Des hydroliennes sous les ponts de Paris en 2011 ?

La Mairie de Paris a récemment annoncé son intention de lancer un appel à projets pour développer davantage les énergies renouvelables dans la Capitale grâce notamment à la mise en place de 8 turbines hydroélectriques.

« Après une étude du service de l’écologie urbaine et de Voies navigables de France, quatre sites potentiellement exploitables (avec deux hydroliennes chacun) ont déjà été repérés », dévoilait fin juin dans le Parisien, l’adjoint au maire chargé du développement durable, Denis Baupin.

Le premier site de la Capitale sera ainsi situé dans le XVIe arrondissement au niveau du pont du Garigliano (Ouest) et les 3 autres le seront sous les ponts de la Tournelle, Marie et Change (IVe arrondissement). Il y aura 2 hydroliennes pour chaque pont sélectionné.

Les sociétés ont maintenant jusqu’à l’automne pour déposer leur dossier pour une publication des nominés en janvier 2011. Les premières turbines pourraient voir le jour au printemps 2011.

Enerzine.com essaiera de vous tenir informer sur cette initiative originale.

         

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imagreen

…Très belle initiative de la ville de Paris. Par contre, quel est le potentiel de production d’électricité pour ces hydroliennes car le courant des marées ne doit pas être très important pour la Seine. De plus un AO sera lancé, mais il y aura peu de compétition puisque je connais très peu de société française sur ce segment : Sabella à Quimper, DCNS ? on a rapidement fait la tour (s’agira-t-il d’un AO européen ? Dans ce cas la concurrence sera plus rude…)

Flobeb

Sous les ponts c’est bien, mais si les VNF mettaient en oeuvre à chaque écluse un petite turbine en canalisant les survesses, les flux seraient connus et stables sur des périodes. Ainsi il y aurait des systèmes totalements prévisibles à plusieurs jours, donc quasiement sans intermittence, avec un impact environnemental quasi nul. En bref efficace.

Pastilleverte

“ils” m’ont piqué mon idée, moi qui, tous les matins en passant sur le pont d’Arcole (en face de l’Hotel de ville), me dis : mais pourquoi “ils” n’installeraient pas des hydro/au/liennes ? NB tout à fait d’accord avec imagegreen, il y a potentiellement peu de répondants à l’AO, français ou pas, mais Baupin va nous “arranger” tout ça.

Aeroland

Ma première question est le gain est-il estimé en prennat en charge la maintennace future (d’autant plus forte que le prix de rachat de l’électricité ne sera plus aussi intérressant, faut s’y attendre) Ne vas-t-on pas perturbé d’autres éléments en généralisant ce genre de choses ( modification du flux global d’un fleuve,…) car ce que l’on prend, on le prend et il va bien manquer quelque part. La même question peut se poser avec les champs d’éolienne qui auront une incidence sur la météo locale des terres situées en aval. Sinon du point de vue image c’est bien. On procure des marchés ce qui fait tourner l’économie mais le vrai probvlème n’est pas tant de trouver des sources que de modifier notre consommation.

trimtab

Comme le fait remarquer goodwind dans une autre commentaire: “mais je préfère tout de même le mini hydr au grands barrages. En france on commencent à produire de l’énergie dans les canlisations d’eau, potable ou non, 200 KW pour NICE, 800KW AIX EN PROVENCE…” les ‘currents d’eau’ nous offrent de nombreuses sites potentiels de production énergetique ‘au fil de l’eau’ et autre que des currents au large en mer, il est evident que des flueuves qui ont un certain ‘debit’ s’y prêtent bien. En plus, comme c’est le cas ici à Paris, existance de ponts nous offres des ‘structures’ déjà en place qui peuvent servir ‘d’encrage’ pour differentes technologies ‘hydroliennes’ actuellement ‘dans les tuyaux’ (sans jeux de mots !). Comme pour le potentiel des toitures ‘orphelines’ du solaire que j’ai quelques fois evoquées ici (et je me réjoui de voir que de plus en plus trouver une ‘seconde vie’ avec des installations à la gloire du dieu Ra !), les ponts pourraient en trouver une utilisation annexe à leur fonction première de ‘connexion’ réseau routier ou ferrovière, on ‘se faisant adopter’ comme site de production énergetique et se trouvant ainsi aussi ‘connecté’ au réseau éléctrique ! Dans la ‘grande transition’ énergetque qui s’engage sur tous les fronts, l’expression: “bridging the energy gap”, du coup pourrait prendre un sens bien plus ‘réel’ que ‘symbolique! Du ‘brainstorming’ pur trimtab, du ‘thinking out loud’: “trying to build bridges to the future ?” ! trimtab

