Incident de niveau 1 à la centrale nucléaire de Chinon

Un incident, classé niveau 1 sur l’échelle de l’INES, a été signalé dans la centrale nucléaire de Chinon. Dans l’après-midi du 10 décembre 2007, un groupe de grappes de commande n’a en effet pas été replacé dans la position requise après un essai périodique sur le réacteur 2 du CNPE de Chinon.

Les grappes de commande, qui contiennent des matériaux absorbant les neutrons, sont l’un des deux moyens principaux de contrôler la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur. Il convient, en marche normale du réacteur, de maintenir certaines grappes à un niveau fixé par les Spécifications Techniques, d’une part pour que leur chute puisse étouffer efficacement la réaction nucléaire en cas d’arrêt d’urgence, d’autre part pour assurer une bonne répartition du flux de neutrons.

En fonctionnement normal, certains groupes peuvent rester dans la même position pendant de longues périodes. Afin de s’assurer que leur manœuvre est toujours possible, ces groupes de grappes sont introduits de quelques centimètres dans le cœur du réacteur lors d’un essai périodique spécifique. Après chaque manœuvre, ils doivent être replacés dans leur position initiale.

Le 11 décembre 2007 pendant le quart de nuit, l’opérateur qui doit effectuer des relevés réguliers du positionnement des groupes de grappes a constaté que l’un de ces groupes n’avait pas été replacé dans sa position normale après l’essai de manœuvre de l’après midi.

Les contrôles effectués, lors de la relève, par l’équipe de conduite de nuit n’ont pas identifié l’anomalie qui n’a été découverte et corrigée que lors des contrôles suivants, vers 01h00 du matin, explique l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Un groupe de grappes n’a donc pas été dans sa position requise pendant une durée de sept heures environ.

Une analyse des causes précises de l’événement est en cours, déclare l’ASN. Toutefois, le groupe de grappes concerné étant en position très haute du cœur, dans une zone où un décalage se traduit par une faible différence d’efficacité, ce mauvais positionnement n’a pas eu d’impact significatif sur la marge d’antiréactivité qui est restée très supérieure au seuil requis pendant toute la durée de l’évènement, rassure-t-elle.

Malgré tout, pour tenir compte des dysfonctionnements relevés dans le déroulement de l’essai périodique et lors de la relève de quart, l’ASN a demandé à l’exploitant de classer cet évènement au niveau 1 de l’échelle INES.

            

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Samarium

Primo : l’IRSN publie TOUTES les anomalies de l’année sur son site. Secundo : l’échelle INES va de 1 (anomalie totalement bégnigne) à 7 (seul cas connu Tchernobyl). On est à 1 … en clair y’a pas de quoi fouetter un chat pour ce coup la.