Distrigaz : Suez choisit ENI et écarte EDF

Suez a tranché : écartant EDF, le groupe a annoncé que le groupe italien ENI avait sa préférence pour la reprise du belge Distrigaz.

La cession des 57,25 % de Distrigaz, opérateur gazier belge détenu par Suez, fait partie des conditions imposées par la Commission Européenne dans le cadre du projet de fusion GDF-Suez.

Un processus de cession a donc été engagé en novembre 2007 qui a conduit, après plusieurs étapes, à des négociations avec trois candidats industriels, EDF, ENI et E.ON qui ont remis pour le 23 mai leurs meilleures offres fermes.

Au terme de ce processus Suez a décidé d’entrer en négociation exclusive avec l’ENI, dont l’offre a été considérée comme la meilleure. Cette période d’exclusivité, conférée jusqu’au 29 mai 2008, doit permettre de procéder à des vérifications ultimes de la part de l’ENI.

Les deux groupes se sont fixé pour objectif de parvenir à la signature d’un accord définitif de vente au plus tard le 29 mai 2008, dont la réalisation sera sous condition suspensive de la fusion entre Suez et Gaz de France, du non-exercice du droit de préemption de Publigaz et de l’agrément de l’acquéreur par la Commission européenne.

Selon le quotidien économique Les Echos, cette décision de Suez aurait provoqué la colère des dirigeants d’EDF. "On croyait être dans des enchères classiques, mais en fait, tout s’est joué sur des critères politiques", rapporte le quotidien. "Pour faire plaisir aux Belges, Suez s’est arrangé pour nous écarter" cite-t-il, en référence aux inquiétudes politiques belges concernant un éventuel rachat de Distrigaz par EDF.

Par ailleurs, et conformément aux objectifs annoncés, Suez annonce être entré en négociation avec l’ENI en vue de l’acquisition d’un ensemble d’actifs énergétiques.

En 2007, Distrigaz a réalisé un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros et un total de vente de 177 TWH

            

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