Guydegif(91)

Bravo pour cette piste ”hydroliennes sur Seine” (et à terme, après 1ers tests, Rhône, Rhin, Durance, cours d’eau avec bon débit, etc… why not?) à explorer ! il n’y a pas de sous-métiers, toutes les contributions de cette nature sont utiles surtout si technico-économiquement défendables. Et à mon avis ça l’est ! L’idée est très astucieuse car les ponts, non seulement permettent un ancrage facile mais surtout permettent que les hydroliennes soient remontées pour maintenance hors de l’eau! Le même concept que MCT (voir ce site) qui ont eux un poteau ancré au fond. On pourrait mettre, comme eux, 2 hydroliennes plus petites (car limitation profondeur eau) côte à côte. En tant que candidats, certes il faut donner une chance à Sabella qui en a bien besoin mais pas en capacité de production sérieuse en KWh/an à ce stade.(sorry Mr Daviau) Par contre il y a MCT (dont EDF Energy est le 1er actionnaire) et OpenHydro qui devraient être en mesure rapidement de répondre à un AO ! Peux-être d’autres comme DCNS, ou Alstom via acquisition récente -ils sont bien dans l’éolien, so what?- sont trouvables. En tous cas faut Bouger vite côté fournisseur(s) puisque le donneur d’ordre est prêt dans les starting blocks ! 2011 c’est demain ! Merci à Denis Baupin pour cette initiative parisienne! A+ Salutations Guydegif(91)

Papoumontchat

Au risque de passer pour le rabat-joie de service, il n’y a aucune chance que le projet soit rentable au vu des vitesses de la paisible Seine! tout ça est de l’effet d’annonce: je lave plus vert que vert; c’est ridicule car in fine la vraie vision écologique sera troublée.

Samivel51

Les écluses (1602 en France d’après wiki) peuvent produire de l’énergie intermittante (partiellement intermittante, car en réalité, sur les rivières, il y a toujours de l’eau qui s’écoule du bassin supérieur au bassin inférieur) mais prévisible, pour un impact environemental nul. Je suis sûr que si on appliquait le tarif éolien à ces hydroliennes, au lieu du tarif hydrolique qui est très bas, les industriels s’y intéresseraient.

Sicetaitsimple

et à ce titre sympathique. J’ai quand même un peu peur que le fait qu’aucun chiffre même très préliminaire ne soit annoncé , ni sur le potentiel ( puissance max), ni sur le productible ( puissance moyenne)ne cache une opération de com. de la Mairie de Paris. On verra….

1000 mille

que le pont Marie soit dans la liste : c’est le pont des amoureux ! quoique l’amour,ça c’est du renouvelable Bonne journée à toutes

Samivel51

Quels risques pour les “baigneurs”? Depuis plus de 20 ans, on attend que Chirac tienne se promesse de traverser la Seine à la nage. Maintenant, il aura un prétexte pour ne pas le faire…

michel123

Le problème vient des nombreux bateaux qui sillonent le coin , il y en aura forcément un qui va éperonner le dispositif . Il était prévu par contre de les essayer dans les canaux edf où ce risque est nul et où le potentiel inexploité est grand .

