Régulation de la filière photovoltaïque : Evasol répond

Le photovoltaïque pour les particuliers est préservé par le gouvernement qui souhaite surtout ralentir le développement des projets de grande taille dont la croissance est jugée trop rapide. Les règles envisagées risquent cependant de manquer leur objectif.

Le gouvernement a décidé un moratoire de 4 mois sur les projets photovoltaïques de grande taille. La société Evasol approuve le principe d’un moratoire qui donnera du temps, pour une réelle concertation avec le gouvernement. Elle approuve également que les décisions prises préservent le photovoltaïque pour les particuliers. Une installation photovoltaïque reste rentable pour les particuliers qui s’équipent (car la baisse des prix des équipements compense les baisses de crédit d’impôt). Cette rentabilité est suffisamment importante pour qu’un marché sérieux existe en France, et suffisamment raisonnable pour éviter que ce marché croisse trop vite.

Cependant, en ce qui concerne les installations photovoltaïques de grande puissance, Evasol souligne une erreur majeure dans le projet de décret : "s’il n’est pas modifié, le décret donnera paradoxalement la priorité aux projets les plus chers (bénéficiant des anciens tarifs, très élevés) et annulera les avantages de la baisse de tarifs décidés en septembre 2010 !"

Enfin, Stéphane Maureau, le président d’Evasol rappelle que durant la phase de concertation, le gouvernement et les professionnels du secteur devront revenir sur les questions fondamentales qui justifient la politique de soutien au photovoltaïque : avant de décider combien sera consacré à la filière et comment sera régulé ce soutien, ne faut-il pas rappeler pourquoi il est nécessaire de développer le photovoltaïque et nous demander pourquoi les grands pays industriels ont tous une politique très ambitieuse dans ce domaine ?

 

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michel123

Pourquoi favoriser les particuliers qui coûtent si cher aux consommateurs que nous sommes ? Il est beaucoup plus logique de favoriser les grands projets dont le prix d’achat , bien que trés élevé , est moins délirant que celui des petits propriétaires. Peut être pour préserver l’outil de travail des artisans ?

cezorb

Remettons les chiffres en ordre… Le photovoltaïque coûte 30c€/ménage/mois, et moins de 6% de la CSPE en 2010. Et encore, le surcoût est basé sur un prix de l’électricité artificiellement bas, en ayant exclu les coûts d’assurance, de stockage des déchets et de retraitement des site nucléaires. Le surcoût est également comparé aux prix de gros de l’électricité alors que l’électricité solaire est déjà distribuée, car consommée localement. Pour nous, ce décret va permettre de purger la majeure partie des projets douteux en attente, parfois illégaux, souvent non intégrés, non financés etc. Une occasion de repartir sur de bons rails en mars 2011. En baissant les tarifs d’achat, nous accélèrerons la baisse du prix du kWh et atteindrons plus vite la parité réseau, la rentabilité sans subvention.

Dan1

Nous avons dit et répété que le problème de la CSPE lié au PV n’est pas aujourd’hui mais demain et après demain. Il est tout de même étonnant de voir des gens qui ne cessent de parler de l’avenir du PV à 10, 20 ou 40 ans être incapables de se projeter à ces échéance quand il s’agit d’évaluer la CSPE. Grosso-modo, la CSPE en 2010 ne nous intéresse pas. Nous parlons des projections en 2015 minimum puis 2020 et 2030 (20 ans après les installations actuelles). La consommation locale et la parité réseau c’est du pipeau à partir du moment ou le PV deviendra significatif et aura un très gros besoin de réseau : A partir de la production réelle allemande en hiver que vous pouvez voir en direct, expliquez moi comment on fait tourner un pays industrialisé ? Il faut un peu plus que 500 MW… à midi ! Combien faudrait-il de PV et combien ça coûterait ?

