Le solaire à concentration se développe à grande échelle

Selon un nouveau rapport, les technologies de concentration solaire pourraient répondre à 7% de la demande énergétique mondiale en 2030, et 25% en 2050.

Rédigé par Greenpeace, the European Solar Thermal Electricity Association (ESTELA), et SolarPaces, organisme de l’IEA, le rapport table sur 2 milliards de dollars d’investissements dans les technologies de concentration solaires (CSP) en 2009, soit le double du montant estimé en 2008.

"Au cours des 5 dernières années, l’industrie s’est développée rapidement, passant d’une technologie de pointe à une solution de production d’énergie de masse, conventionnelle."

Les installations CSP représentaient à la fin 2008 une puissance installée de 436 MW dans le monde, nous apprend le rapport. Les projets en construction (…), espagnols pour la plupart, ajouteront au moins 1 000 MW supplémentaires d’ici  2011. Aux Etats-Unis, 7 000 Mw sont en phase de projet et de développement.

A partir d’un scénario de développement industriel avancé, avec un haut niveau d’efficacité énergétique, l’étude estime que les centrales CSP pourraient répondre à 7% des besoins énergétiques mondiaux en 2030, et un quart des besoins en 2050, soit 1 500 GW. A condition de consacrer annuellement 21 milliards d’euros d’ici 2015, et 174 milliards d’euros d’ici 2050.

Même avec une hypothèse modérée de développement du marché, le monde pourrait combiner des capacités solaires de plus de 830 GW en 2050, avec un déploiement annuel de 41 GW. Cela représenterait entre 3 et 3,6% de la demande mondiale en 2030 et 8,5 à 11,8% en 2050.

Le rapport est consultable sur le site international de Greenpeace (PDF)

 

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Furfur

Quelqu’un sait comment fonctionne cette technologie ? Ce sont des miroirs qui renvoient l’énergie solaire sur une tour ? Est-ce que ça utilise du silicium ? Vous savez à quel point les informations de greenpeace sont fiables ? Je demande parce qu’ils ont un point de vue assez orienté… Merci

enrewable

En fait, la tour réfléchie les rayons du soleil sur les miroirs qui eux concentrent ces rayons sur un tube contenant un liquide circulant à très haute température. En réchauffant constamment ce fluide qui fait tourner une turbine à vapeur en bout de chaîne produit de l’électricité … voilou ++

Bouly

Non, tu n’as pas tout compris au fonctionnement des centrales a tour ! En fait se sont les mirroirs (Héliostats) qui suivent le trajet du soleil en étant focalisés tous sur le même point qui est le haut de la tour. Là, un echangeur thermique à gaz ou eau permet de recupérer l’energie thermique afin de faire fonctionner une turbine. (cf le seul projet francais “Pégase”  )

christian

1- Dans la configuration “tour”, les miroirs (qui couvrent une surface importante) réfléchissent la lumière vers la tour, et la chaudière située au foyer est ainsi chauffée. On n’est pas obligé de faire de l’électricité : on peut décomposer de l’eau et faire de l’hydrogène… 2- Dans le cas où l’on veut faire de l’électricité, il faut un important stockage de chaleur, pour éventuellement continuer à produire la nuit. Jusqu’à présent, seules des centrales en configuration “tour” ont pu atteindre des stockages suffisants. 3- Dans la configuration “cylindro-parabolique” (miroir semi-enveloppant des tubes dans lesquels circulent un fluide caloporteur), on a nécessairement un couplage avec un moyen de production d’électricité de type central à gaz. 4- 21 milliards par an pour 41 GW installés par an, cela fait 0,5 Eur/W. Or jusqu’en 2008, on a installé mondialement 486 MW de capacité. Et rien qu’en 2009, le budget sera 2 milliards. Soit plus de 4 Eur/W Cherchez l’erreur… (c’est pire si on prend l’estimation de 1GW en 2011 !) Comme il ne s’agit que de miroirs, de turbines, de tuyaux, bref de technologies existantes, il n’y aura pas de rupture technologique permettant une compression par 8 des coûts, à partir de 2015 … Vu la dimension et la spécificité de chaque installation, je ne vois pas de raison qu’il y a un “effet de série”… Pourtant le rapport indique : “Capital costs and progress ratios The capital cost of producing solar power plants will fall steadily over the coming years as manufacturing techniques improve. Plant design has been largely in parabolic trough technology, but solar towers are starting to have an increased role. Mass production and automation will resulted in economies of scale and lower installation costs over the coming years.” L’essentiel de l’investissment restera sans doute la construction (génie civil, installation) et le foncier (terrain). Le reste (électronique de guidage, informatique de pilotage) me semble de toute façon d’un coût dérisoire… par rapport à la maintenance, pour laquelle on n’a pour l’instant aucun recul… Et je suis pourtant un fervent partisan du solaire thermodynamique… Le rapport est une fort jolie plaquette de promotion du solaire à concentration, dont le top du raisonnement tient dans un tableau MS Excel de 3 lignes… C’est loin d’être une publication scientifique où l’on envisage sérieusement un modèle de développement.

enrewable

Je pense que la techno CSP pourra coûter moins cher à l’avenir, de nouveau matériaux, nouvelles technologies apparaîtront (au niveau du rendement des chaudière par expl). Mais je reste d’accords sur le faite qu’aujourd’hui l’ensemble des matériaux utilisés est largement répandu et ne répondant pas d’une innovation technologie très coûteuse à produire.

