IBM construit l’ordinateur le plus puissant du monde

Moins d’un an après le franchissement de la barrière du pétaflop par le supercalculateur RoadRunner de Los Alamos, IBM vient de signer un contrat avec le Department of Energy pour livrer une machine capable de réaliser 20.10^15 opérations flottantes par secondes.

Baptisé Sequoia, le supercalculateur devrait être le plus puissant au monde lorsqu’il sera mis en service. Son installation au Lawrence Livermore National Laboratory en 2012 aura pour principal objectif de simuler des explosions nucléaires et aidera les scientifiques à mieux comprendre les incertitudes inhérentes à leurs modèles.

Spécialisés dans la simulation de systèmes complexes, les supercalculateurs continuent de voir leur vitesse de calcul suivre la loi de Moore, qui a permis aux constructeurs de fournir 2 fois plus de puissance sur la même surface de circuit tous les deux ans. Quelle que soit la base de comparaison, Sequoia sera hors norme. Il sera équipé de 1,6 million coeurs, 1,6 pétaOctets de mémoire et sera constitué de 96 armoires de calcul. Il ne s’étalera cependant que sur 380 mètres carrés contre les 480 mètres carrés du RoadRunner et sera bien plus efficace énergétiquement puisqu’il n’utilisera que 6 megawatts par an, soit à peine la consommation de 500 foyers étatsuniens sur la même période.

Depuis la signature du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires en 1996, les scientifiques américains ont cherché à tester et développer de nouvelles armes sans pouvoir les déclencher réellement. Et c’est là tout l’intérêt des supercalculateurs qui peuvent simuler les réactions complexes mises en jeu lorsque des milliards d’atomes d’hydrogène entre en fusion pour produire de l’hélium en dégageant des quantités formidables d’énergie.

Sequoia sera initialement dédiée aux travaux de la National Nuclear Safety Administration. Mais si ces supercalculateurs sont souvent construits pour répondre aux besoins de simulations d’armes, les machines "périmées" sont ensuite généralement détournées pour offrir leurs ressources à un vaste spectre d’applications civiles allant de la modélisation des changements climatiques aux réactions entre protéines à l’intérieur des cellules.

BE Etats-Unis numéro 152 (6/02/2009) – Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57624.htm

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Fredjke

Bonjour à toutes et tous, Pour ceux qui ne connaissent pas, les superclaculateurs permettent certaines choses vu la masse de calcul qu’ils sont capables de fournir, par contre nos “petits” pc permettent également de grande choses quand on les relient entre eux. L’application BOINC permet de répartir entre virtuellement tous les PC de la terre les calculs à réaliser et offre donc une puissance de calcul bien supérieure à un supercalculateur aux scientifiques. Les domaines scientifiques en question sont fort variés : physique, chimie, biologie, médical, mathématique, … plus d’infos : Le site de l’alliance francophone : groupe d’internautes francophones qui gère un forum d’échange, plusieurs présentations des projets, … PS : Il n’y a aucun avantage financier à tirer de cela, chaque internaute offre à la communauté le temps de calcul de son PC qui n’est pas utilisé quand on est occupé sur le PC. Surfer sur internet prends 10% de la puissance de calcul, les 90% restant sont offerts à la science.