n’ont fait que recopier la séquence ADN d’une bactérie existante et l’injecter dans une autre qui a été évidée de son adn (aucune adjonction de génome inventé de toutes pièces ) Techniquement cela reste un exploit , recopier un adn sur une aussi longue séquence (trés courte par rapport à nos chromosomes ) sans erreur de copie c’est du déjà vu mais il y a un changement d’échelle . Quand à l’injection de l’adn cela se fait aussi depuis plusieurs années. Produire des organismes semi-synthétiques avec injection de nouveaux gènes est techniquement possible , l’insertion des gênes nouveaux lors de la synthèse sera plus facile que l’adjonction de ces gênes à des organismes vivants(ayant déjà leur propre ADN problèmes d’intégration du génome ) Cela dit ces organismes trafiqués périclitent facilement et restent plus fragiles que des bactéries sauvages bien adaptées à leur milieu d’origine .

Etienne solar

La diversité des microalgues nous offre plusieurs centaines de milliers d’espèces différentes que nous ne connaissons pas encore. les recherches de Mr Venter, semblent avoir pour but premier de breveter des organismes, sur le mode des OGM et de rendre le monde dépendant de ses créations … alors même que tout existe dans la nature pour qui veut bien chercher. L’enfer est pavé de bonnes intentions ! Allons nous prendre le risque de laisser introduire dans la nature des être artificiels dont on pourra ultérieurement nous accuser d’utiisation abusive ( cf. ce qui se passe avec les OGM) ?

Radulph

Bonjour, Décidemment nous n’en sortiront jamais de ces bio-carburants, avec tous les inconvénients que celà comporte. Du brevet sur le vivant est déontologiquement inacceptable, seule une oligarchie détentrice de certaines connaissances pourrait disposer de ces informations et nous savons pertinnement ou celà nous mène. Si, par contre, il s’avère qu’a des fins médicales, à supposer que l’on tienne compte du principe de précaution , qu’ensuite ces cellules soient pérennes et viables , sans incidences pathologiques quelconques, alors pourquoi pas? Mais ce sujet est à suivre de près, par ailleurs on ne peut pas réellemment parler de création pure comme il est dit dans le post précédent.

Jcmo

Le drame dans tout cela, c’est que tout est présenté comme un progrès qui devrait servir à l’humanité, mais qui malheureusement sera utilisé pour continuer de rendre le peuple dépendant de l’ordre mondial mis en place au travers de l’ONU et ses créations FAO OMS etc… le tout grâce au CODEX Alimentarius qui tel un serpent venimeux cangrène toutes les découvertes pour les rentabiliser pour les multinationales. L’exemple de l’interdiction de commerce du lisier d’orties par l’Europe est un des multiples exemples.D’une part l’on étudie la nature pour la rentabiliser, et d’autre part les gouvernement inscrit au CODEX font disparaître toute médecine naturelle et toutes semences capable de se reproduire. Tout cela grâce à la majorité de nos gouvernants et présidents corrompus actif où passif.

irisyak

Faut-il croire à la création d’un orgaisme vivant? A notre avis il n’en est pas question. On en est très loin car ce qui est créé c’est l’ADN .. et l’ADN n’est pas tout comme certains l’on pensé à tord. Il est très compliqué de créer ex-nihilo un organisme avec ses membranes, appareil de Golgi etc .. La science n’en est pas là et pour longtemps encore.