Moussaoui

Aujourd’hui la concentration solaire peut être atteinte on utilisant plusieurs type de technologie (parabolique, miroir, disch, Fresnel) les premières sont bien développés. La parabole reçoit des rayons solaires qui sont réfléchie vers un tube contenant un fluide caloporteur qui peut atteindre les 400 °c. Ce dernier circule dans un circuit qui entour tout le champ des paraboles pour se diriger vers une usine ou il y a lieu un échange entre l’eau qui se transforme en vapeur pour faire fonctionner des turbines à vapeur. N’oubliant pas qu’une autre technologie de concentration, mais cette fois-ci Photovoltaïque et pas thermo-solaire, est aussi bien développées et que plusieurs centrales solaires utilisant ce type de technologie sont en cours de réalisation. C’est le futur, et il n’y aura pas de guerres. J’espère.

marcob12

Sans lire le rapport on peut voir qu’il est un ton en dessous du “solar grand plan” qui prévoyait 70% de l’électricité US et 35% de leur consommation énergétique assuré par le soleil en 2050, pour un coût estimé de 5 cents/kwh. Avec un réseau accueillant et les moyens de stockage, plus l’étalement du coût des investissements sur de longues séries, je ne vois pas où serait l’obstacle à une diminution des coûts importante. Le marché est réellement mondial, tous les pays et à toute échelle et le combustible est par nature gratuit et illimité, ce qui limite les risques liés aux investissements. Ce  rapport n’est pas en contradiction flagrante avec ce qu’on peut lire sous des plumes bien plus crédibles…

lion

Mais qui donc attend une publication scientifique de Greenpeace? Ce type de publication est le faux nez habituel de cette “organisation”. Elle est tellement claire que plusieurs post ont dû expliquer aux autres lecteurs le ba ba du fonctionnement de ce type d’installation. Au passage, la France avait fait Thémis qui a été abandonné car il fallait dépenser autant d’électricité la nuit pour maintenir en température le fluide caloporteur que la centrale en produisait le jour! Christian a parfaitement démonté l’article en qq phrases. Ce n’est pas avec ce type de dispositif que la consommation de charbon va chanceler!

christian

Ce que vous dites tous les deux est juste : Thémis n’était pas mûre. Toutefois, vous sur-interprétez ce que je dis ! Pour Lion : on peut augmenter la masse de caloporteur pour atteindre l’inertie thermique suffisante pour tourner jour et nuit. Pour Pamina : le fluide caloporteur peut fort bien être changé, et par exemple Thémis aujourd’hui va resservir pour tester un cycle hybride à air et gaz ! Depuis Thémis, il y a eu de nombreux progrès en terme de matériaux, en terme d’électronique et d’informatique de commande qui résolvent nombre de difficultés… En outre, le classement Seveso n’est pas en soi un critère… Il y a tellement de trucs qui sont classés… Même le système de clim/chauffage d’un hôpital est classé… Alors certes, c’est pas très “marketing” une centrale ENR classée Seveso, mais ce n’est pas parce qu’une voiture est écologique et consomme moins de 120 gCO2/km que le conducteur peut griller les feux rouges. Même écologique, il faut respecter les règles communes…

christian

Je ne dis pas que c’est un brouillon. C’est une très jolie plaquette marketing… Il y a deux ou trois tableaux de trois lignes… Je n’appelle pas ça des modèles ou des projections ! Pour moi, dont on exige (pas ici, mais dans mon boulot) à longueur de temps des équations pour justifier ce que je dis, ça me paraît… léger. C’est de la bonne com. Ce n’est en rien une prévision scientifique digne de paraître, par exemple dans “Energy Policy”… En particulier, ce qui me semble trop légèrement justifié, c’est l’évolution du coût au W… D’ailleurs est-ce au W installé, au Wh produit ? Comment passe-t-on de l’un à l’autre ? Quelle sera la “vraie” capacité de 41 GW installés ? Mais les photos espagnoles sont belles… Je m’en reservirai sans vergogne !   (en laissant le (c) bien sûr)

Denlaf

Évidemment que le solaire va devenir, s’il ne l’est pas déjà, l’énergie de l’avenir. Cependant, il ne faudrait pas extrapoler sans plus d’info. ,il faudrait se soucier de la possibilité que le solaire évolue de façon spectaculaire, et que par la suite les autres mesures d’économies d’énergie deviennent plus rentables. Quoiqu’il en soit, il faut se méfier des avancées spectaculaires annoncées quotidiennement. Allons-y pour la norme. Voir pour des articles concernant les énergies renouvelables, les économies d’énergie, le climat, le réchauffement climatique et plus sur   over-blog.com   précédé de   denis-laforme.  et plus.