La Sicile se veut un haut lieu du photovoltaïque

Des films très fins et flexibles pour utiliser la lumière du soleil et la convertir en courant électrique, sans besoin de silicium, sont devenus un objectif stratégique pour la Sicile, en mettant en jeux Universités, centres de recherche et entreprises.

Le Sicily’s Photovolcaics Research Pole est dédié au photovoltaïque de nouvelle génération, mis en place depuis six mois mais inauguré officiellement le 23 Janvier 2008, à Bagheria. Il regroupe trois divers groupes de chercheurs siciliens, celui de Mario Pagliaro (CNR – Conseil National de la Recherche), Ignazio Licata (ISEM – Institute for Scientific Methodology) et celui de Leonard Palmisano (Département d’ingénierie chimique de l’Université de Palerme).

L’objet de l’activité de recherche et formation sur le territoire est un matériau photovoltaïque qui grâce à sa flexibilité peut être appliqué par-dessus une superficie. Il peut être utilisé pour alimenter les ordinateurs et les téléphones portables, étalé sur le verre d’une voiture ou sur les façades d’un bâtiment, ou encore revêtir les murs internes. Pagliaro explique que par rapport au photovoltaïque traditionnel, il garantit une plus grande largeur de bande tout en fonctionnant de la même façon, également lorsque le soleil n’y arrive pas directement ou lorsque le ciel est couvert".

Le nouveau centre de recherche veut faire en sorte qu’entreprises, citadins et administrations publiques de la Sicile trouvent dans le pôle un point de référence stable pour s’orienter vers un secteur d’importance cruciale pour le futur de l’île, celui de l’énergie photovoltaïque. La Sicile est la région européenne avec la plus grande irradiation solaire, avec des pointes d’intensité de 700 kWh/m2. L’intérêt pour l’énergie solaire dans cette zone est confirmé par les investissements programmés par l’Enel pour les quatre prochaines années. Vingt parcs photovoltaïques qui produiront 300 Mégawatt d’énergie grâce à un milliard et 800 millions d’euro.

Le photovoltaïque de nouvelle génération est de deux types : le premier est organique, basé sur des polymères, le second est inorganique, réalisé avec l’aluminium. Le Sicily’s Photovolcaics Research Pole travaille sur les deux, même si le second montre pour le moment les perspectives les plus intéressantes.

BE Italie numéro 62 (5/02/2008) – Ambassade de France en Italie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/52911.htm

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Guydegif(91)

Bonne initiative! ambitieuse! parait génial, mais… On en parle comme ”un matériau photovoltaïque qui grâce à sa flexibilité peut être appliqué par-dessus une superficie”….mais existe-t-il déjà? On a un peu de mal à comprendre où en sont les réalisations concrètes? Explications svp? Merci. A+ Salutations Guydegif(91)

Dan

Que veut dire : “La Sicile est la région européenne avec la plus grande irradiation solaire, avec des pointes d’intensité de 700 kWh/m2”. D’après moi, c’est plutôt 1 700 kWh par an en moyenne (voire 1800 à 1900), ce n’est pas un pic d’intensité mais une moyenne annuelle, a priori assez bien répartie sur la Sicile. Du côté de Lyon, c’est plutôt entre 1300 et 1400 kWh/m2/an. Voir à ce sujet le site : En sicile on pourrait donc récupérer près de 1500 kWh par an et par kWcrête installé. si on prend des capteurs avec un rendement moyen de 12 % (plus il fait chaud, moins le rendement est bon). Il faut 8,3 m2 de capteurs pour 1 kWc qui coûtera environ 7000 € hors pose. Le kWH reviendrait à 4,6 € la première année. Heureusement, les capteurs peuvent tenir 20 ans. Le kWh passe alors à 23 centimes d’euros soit environ deux fois plus que ce que facture EDF en France. La magie c’est les subventions, 50 % sur l’installation puis 57 – 12 = 45 centimes d’euros de bénéfices sur la vente à EDF tout en bénéficiant de la garantie du service grâce à l’ancien contrat d’achat qui fournit au bon moment et en qualité une électricité à 80 % d’origine nucléaire. Finalement en Sicile c’est pas beaucoup rentable qu’à Lyon. La “rentabilité” dépend moins de l’ensoleillement et de l’angle d’inclinaison du toit que des subventions !