Les énergies renouvelables « nettement en dessous » de 2 centimes du kWh

Pour réussir la transition énergétique, Terrawatt Initiative, présidée par Isabelle Kocher lance dans son nouveau rapport et sur son nouveau site internet (en anglais), le défi d’un kWh solaire « nettement en dessous » de 2 centimes partout dans le monde, avant la fin de la décennie.

« Nettement en dessous de 2 cents ». Ce message simple et fort qui résonne avec l’accord de Paris est celui que la communauté Terrawatt lance aujourd’hui aux décideurs politiques comme aux citoyens du monde entier.

Derrière ce message, une conviction : la transition énergétique est à portée de main. Faire passer l’électricité renouvelable, notamment solaire, bien en dessous de 2 cents du kWh, c’est permettre à toute une société et son économie de se transformer : électrification des usages, lumière, chaleur, mobilité ; stockage ; nouveaux vecteurs énergétiques, hydrogène vert ; et beaucoup d’autres innovations socialement indispensables deviennent économiquement viables.

Nettement en dessous de 2 cents du kWh était, il y a cinq ans, considéré comme irréaliste. C’est aujourd’hui une réalité pour quelques grands projets, lorsque pouvoirs publics, industriels et financiers travaillent ensemble.

L’enjeu de la décennie qui commence est de généraliser ce niveau de prix partout et à toutes les échelles, en particulier pour les plus fragiles. C’est bien cela le « green deal » : construire ensemble un nouveau régime énergétique qui permette à tous d’accéder à une énergie abordable, fiable, durable et moderne.

Depuis la COP 21 à Paris, Terrawatt Initiative a exploré tous les points de blocage sur la route qui mène nettement en dessous de 2 cents du kWh. Regroupant de très nombreux partenaires, publics et privés, Terrawatt Initiative a proposé pour chaque catégorie d’acteurs des solutions concrètes et a accompagné leur mise en œuvre aussi loin que possible.

« Partant de notre expérience entrepreneuriale de l’énergie solaire, nous avons voulu partager quelques-unes des leçons tirées des années sur le terrain pour réduire systématiquement le coût des énergies renouvelables à moins de 2cents du kWh et ainsi ouvrir la voie à une transformation profonde et nécessaire du système énergétique » indique Jean-Pascal Pham-Ba, Secrétaire Général et porte-parole de Terrawatt Initiative.

« L’ensemble des idées que nous avons proposées : de-risking, mutualisation, agrégation, granularité, standardisation … sont aujourd’hui largement reçues. Elles prennent désormais vie dans des outils opérationnels comme les Open Solar Contracts [de l’IRENA], la Sustainable Renewable Risk Mitigation Initiative [de l’Alliance Solaire Internationale, l’IRENA, la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement], et d’autres encore » poursuit-il.

« Cela n’aurait pas été possible sans le soutien de nos membres et partenaires ». Et de conclure « Il s’agit à présent de passer à l’échelle pour le bénéfice de tous. Moins de 2 cents du kWh partout. Je suis convaincu qu’unis nous pouvons y parvenir. Et que ça peut être fait avant la fin de cette décennie ».

« La transformation d’un monde dominé par les combustibles fossiles en un monde largement basé sur les énergies renouvelables nécessite des actes visionnaires. C’est pourquoi j’ai voulu faire le tour du monde avec de l’énergie solaire grâce à l’avion Solar Impulse – pour démontrer qu’il existe des technologies qui nous permettent de réaliser l’impossible” déclare le Dr Bertrand Piccard, Président de la Fondation Solar Impulse.

Terrawatt Initiative est un autre de ces actes visionnaires, reconnaissant que l’adoption rapide de l’énergie solaire sur les principaux marchés ne se produirait pas si les acteurs privés ne parvenaient pas à y guider les États et les institutions financières. Cette initiative a permis de mobiliser les bonnes forces pour modifier positivement la trajectoire de l’énergie solaire sur la scène mondiale” poursuit Bertrand Piccard.