ptarif

Le débit à l’étiage (au plus bas) de la Seine est de moins de 100 m3/s : c’est une rivière … moyenne qui ferait 30 mêtres de large et 3 mêtres de profondeur si elle n’était pas barrée un peu partout pour maintenir les plans d’eau. Ca peut monter à 1000 m3/s au plus fort, mais c’est rare ; à ce débit-là, ca fait longtemps qu’on ne roule plus sur les quais. Ca fait quoi comme potentiel d’énergie électrique récupérable …. quelqu’un sait calculer ca ? Au niveau des écluses, il y a un débit à peu près constant (aux éclusages près …) avec un dénivellé de 2 m environ à chaque fois ; Turbiner ca me parait un jeu d’enfant, et c’est certainement la 1° chose à faire si on veut vraiment récupérer de façon économique et durable l’énergie qui s’écoule là. Bien entendu, il ne s’agit pas vraiment de récupérer de l’énergie avec cette opération, n’est-ce pas … Il s’agit de faire du show-off avec des magnifiques forme métalliques inox qui plongent dans l’eau nourricière pour produire notre bonheur citadin (assez sexual comme image). Encore du rêve quoi. Si le bilan environnemental reste positif, pourquoi pas ? mais en même temps, la riche ville de Paris devrait financer les turbines à l’amont au lieu dit port des anglais (mais c’est dans le 94 … zut) ou en aval à Suresnes (le 92 ! beurk) Je rigole

Koloco

je me demande simplement ce qui va permettre aux hydroliennes de tourner. Quand on pense a tout ce qui traine dans les rivières, poches de plastiques, cordes, etc… et qui va se prendre dans les hélices …. (je connais bien le problème ayant fait de nombreuses années des descentes de rivières dans les Pyrénées, Alpes surement moins polluées). Sans compter à ce qui est “charrier” au moment des crues (troncs d’arbres qui ira heurter ces magnifiques ouvrages), mais tout cela a dû être penser avant cette annonce (ou effet d’annonce).

Jean rochefort

Dans un système au fil de l’eau, la vitesse sur les pales est au mieux 1 m/s (contrairement à une turbine hydroélectrique où toute l’eau est canalisée pour un max de vitesse). Sur avec un débit de 100 m3/s, en appliquant la formule E=1/2 mV^2, l’énergie récoltée en 1 seconde est de 50.000J, soit une puissance théorique de 50 kW. Mais par définition, on ne prend qu’une portion du fleuve, ajouté à ça un rendement au mieux de 50% de l’ensemble hélice & générateur, on tombe sur un ordre de grandeur de 10kW, de même pas de quoi alimenter un seul immeuble sur les quais. Mais que valent les lois de la physique quand il s’agit de sauver la planète ?

Minihydroplus

Oui Jupé y avait pensé avant Delanoé et de l’énergie on peut en tirer un chouillas de plus sur la Gironde, mais juste assez pour quelques ampoules des lampadaires . Pour tous ceux qui cherchent la puissance; celle-ci est proportionnelle à la section de la machine et au cube de la vitesse de l’eau qui la traverse, inférieure à 1 m/s pour la Seine à cet endroit ( donc 1*1*1 cela est inférieur à 1) ; tout cela est multiplié par un coefficient de Betz (comme l’éolien) qui culmine selon l’efficacité de la machine au plus à 60 % . Et avec tout cela il faut faire de l’électricité; une machine à vitesse variable, de l’électronique, une conversion, un transformateur …. au bout de tout cela on peut récupérer bon an, mal an 75 % . Avant de berner le chaland sur une transformation énergétique de quelques Watts… pour une ampoule de vélo, remettre au programme du CM2 des travaux pratiques pour les élèves comme au temps où nous buvions du lait dans cette mème école : sous Mendes France . Car je pense que c’est une absence de concret qui fait berner tous ces politiques, surtout s’ils sont écologistes

Guydegif(91)

Où en est ce projet? Il y avait bien des moulins à eau sur la Seine en son temps? C’est la même réflexion qui prévaut ! Suffit de trouver qqs spots intéressants en débit et courants ! Pourquoi s’en priver? De plus, si on s’y prend bien ça pourrait faire avancer notre maitrise française de l’hydrolien, encore une fois bien en reste, si on exclut un p’ti bout de savoir Hydrohélix à booster…mais loin d’égaler des MCT ou OpenHydro….ça s’appelle: Courbe d’apprentissage et d’expérimentation ! donc pas à négliger ! A bon entendeur….Salut ! A+ Guydegif(91)