Peintures écologiques : une menace invisible pour votre santé ?

Peintures écologiques : une menace invisible pour votre santé ?

Les peintures à base d’eau sont souvent présentées comme une alternative plus écologique et moins odorante aux peintures à base de solvants. Cependant, une étude récente révèle que certaines de ces peintures contiennent des composés organiques volatils (COV) et d’autres substances chimiques préoccupantes, malgré les allégations de faible teneur en COV.

Composition des peintures à base d’eau

Les chercheurs ont analysé 40 peintures à base d’eau parmi les plus vendues au monde, dont beaucoup étaient étiquetées comme contenant peu ou pas de COV. Les échantillons secs et humides ont été examinés par chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse pour déterminer leur composition.

L’étude a identifié vingt composés organiques semi-volatils à des concentrations allant de 10 à 35 000 parties par million. Bien que moins susceptibles d’être sous forme gazeuse, ces composés peuvent persister à l’intérieur pendant des années, souvent incorporés dans la poussière.

Présence de substances chimiques préoccupantes

Les phtalates perturbateurs endocriniens, qui agissent comme liants, étaient largement absents des peintures testées. Cependant, plusieurs produits chimiques de remplacement des phtalates ont été détectés, dont la toxicité est encore en cours d’évaluation.

L’équipe a collecté 40 peintures à base d’eau dans le monde entier, toutes classées parmi les 70 marques les plus vendues, et dont beaucoup sont étiquetées comme étant sans COV ou à faible COV.

Les échantillons secs et humides ont été analysés par chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse afin de déterminer leur composition.

  • Vingt composés organiques semi-volatils ont été identifiés dans des concentrations allant de 10 à 35 000 parties par million. Bien qu’ils soient moins susceptibles d’être sous forme gazeuse, ces composés peuvent persister à l’intérieur pendant des années, souvent incorporés dans la poussière.
  • Les phtalates, perturbateurs endocriniens, qui agissent comme des liants, étaient largement absents des peintures testées. Cependant, plusieurs produits chimiques de remplacement des phtalates ont été détectés – leur toxicité est encore en cours d’évaluation.
  • Près de la moitié des échantillons analysés contenaient des quantités mesurables d’isothiazolinones, des conservateurs qui ont été associés à des irritations cutanées et à des symptômes asthmatiques.
  • Dans 24 des échantillons de peinture humide annoncés comme ne contenant pas ou peu de COV, 11 COV différents ont été détectés à des concentrations allant jusqu’à 20 000 parties par million.

Nécessité d’études complémentaires et de produits plus sûrs

Ces concentrations représentent la composition chimique de la peinture elle-même, et non celle de l’air. Des études supplémentaires sont nécessaires pour comprendre la quantité de ces composés potentiellement dangereux qui se retrouvent dans l’air pendant le séchage des surfaces peintes.

Les chercheurs soulignent que ces travaux pourraient permettre la conception de produits de peinture plus sûrs à l’avenir, en prenant en compte la présence de composés organiques volatils et semi-volatils même dans les peintures dites « écologiques ».

Article : “Water-based paints: Less stinky, but some still contain potentially hazardous chemicals” – DOI: 10.1021/acs.estlett.4c00052

[ Rédaction ]

         

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