Ce fut un honneur de suivre votre travail au cours de ces années et de reconnaître qu’un prix “bien inférieur à 2 cents” est effectivement réalisable”.

« En août 2019, Akuo a battu un record mondial de prix au Portugal, à 1,47 cents/kWh, soit bien en dessous de 2cts. Notre succès est une démonstration des conclusions de Terrawatt Initiative » déclare Eric Scotto, Président co-fondateur d’Akuo Energy.

« Pour atteindre un tel prix, et conformément aux conclusions de l’initiative, il faut (1) adopter une position de long terme dans un pays donné, (2) agréger les projets afin de bénéficier des effets d’échelle tant pour la construction que pour le financement, (3) dé-risquer l’investissement grâce à des contrats d’achat d’électricité à long terme. Akuo pense que le Portugal montre l’exemple. Nous sommes convaincus que cette tendance va s’étendre à un grand nombre des pays qui utilisent l’énergie solaire” poursuit Eric Scotto.

« Il est formidable de voir que, grâce à d’impressionnantes baisse des coûts, l’électricité renouvelable s’impose. La baisse de coûts continue et une électricité renouvelable à « nettement mois de 2 cents » peut accélérer son développement dans le monde » décalre Rana Adib, Directrice Executive, REN 21. « Mais les progrès réalisés dans ce secteur ne doivent pas laisser croire que c’est une affaire entendue. Les pouvoirs publics doivent prendre les mesures pour y parvenir en créant les cadres et les règles nécessaires pour accompagner la transition vers un système efficace fondé sur les énergies renouvelables » ajoute Rana Adib. « Ceci est non seulement nécessaires pour des raisons économiques, mais également pour atteindre les objectifs de Paris, améliorer la qualité de l’air, créer des opportunités économiques et des emplois durables. »

À propos de Terrawatt Initiative :

Lancée lors de la COP 21 par un groupe d’entreprises visionnaires de l'énergie, de l'industrie, de la technologie et de la finance, Terrawatt Initiative est une tentative entrepreneuriale pour répondre aux questions difficiles de la transition énergétique : Comment un nouveau système énergétique fondé sur des renouvelables peut-il dépasser le système actuel des combustibles fossiles au niveau Mondial ? Comment dépasser un système qui est si profondément ancré dans nos sociétés ? Comment est-ce possible dans les dix ans à venir ?

Terrawatt Initiative plaide pour un dialogue public-privé ouvert, un “New Deal” pour co-construire un nouveau marché capable de fournir un électron solaire à un prix nettement en dessous de 2 centimes par kWh, comme socle du nouveau régime énergétique.

CP
Lien principal : www.terrawatt.org

Articles connexes

9 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
papijo

Chouette, plus besoin de subventions aux énergies renouvelables !
Je soupçonne tout de même que les auteurs ont oublié de lire les lignes du contrat écrites en tout petit !
Les gouvernements écolos mettent en oeuvre différentes astuces pour afficher des prix faibles:

  • Subventions directes à la construction (par exemple: gratuité des raccordements, des voies d’accès…)
  • Réductions d’impôts
  • “Certificats verts” (Obligation pour les distributeurs d’électricité d’acheter ces certificats auprès des producteurs d’électricité verte, ce montant n’apparait donc pas dans le prix, … mais sera payé quand même …)

Il serait beaucoup plus instructif de nous montrer l’exemple de pays qui ont baissé la facture au consommateur en augmentant sa production d’électricité “verte” !

