Un scénario de réduction des émissions du parc résidentiel

A moins de six mois de la conférence Paris Climat 2015 (COP21), l’association Coénove a livré les résultats d’une étude sur les scénarios permettant de réduire les émissions de CO2 du parc résidentiel.

Ils montrent qu’une réduction significative des émissions à l’horizon 2030 doit s’appuyer sur la rénovation et sur la complémentarité des énergies et des bouquets de travaux. Des projections fondées à 40 % sur la condensation, technologie immédiatement disponible et peu couteuse, permettent de réduire de 17 à 18 millions de tonnes les émissions de CO2 des logements d’ici 2030, ce qui représente 80 % de l’objectif à atteindre.

« Cette étude est la première qui tente de chiffrer précisément différents scénarios et leurs variantes en vue de réduire rapidement les émissions de CO2 des logements » a expliqué Bernard Aulagne, Président de . « Au moment où l’urgence climatique est déclarée, nous avons voulu définir une solution immédiatement viable pour répondre à un enjeu majeur pour notre pays ».

Le parc résidentiel a émis près de 60 millions de tonnes de CO2 en 2012 (soit 16 % des émissions totales de la France). Plus de la moitié des 28 millions de résidences principales ont été construites avant 1975, date de la première réglementation thermique, et 85% avant 1999. On sait aussi que le chauffage continue de représenter 76 % des émissions de CO2 des résidences principales.

L’étude menée par Coénove a comparé les impacts économiques et environnementaux de deux scénarios fondés soit sur la conversion massive du parc à l’électricité, soit sur la rénovation par modernisation du système de chauffage. Dans ces deux scénarios, plusieurs variantes ont été analysées, pour la plupart couplées à une isolation des combles.

Les résultats montrent clairement que la modernisation du système de chauffage constitue la meilleure alternative technique (nombre de tonnes de CO2 évitées) et économique (coût de la tonne de CO2 évitée) pour réduire les émissions. Les variantes « conversion vers l’électricité » ne sont pas réalistes économiquement du fait de leur impact sur la production électrique de pointe. Elles génèrent même des émissions supplémentaires de GES dans certains cas.

Une trajectoire fondée sur une projection favorisant le recours à la condensation (pour 40 % du parc) aboutit à une économie de 17 à 18 millions de tonnes de CO2 en 2030, soit 80 % de l’objectif à atteindre. Cette option s’appuie sur une technologie simple et sans rupture, immédiatement disponible, sans surcoût pour la collectivité et abordable pour le consommateur.

Articles connexes

4 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Papijo

“Une trajectoire fondée sur une projection favorisant le recours à la condensation (pour 40 % du parc) aboutit à une économie de …” J’imagine qu’il s’agit de chaudières gaz à condensation … Question 1: Quelle est la part du parc résidentiel qui est raccordée au gaz ? Question 2: Le gaz consommé supplémentaire viendrait d’où ? (Poutine, gaz de schistes européen, gaz de schistes américain, OPEP ?)

Tech

pour ma part amorti en 6 ans en passant à la condensation. entre réduc d’impôts, réduc de consommmation (plus de 20% et en plus avec un ballon de 80l apportant du confort!+ un meilleur sustème de régulation thermostatique, augmentation du prix du gaz et prêt à taux très bas 0,75% par gdf (donc paiement étalé) – les intérêt type assurance-vie que cela aurait pu rapporter sans cet investissement chaudière! c’est honnête. pour papijo les équipements au fuel peuvent aussi passer au gaz à condensation. votre question sur qui se chauffe au gaz? semble venir de quelqu’un qui ne payait pas (ou toujours pas!) cher son électricité ;o)) et pour qui le prix du chauffage devait être accessoire (Merci EDF non?)

climax1891

Cet article oublie de signaler que l’association Coénove a été créée par 10 acteurs de la filière gaz.

Bruno lalouette

… Alors qu’il y a du bois et du soleil ! Toujours vérifier à quel lobby appartiennent les annonceurs…