Alban

Tout n’est que fumisterie. Le surcout REEL du photovoltaique est de moins de 75 centimes par an et par ménage. C’est moins de 6% de la CSPE. Et c’est normal, le photovoltaique, ce n’est aujourd’hui en France que 600 MW en production. Quand bien même la production d’électricité solaire serait multipliée par 10 d’içi 2015 (ce qui ne sera jamais le cas) l’impact sur la facture resterait minime. Par contre, une chose est certaine. Depuis la privatisation d’EDF, la facture d’électricité a explosé ! Combien d’augmentation déjà ? Et combien demain ? On avait promis une baisse de la facture, raison de la privatisation. Une belle arnaque. Et aujourdhui le décret vient de tomber: EDF refilera 25% de la production nucléaire à ses concurrents, donc nouvelle hausse de la facture en vue, et pas une petite, une GRANDE. Et chaque année on nous rajoute en prime une nouvelle ligne de dépense sur la facture. Cout du transport de l’électricité. Cout de gestion du réseau. Taxe communale. Taxe régionale. Etc et touti quanti. Alors on crée une diversion en ciblant la malheureuse filière du photovoltaique pour éviter de regarder ou est le réel problème. Or nous avons besoin de cette filière et de sa production pour assurer notre indépendance énergétique mais également pour assurer notre sécurité en cas de conflit. Car il est évident que si demain un conflit devait éclater, toutes les centrales nucléaires seraient mis à l’arret pour éviter une catastrophe. Et on ferait quoi, sans électricité ? Par contre cette privatisation, on aurait pu franchement s’en passer. Mais bon comme d’hab, le bon peuple se laisse berner par des ficelles grosses comme des cordes d’apontage.

Dan1

Belle intervention truffée de poncifs, d’antiennes et d’approximations à la sauce démago pour minorer l’effet du PV. Une soupe d’arguments que l’on sert d’habitude au comptoir. Je relève juste une assertion : “Or nous avons besoin de cette filière et de sa production pour assurer notre indépendance énergétique mais également pour assurer notre sécurité en cas de conflit. Car il est évident que si demain un conflit devait éclater, toutes les centrales nucléaires seraient mis à l’arret pour éviter une catastrophe. Et on ferait quoi, sans électricité ?” Je ne parierai pas sur l’arrêt des centrales en cas de conflit. En tous cas, si elles ne sont pas arrêtées pour une crise mondiale grave qui ne sera pas forcément sur notre territoire, le nucléaire électrogène nous apportera précisément une autonomie non négligeable et enviable. En effet, les coeurs de nos 58 réacteurs nucléaires stockent déjà une énergie phénoménale délivrable pendant plusieurs dizaines de mois. Ceci est un avantage énorme qui permet d’attendre la fin de crise sereinement, même s’il y a rupture complète des approvisionnements. D’autres pays carburant au gaz, au charbon ou au pétrole sont beaucoup plus vulnérables. Combien faut-il de GW PV et de stockage de masse (lesquelles ?) pour faire la même chose ?

Sicetaitsimple

A dan1:parfaitement d’accord A Cezorb: vous baisserez les tarifs d’achat et atteindrez la parité réseau…Les tarifs d’achat baisseront à coup sûr, la parité réseau est (je le repète une fois de plus) le moyen pour les producteurs PV d’externaliser des coûts..Je produis comme je veux quelque soit le besoin, c’est aussi vrai pour l’éolien….La rentabilité sans subvention ne suffit pas..La filière PV va dans l’avenir devoir internaliser ses coûts….Comme les autres, dont le nucléaire et le charbon.Et là, petit problème, pas dispatchable… Quand le PV hyper-developpé comme il est prévu en allemagne va devoir supporter les coûts de stockage, d’écarts,…on en reparlera.

Dan1

Bien d’accord, la parité réseau c’est du gros bluff ressassé à l’envie pour éviter de devoir comparer ce qui est comparable. Or, toutes les productions intermittentes et aléatoires ont un bien plus grand besoin d’un réseau très robuste que des productions plus commandables.

Dan1

Pour vous faire une idée de ce que devient la CSPE en 2011, je vous recommande chaudement la lecture de quelques documents issus d’une délibération de la CRE le 03 janvier 2011 : Le détail dans l’annexe 1 : … nnexe1.pdf le reste est là : Quand on aborde les EnR et en particulier le photovoltaïque, c’est bien évidemment résolument vers l’avenir qu’il faut se tourner et pas vers le passé comme le font certain.