Seb

Pour rassurer Papijo, il n’y a pas besoin de subventions pour offrir des prix de l’ordre de 20€/MWh dans le sud de l’Europe, comme le montre l’appel d’offre portugais de l’été dernier.
Ce tarif est le fruit d’un fort ensoleillement, d’une optimisation des projets (en particulier le rapport puissance de panneaux et puissance de raccordement afin de réduire le coût relatif de ce dernier), et surtout d’une baisse vertigineuse des prix du matériel.
Il n’y a pas de vente de certificats verts, mais effectivement le principe de ces appels d’offre est de garantir aux producteurs que l’intégralité de leur production sera achetée. De nombreux projets ont également été montés de l’autre coté de la frontière, sans tarif garanti par l’état espagnol, mais à un tarif plus élevé (tarif de marché et/ou power purchase agreement).
Sur les projets portugais, la garantie de l’achat à prix fixe sur 15 ans permet aux développeurs de bénéficier de conditions de financement très avantageuses, et donc d’un tarif bien en dessous du prix de marché.
En ce qui concerne Inckley Point C, projet de nouveau nucléaire au Royaume-Uni,
le tarif de 92,5 £/MWh (livres 2012, soit ~110€/MWh) est garanti sur 35 ans, indexé sur 100% de l’inflation.

Lespieg

De toute évidence, les énergies renouvelables telles que l’éolien et le solaire photovoltaïque sont moins chères que le nucléaire.

En Grande-Bretagne, le nucléaire EPR de Hinkley-Point est à 92,5£/Mwh pendant 35 ans, base £ de 2012, comme pour les autres appels d’offres. L’éolien en mer a vu son coût baisser très fortement au cours des dernières année, pour des contrats de 15 ans :
– CfD round-1 : 120£/MWh pour mise en service en 2017/18 et 114£/MWh pour 2018/19
– CfD round-2 : 75£/MWh pour 2021/22 et 58£/MWh pour 2022/23
– CfD round-3 : 40£/MWh pour 2023/24 et 42£/MWh pour 2024/25.

Pour les deux EPR anglais de Hinkley-Point, le coût prévu en 2015 était de 18 Md£ et il est déjà passé à 23 Md£ en 2019, assorti d’un retard de 15 mois, suivant en cela suit la voie des EPR Olkiluoto-3 en Finlande et Flamanville-3 en Normandie.

Pour mémoire, l’EPR de Flamanville a été “vendu” pour 3,3 Md€, devait être mis en service en juin 2012 et produire de l’électricité à 46 €/MWh. Nous en sommes à un coût de 12,4 Md€ et une mise en service repoussée à début 2023, soit plus de dix ans de retard.

En France, alors que les premiers contrats d’éolien en mer étaient à un coût très supérieur à celui d’autres pays, les réponses à l’appel d’offre pour Dunkerque ont été de 44 à 61 €/MWh. L’offre retenue en juin 2019 a été de 44€/MWh pour mise en service en 2022/23. D’après les évaluations de la CRE, ce sera en moyenne un coût inférieur aux prix du marché des dix prochaines années.

Pour le solaire au sol de grande capacité, le coût depuis deux ans tourne autour de 52 à 60 €/MWh, bien inférieur à ce que coûtera le MWh de l’EPR. En Allemagne, c’est autour de 49 à 57 €/MWh selon les appels d’offres.

Au Danemark, on trouve des appels d’offres pour l’éolien en mer avec une prime de seulement deux €/MWh par rapport au prix du marché.
En Allemagne, EnBW (équivalent régional d’EdF) construit un grand parc photovoltaïque près de Berlin, sans aucune subvention.

papijo

Il faut comparer des choses comparables !

Les centrales nucléaires comme les centrales au charbon fournissent du courant 24 heures sur 24, 365 jours sur 365. Les centrales éoliennes fournissent en moyenne moins de 10% de leur capacité pendant 30% du temps (ne parlons pas du solaire qui ne fournit aucun kW toutes les nuits). Quelle est la valeur d’un producteur d’électricité qui ne vous garantit pas le courant quand vous appuyez sur l’interrupteur de l’éclairage? Si les moulins à vent ont été abandonnés, croyez vous que c’était parce que le prix du vent avait augmenté ?

Comparons la production électrique à un pneu. D’un côté vous avez un pneu 100 % étanche assimilable à la production des centrales nucléaires + fossiles, de l’autre un pneu étanche sur 70% de sa surface seulement. Le prix des 2 pneus est-il comparable ?

Et les moyens de stockage ? Les seules solutions envisageables: batteries qui assurent une autonomie de quelques minutes permettant tout juste de mettre en route des turbines à gaz ou des moteurs diésel, à un coût énorme, fabrication d’hydrogène (mais qu’on ne sait pas fabriquer à un prix raisonnable à partir d’électricité intermittente, difficile à stocker – qui veut d’une bombe à 700 bars dans le coffre de sa voiture ?)

lionel-fr

Papijo, ça fait un bail.
Ce que vous dîtes reflète une réalité de votre adolescence, comme les Beatles ou les Platters… Aujourd’hui, les grandes manœuvres sont lancées dans l’hydrogène et les automobiles thermiques disparaîtront totalement des concessionnaires occidentaux en 2040.

Vous avez vu les investissements des constructeurs auto dans les batteries ? Je vous fais grâce d’une comparaison avec l’investissement nucléaire mondial… Et que croyez vous que 10% du PIB français attende de ces investissements ? Qu’il dorme sagement la nuit dans le garage juste parce qu’on faisait comme ça avec les pétrolettes au vieux temps des Beatles ?

Ok , 40 millions de batteries offrant 5 kWh au réseau entre 19h et 22h , ça fait quand même 200GWh pour cuisiner en regardant un film. Largement assez pour “passer la nuit” . L’hydrogène , c’est surtout pour l’intermittence des longues périodes comme l’hiver 2017 où le vent se fait très discret.

On aura besoin de carburants carbonnés (pléonasme) de toutes façons et il faudra le produire par Sabatier (pour le CO2) et Fischer-Tropsch pour alourdir les hydrocarbures. Ce sera sans doute le seul moyen quand les puits de pétrole seront épuisés et que personne ne paiera pour en prospecter de nouveaux… Pas demain la veille

En attendant, je me demande ce qui peut sauver le soldat nucléaire…. Jancovici ? haha

papijo

Les batteries de voiture pour secourir le réseau !!!
Encore une idée d’écolo ! Une batterie est prévue pour un certain nombre de cycles de charge et décharge. Si vous vous amusez à la faire fonctionner pour faire tourner le lave-vaisselle, c’est des km que vous ne ferez pas avec votre voiture (pourquoi les loueurs de batteries de voiture mettent-ils un kilométrage maximal dans leur contrat ?). Au lieu d’une durée de vie de disons 100 000 km, elle sera réduite à … 50 000 km peut-être …
Et au fait vous avez vu les cadeaux qu’il faut faire aux français pour qu’ils consentent à acheter ces voitures, jusqu’à 11000 euros … personne n’en veut (à part comme seconde voiture pour conduire les enfant à l’école, et encore, … en hiver, s’il fait trop froid, il n’y a pas de chauffage !). Le jour où les “pauvres” en auront marre de payer les jouets des riches bobos … ce sera la fin des voitures électriques !

Lespieg

Sans dédouaner pour autant le papy nostalgique du nucléaire, il faut bien dire que son contradicteur raconte aussi n’importe quoi.

Le coup du “vehicle to grid”, fournir de l’électricité au réseau à partir des batteries de véhicules aux heures de pointe, lorsque le prix de l’électricité est le plus cher sur le marché de gros, ce n’est rien d’autre qu’une spéculation financière pour des agrégateurs, aux dépends de naïf automobilistes se croyant vertueux et qui ne feront que récolter quelques miettes de cette spéculation au détriment de leur véhicule.

Car entre la charge de la batterie et le renvoi de l’électricité au réseau, il y a le rendement toujours inférieur à “un”, d’autant plus qu’aussi bien les batteries que les convertisseurs de courant (AC/DC et en plus DC/AC) des véhicules électriques n’ont pas été conçus pour cela. Et cette opération réduit la durée de vie de la batterie.

Depuis quelques années, et cela prend de l’ampleur, on voit se multiplier les systèmes de stockage sur batteries associés à des parcs photovoltaïques et parfois à des éoliennes. Ces systèmes, qui se trouvent dans un ou plusieurs conteneurs (“containers”) sont optimisés à la fois pour cette tâche et pour le maintien de la fréquence et de la tension, en réserves primaire et secondaire.

Pour ce qui est de l’hydrogène, on a vu par ailleurs que c’était une idiotie dans le cas des transports. Le rendement réel complet de l’électrolyse d’une station hydrogène est de 51% à 55%. Celui d’une pile à hydrogène en utilisation réelle de 52%. Le rendement global pour un véhicule à hydrogène est ainsi de 26% à 28% entre le réseau et le moteur.

Le stockage de l’hydrogène pour son utilisation en hiver est du même tonneau : faible rendement de l’électrolyse, stockage de grande ampleur à construire en cavités salines, rendement de futures turbines à hydrogènes qui sera du même ordre de grandeur que celui des turbines à gaz actuelles (TAC ou CCG).

lionel-fr

Toujours obnubilé par le rendement… Quand le prix de l’électricité est inférieur à 0 , ça signifie que le réseau est en surcharge et que l’opérateur doit entreprendre des mesures coûteuses pour le décharger. Consommer cette électricité est effectivement un service qu’on peut rendre moyennant rémunération puisque on épargne une dépense à l’opérateur.

L’utilisation des batteries VE à la maison est prévu dans les chargeurs Tesla et Renault. Ce dernier a déjà fait des tests à petite échelle. Le terme Vehicle to Grid est trompeur et démontre une mauvaise connaissance des flux électriques.

Quand vous aurez 10 millions de véhicules en charge simultanée, il suffira de suspendre provisoirement la charge pour soulager le réseau, nul besoin d’utiliser l’énergie au delà du compteur du foyer.

Vous ne lisez pas la presse ou vous sautez volontairement les articles traitant de l’hydrogène ? Parce que l’Allemagne (encore eux !) consacre 17 milliards de son plan de relance post covid aux infrastructures HH.

Pire : la majorité du réseau de pipelines hydrogène de la région de la Ruhr est détenu par Air Liquide, industriel bien de chez nous, qui va s’empresser de postuler aux appels d’offres. Alstom l’a fait avec succès dans le train à Hydrogène qui s’annonce comme une vraie réussite industrielle , après les sous-marins militaires et les chariots élévateurs.

Effectivement, l’hydrogène se stocke bien dans les salines. Le reste dépend des industriels. Il n’y a pas de place pour les artisans dans ce domaine. D’où l’importance de bien s’informer. Oubliez un peu les bouquins de chimie et les histoires de rendement. Si l’Allemagne, la Chine et la Californie le veulent, l’hydrogène sera la prochaine révolution industrielle. Point barre. Pourquoi un contributeur d’Enerzine ne peut rien y changer ? Ca c’est une vraie question politique…

lionel-fr

Le numéro de Juin de la gazette de l’hydrogène est sortie

https://www.afhypac.org/newsletter/99/

Merci d’y jeter un oeil.

L’hydrogène n’est pas qu’un élément chimique. C’est aussi la seule réponse viable à la question des carburants fossiles. Ceux qui consomment 2% de votre PIB et qui expliquent 90% des conflits armés actuels. Notamment ceux qui ont tué sur le territoire français. Combien dépense-t-on en budget opex pour essayer de juguler des groupes armés financés par des monarchies pétrolières ? Avez-vous ajouté cette dépense à celle résultant du rendement de l’électrolyse ?

A quoi sert-il d’avoir un secteur de l’électricité appartenant à l’état si on ignore les externalités militaires et les trous dans la balance du commerce extérieur ?

Faut-il ajouter que le co-produit de l’électrolyse est un oxygène de qualité médicale et à fortiori industriel ? Que la chimie de l’hydrogène ne produit pas de gaz à effet de serre ? Que sa production sur le territoire génère de l’impôt, des cotisations sociales et du travail ?

Un contributeur de blog peut se permettre d’ignorer tout cela. Un état non.